Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour 35
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal ― Photo (rognée) : Pikist
Beaucoup d’âmes blessées à ce carrefour...
JMJ
B
Jour 35
Mardi 27 octobre 2020
Croix : présente ; image : la crucifixion (donnée à Sol* qui est sorti de l’hôpital et reste sans abri, il a trouvé du réconfort en la contemplant).
Temps et températures : Ce fut un défi comme hier, mais pour une raison différente. Hier, c’était la pluie alors qu’aujourd’hui c’est la baisse de température, notamment lorsque le soleil s’est couché.
Participants : 5*
Heures : 7 h à 19 h moins une demi-heure pour la messe du soir
Visiteurs : 14*
Prières : Saintes Plaies, chapelet de Saint-Michel, chapelet des Sept Douleurs, chapelet de l’Enfant Jésus, chapelet (Légion de Marie), chapelet de la Divine Miséricorde (avec Sosio*), chapelet (avec l’Abbé Sirois*), chemin de croix.
Cliniques :
- Ouverte. Avec le champ de vision gêné par une grue depuis mon arrivée jusqu’aux alentours de midi, j'ai pu voir néanmoins plusieurs femmes possiblement clientes y entrer.
- Curieusement, la plupart des possibles clientes entrent au 1265 rue Berri (l’établissement Femina) ; peu, voire aucune, entrent au 1259 rue Berri (l’établissement Morgentaler.)
- Vers 14 h 18, un véhicule d’Urgence santé se présenta, accueilli par l’avorteuse sur le trottoir. Après être entrés dans le bâtiment avec un brancard, les deux ambulanciers ressortirent au bout de 8 minutes, transportant une personne.
- 15 h 15 : de retour d’une pause toilette, je croisai un couple en détresse manifeste, la femme était visiblement en larmes, profondément affligée, tandis que l’homme l’entourant de ses bras tentait de la consoler. Ils sortaient à pied de l’établissement d’avortement, pouvait-il s’agir d’un couple post-avortement ? Revenant sur lieu de la Vigile, je décidai de les aborder comme ils étaient montés dans un véhicule et n’étaient pas encore partis. Je m’approchai avec l’intention de leur offrir un chapelet. Ma tentative de parler et une seconde offre de chapelet furent rejetées par l’homme qui continuait à réconforter la femme qui s’était effondrée dans ses bras.
*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour 32
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal ― Photo (rognée) : Freepik
Un autre samedi de grande convivialité.
Le matin, Siffrein* me salua à mon arrivée. Malgré la pluie et l’obscurité, je me sentis remonté à la vue de son sourire accueillant. Il me tint compagnie durant les trois premières heures de la Vigile quotidienne et était à mes côtés lorsque nous saluâmes diverses personnes qui nous rendaient visite.
Dans l’après-midi, au retour d’une pause, la place grouillait de monde, profitant du soleil, bien que la température se rafraîchît. De plus, un groupe de douze à quinze protestants de Rawdon était sur le site pour parler des choses essentielles aux gens de passage, et donner des enseignements avec un haut-parleur. En fin de journée, vers 18 heures, un second groupe, plus petit, arriva pour distribuer de la nourriture.
Jour 32
Samedi 24 octobre 2020
Croix : absente — 2e mystère douloureux, la flagellation
Temps et température : la pluie tombait avec assez de régularité au cours de la première heure ce matin, faisant place à un ciel ensoleillé partiellement nuageux ; beaucoup de rafales de vent. L’après-midi était ensoleillé avec des nuages ; températures en chute libre.
Participants : 12*
Heures d’ouverture : 7 h —... p.m.
Visiteurs : 7*
Prières : Saintes Plaies... chapelet de la Divine Miséricorde, chapelet (3x).
Cliniques : fermées
Grâces collatérales :
- L’artiste Silouane*, ancien débardeur, s’arrêta pour nous demander ce que nous faisions, puis nous approuva.
- Sacha* essaya de consoler une mère post-avortement qui regrettait son avortement, lui parlant de l’importance de demander pardon à Dieu ;
- Silvain* et Silvère* parlèrent avec deux hommes :
- l’un (28 ans) conçu lors d’un viol et qui regrettait que sa mère ne l’eût pas avorté (Silvain* lui suggéra de se tourner vers Dieu ou Saint Joseph comme père adoptif) ;
- et l’autre en colère contre les religions en général, de l’opulence des églises et le fait qu’elles ne s’occupassent pas des pauvres, des affamés et des sans-abri [à ce qu’il dit**] ;
- à 18 h : petit groupe présent pour parler des choses vitales.
- Savine* décida de réciter un chapelet avec moi à la fin de la journée en attendant l’arrivée de son bus.
Trublions : Trois femmes dans la vingtaine firent des commentaires désobligeants.
*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
**Commentaires d’A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2020 — Jours 34 à 35
« Je suis au poste où m'a placé le Seigneur, et j'y demeure tout le jour; je monte ma garde, et j'y demeure les nuits » (Isaïe, 21 : 8).
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : schuetz mediendesign
Chers amis,
Jour 34, lundi 30 mars 2020 —Or Satan entra dans Judas (Luc 22:3)
Pluie régulière de la mi-matinée jusqu’à la fin de la journée, mais moins intense que la veille. Mes vêtements ont tenu le coup.
Centres d’avortement — environ 8 à 12 femmes sont entrées dans l’un des deux centres ; la clinique Morgentaler semble fermée [elle est en fait ouverte, voir plus bas]. J’ai essayé de prendre contact avec au moins deux personnes : une femme et son complice [dans l’avortement]. La jeune femme, qui ne semblait pas avoir plus de 16 ans, était arrivée avant l’ouverture de 8 heures du matin et se promena aux alentours. Sa promenade l’amena à proximité du lieu de la vigile, et c’est à ce moment que j’ai montré mon panneau d’aide et lui ai fait signe de traverser la rue. Elle m’a ignoré. Le deuxième essai de prise de contact a été tout aussi infructueux. Après avoir accompagné la jeune femme, le jeune homme passait par le lieu de la vigile, et j’ai alors commencé à lui parler. Je lui ai dit que de l’aide était disponible, en lui indiquant les différents services et personnes à notre disposition. Bien qu’étant croyant, il m’a dit que leur décision avait été prise.
Mise à jour COVID-19 : Le village de tentes-pavillons continue d’accueillir et de servir les nécessiteux avec un petit déjeuner à 8 h 30 (muffin et café ou bouteille d’eau) et un déjeuner à 11 h 30 composé d’un rouleau de pain pita, d’une salade de pâtes et d’un petit sac de bâtonnets de légumes. La SPVM a monté d’un cran l’intensité de son travail. Depuis plusieurs jours, j’ai constaté une augmentation des patrouilles de véhicule, et ce jour-là, la même chose mais avec leurs sirènes hurlantes.
Couverture horaire : couverture complète de douze heures de vigile extérieure, moins quinze minutes pour cause d’arrivée tardive.
Participants (visites : 10 aujourd’hui, pour un total de 375 depuis le début de la vigile) : Philibert*, Philéas*, Phocas*, Pézenne* (Photine*, Pélagie*, Pie*, et Pénélope*), Pierrick*, Pirmin*, Placide*, Platon* (Polyeucte*), Pol*, Polycarpe*.
Jour 35
Chers amis,
Ensoleillement pour la majeure partie de la journée, mais il a fallu plusieurs heures pour réchauffer l’atmosphère.
Mise à jour sur les centres d’avortement — Les deux établissements sont actifs mais je n’ai pas pu noter le nombre d’entrées, en raison des nombreuses distractions qui arrivent au lieu de la vigile. Parmi ces dernières, il y avait les allées et venues de la foule des sans-abri qui affluent sur la place Émilie-Gamelin, pour le petit déjeuner, le déjeuner gratuit et les toilettes ; quatre toilettes chimiques ont été installées là depuis dimanche. Malgré le dérangement, j’ai pu opérer mon travail auprès de personnes post-avortement, tentant de communiquer avec ces femmes et leur complice, et à trois occasions, de leur offrir un chapelet.
COVID-19 Mise à jour : La SPVM poursuit ses patrouilles. Aujourd’hui, j’ai reçu un deuxième avertissement de violation du respect des distances en autant de jours ; pas d’amende mais seulement un avertissement, pour ne pas avoir respecté le périmètre de 2 mètres prescrit entre les personnes.
Couverture horaire : couverture complète de douze heures de vigile extérieure
Participants (visites : 15 aujourd’hui, pour un total de 390 depuis le début de la vigile) : Pons*, Pontien*, Poppon*, Porphyre*, Pothin*, Prétextat* (qui a été témoin d’un incident survenu à la croix lors d’une fin de journée de la vigile), Principius*, le journaliste Ponce*, Privat*, Phœbé*, abbé Primaël*, Prosper*, Procope*, Priscille* et sa fille Praxède*.
JMJ
B
La vigie extérieure se poursuit, un jour à la fois, jusqu’au dimanche 5 avril 2020, tous les jours de 7 h à 19 h, à l’angle des rues Sainte-Catherine Est et Berri, devant l’édifice de la station de métro Berri-UQAM.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2020 — Jours 2 et 3 : sous les averses
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Pixabay
Chers amis,
Ces deux derniers jours, la survie était l’idée prévalente aujourd’hui, tant pour les volontaires priants que pour tous les Montréalais.
Jeudi, nous avons été sous une pluie régulière dans la matinée, suivie de neige et de poudrerie et d’une chute de la température l’après-midi. (J’étais trempé par les premières pluies et providentiellement un bon Samaritain m’a fourni un imperméable et des mitaines sèches me permettant de finir la journée). Hier vendredi, le froid s’est installé avec des vents parfois violents.
Les interactions et les échanges avec le grand public ont été restreints pendant ces deux jours.
Je remercie les volontaires de la prière de s’être présentés, quatre le jeudi et douze, hier. Jusqu’à présent, seize d’entre eux sont venus, ce qui représente un total de vingt-six visites. Bravo !
Les rencontres : deux rencontres ont eu lieu en fin d’après-midi, la première avec une jeune femme de 25 ans, venue nous expliquer, à Laurent* et à moi, en quoi son avortement était la meilleure décision pour elle, puis avec un jeune homme de 30 ans, qui semblait véritablement soutenir notre cause, posant des questions réfléchies.
Le coin de l’humour : alors que la journée d’hier touchait à sa fin, Laurent* et moi faisions les cent pas avec nos pancartes accrochées au cou, nous croisons d’innombrables piétons. L’un d’entre eux, une jeune femme, nous a dit avec colère en passant : « Vous devriez vous occuper de vos affaires », ce à quoi Laurent* a répondu du tac au tac : « Madame, vous arrive-t-il de suivre votre propre conseil ?
Les deux jours, nous avons couvert les périodes de douze heures. Jeudi, j’ai manqué quarante-cinq minutes en assistant à la messe, mais vendredi deux volontaires priants ont tenu le lieu de la vigile pendant que j’y assistais.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 36 à 40 et clôture
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Himsan/Pixabay
Salut
Voici mes dernières remarques sur les 40 jours de vigile de prière. Dans ces derniers jours, le pendule météorologique a basculé vers des conditions assez dures telles que des pluies intenses, des vents très forts ou des températures très basses. Pourtant, nous avons persisté et nous avons eu de nombreux échanges. Voir ci-dessous.
Note : C’est mon dernier courriel jusqu’à la prochaine Vigile des 40 Jours qui débutera le jour du Mercredi des Cendres 2020. Votre soutien est apprécié. Si vous aimez notre travail et êtes en mesure de contribuer financièrement, voici un lien où vous pouvez montrer votre appréciation. Votre don nous aidera à défrayer nos coûts, que ce soit pour la pizza à la réunion de clôture ou pour les coûts permanents de ce ministère pro-vie. Je vous remercie.
Jour 36 (mercredi 30 octobre) — Grands vents
Il n’est pas rare que des personnes qui s’approchent de nous ne viennent que pour se purger de leurs émotions sans attendre notre réponse avant de repartir. Ce jour-là, deux hommes ont agi de cette manière. Le premier, âgé de 25 ans, s’approcha de moi sur son vélo et m’a regardé fixement alors que je terminais un appel téléphonique. Les premiers mots qui sortirent de sa bouche furent pour me dire à quel point j’étais « médiocre ». Je demandai des éclaircissements, ce à quoi il me demanda ce que j’avais à dire, en tant qu’homme, sur une question qui ne concerne que les femmes. Je lui répondis que je trouvais sa question contradictoire car il était lui-même un homme. Il semblait perplexe alors qu’il s’éloignait.
Le second, un homme de 55 ans, qui avait fait l’expérience des services d’adoption lorsqu’il était nourrisson et du réseau des foyers d’accueil, a parlé avec passion et longuement du préjudice psychologique subi par les victimes de viol et les enfants conçus dans le viol. Il était plus poli que le premier homme, me demandant de réfléchir à ses paroles et me remerciant de l’avoir écouté alors qu’il repartait sans attendre aucune réponse.
Jour 37 (jeudi 31 octobre 2019) — Journée de pluie
Temps et températures : (13 °C) les pluies ont commencé vers midi, d’abord légèrement puis en s’intensifiant et persistant jusqu’à la fermeture de la Vigile.
Journal de bord — Au cours de cette Vigile, des adultes d’âge universitaire manquaient souvent respect en s’arrêtant pour nous photographier avec leur téléphone cellulaire, plaçant leur majeur devant la lentille ; un geste qui revient souvent. En réponse, nous avions choisi de saluer le photographe lors des séances de photos. Aujourd’hui, alors que Kendall* et moi étions l’objet d’une photographe, la jeune femme s’est mise en colère alors que je la saluais, tandis que plus tard, un trio resta perplexe devant ma salutation.
En fin d’après-midi, grand échange avec une jeune femme de 22 ans venant de Colombie. Elle était évidemment en faveur de l’avortement, mais elle a écouté mes arguments.
Jour 38 (vendredi 1er novembre 2019)
Temps et températures : Vents très forts aujourd’hui du début à la fin. Des panneaux ont été renversés, des branches brisées, des pannes de courant et... de l’humour à la Vigile. D’abord, une rafale a emporté ma casquette, l’envoyant atterrir au milieu de la circulation. J’ai regardé, impuissant, les véhicules l’un après l’autre rouler dessus ! Enfin, un feu rouge m’a permis de récupérer mon bien aplati, mais pas trop terni par l’expérience. Ensuite, à la fin de la journée, une autre rafale a soufflé l’une des pancartes, que je porte suspendues à mon cou, sans que je m’en rende compte. Ce n’est qu’en rentrant chez moi que j’ai découvert son absence. Ayant une bonne idée de l’endroit où l’accident s’était produit, j’y suis retourné et, après quelques recherches, j’ai trouvé la pancarte intacte, à l’exception d’une entaille de 15 cm.
Journal de bord - Alors que Kentigern* et moi nous préparions à clore la journée, nous avons été abordés par un jeune homme costaud qui nous a beaucoup écouté parler de Jésus comme le seul chemin vers la vérité. Belle âme qui cherchait Notre Seigneur. Cela contrastait assez bien avec un échange antérieur qui eut lieu entre nous et une personne se présentant comme chrétien, qui critiquait notre présence et devenait hostile au fur et à mesure que la conversation se poursuivait, l’amenant à partir brusquement.
Jour 39 (samedi 2 novembre 2019)
Un des volontaires priants raconte** son expérience : En général ç’a bien été.
Une jeune femme s’est approchée de nous en disant : que faites-vous du viol et de l’inceste. Je lui ai répondu que c’était environ 1 % des cas (actuellement 0,03 %, selon une étude réalisée au Minnesota) de tous les avortements et qu’il y avait des personnes qui étaient nées suite à un viol et qui disaient pourquoi les sociétés voudraient notre mort : nous, nous voulons vivre et nous sommes heureux.
La seconde question : vous, vous êtes des hommes vous n’avez pas à décider. Marc lui a dit qu’un enfant se fait à deux. Puis elle est partie.
Par la suite il y eut un homme qui disait qu’il ne comprenait pas nos affiches. Il me semble qu’il voulait s’opposer à nous.
Jour 40 (dimanche 3 novembre 2019) — Journée de prière et d’action de grâce
Heures de la Vigile : 7 h à 15 h.
Journée de prière pour la plus grande part du temps, et deux incidents — le premier plus respectueux que le second. Dans les deux cas, il s’agissait de jeunes femmes. La première posa des questions sur la façon dont nous aidions les femmes et j’ai cité des cas. De plus, elle a indiqué que notre position était rétrograde ; je demandai alors des éclaircissements ce qui l’a laissée perplexe. La femme se demandant pourquoi les hommes s’impliquaient (je veillais avec Ladislas* à ce moment.), je lui ai indiqué que les hommes doivent remplir la brèche laissée par de nombreux hommes qui abandonnent leur partenaire enceinte.
La deuxième jeune femme était agitée dès son arrivée et s’est montrée mécontente au fur et à mesure que la discussion s’avançait, et en vint au point qu’en partant elle jura et nous montra le majeur en criant qu’elle était enchantée par son avortement.
Fermeture :
14 h Mystères glorieux
14 h 30 Mystères lumineux
15 h Chapelet de la Divine Miséricorde
15 h 15 - 15 h 45 Adoration
15 h 45 - 17 h 15 Pizza et fraternisation
17 h 15 Messe
Les 40 Jours qui précèdent l'Avent 2019 sont donc finis, un temps de prière et d’abnégation passé pour le salut spirituel et corporel des enfants à naître et de leurs père et mère, des avorteurs et des travailleurs d’avortoir, de nos adversaires, des indifférents et des indécis, de ceux qui nous sont sympathiques, et enfin du nôtre. Nous remercions sincèrement les participants aux 40 Jours, pour leur temps employé à une bonne cause, leur courage et leurs prières.
Les 40 Jours pour la Vie recommenceront au début du carême, et nous espérons vous y voir nombreux, plus nombreux ! — A. H.
*Noms modifiés. — A. H.
**En français
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 32 à 36
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : 6734180/Pixabay
Bonjour,
Ces cinq derniers jours ont été caractérisés par plus de prières et quelques exemples de soutien aux post-abortifs ; détails, ci-dessous. D'autre part, la vigile se termine ce dimanche à 15 heures avec la récitation du Chapelet de la Divine Miséricorde, suivie d'une demi-heure d'adoration eucharistique et d'une soirée pizza. Tous sont les bienvenus.
Jour 32 (samedi 26 octobre 2019) — Journée de prière
Temps et températures : (4°C à 13°C) journée ensoleillée.
Jour 33 (dimanche 27 octobre 2019) — Journée de pluie
La météo fut le grand événement de ce jour, car la pluie tombait du début à la fin, souvent sous forme d'averse régulière. Un grand merci à ceux qui sont sortis pour prier : Justine*, un jeune sourd-muet de Gaspésie, Joaquim* et Joël*, Josée*, Joséphine*, Josselin*.
Jour 34 (lundi 28 octobre 2019) Une journée humide
Un camion de Stericycle (la compagnie qui se charge des déchets biologiques) était garé à côté du lieu de la vigile alors que j'arrivais au début de la journée. J’abordai le conducteur pour savoir s'il y avait des fœtus avortés à bord, mais je dus essuyer une rebuffade de celui-ci. Sinon, j'ai donné une entrevue d'une quinzaine de minutes à Sarah, une étudiante, qui est en train de rédiger une pièce de théâtre.
Jour 35 (mardi 29 octobre 2019) Une journée de prière
C'était une heure formidable que la dernière de la journée. Juvénal*, sa femme Lucie*, leur enfant en bas âge et deux de leurs amis vinrent prier... et les miracles ont commencé à se produire. Tout d'abord, une jeune femme post-avortement arriva et se mit à nous parler. Puis un homme post-avortement se pointa et commença à nous décrire la douleur de la perte de sa fille dans un avortement. Læticia* et son amie Léocadie*, des bénévoles priantes régulières, se joignirent alors à notre groupe et toutes deux s'occupèrent de cet homme d'âge moyen. Bien que nous fussions déjà neuf à prier, notre groupe de prière continuait de s'agrandir avec l'apport de deux ou trois autres personnes qui nous rejoignirent ! Dieu soit loué !
Jour 36 (mercredi 30 octobre) — Délit de fuite
Ciel généralement nuageux pour une bonne partie de la journée
Il n'est pas rare que des personnes, hommes ou femmes, veuillent lancer une réflexion au passage sans attendre une réponse de ma part. Ce jour-là, deux hommes ont suivi ce modèle, le premier sur sa bicyclette, me regarda fixement avant de me qualifier de « médiocre », braillant le mal que ma présence faisait aux femmes, puis de s'en aller. Le deuxième, un homme de 55 ans, qui avait fait l'expérience des services d'adoption lorsqu'il était nourrisson et du réseau des foyers d'accueil, parla avec passion et longuement du préjudice psychologique des victimes de viol et des enfants conçus dans le viol. Il était plus poli que le premier homme, me remerciant de l'avoir écouté alors qu'il repartait sans attendre de réponse.
*Noms remplacés. ― A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 6 à 10
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Adobe Stock
Bonjour,
Températures plus froides — La casquette des Chevaliers de Colomb a été remplacée par une tuque et les espadrilles par des bottes.
Brrr.
JMJ
Brian
Jour 6 (lundi 30 septembre) — Groupes
Faits saillants : Nous partageons l'emplacement de Vigile, Place Émilie-Gamelin avec différents groupes. Des organisations qui nourrissent les sans-abri, des groupes d'intérêt spéciaux comme les Hari Krishnas, les sophistes (jeunes d'âge universitaire qui sollicitent des promesses de dons pour des organisations comme Greenpeace, Médecins sans frontières, entre 3 et 5), les Témoins de Jéhovah, et un groupe végétalien qui encourage l’abstinence de viande.
De solides conversations : Deux dames sont passées nous voir pour parler avec Joseph et moi, et elles sont restées entre trente et quarante minutes. La première, début de la cinquantaine, sympathique à notre mission, nous a raconté les épreuves qu'affronte un parent d'enfants maintenant adultes, tandis que la seconde, début de la quarantaine, alcoolique et post-abortive, n'était pas complètement totalement repentante et était irascible.
Jour 7 (mardi 1er octobre) — Eudes*
Les fortes pluies, qui ont duré du milieu l'après-midi jusqu'à sa fin, ont pris une place seconde par rapport avec ma rencontre avec Eudes*. Innu, âgé d'une trentaine d'années, en état d'ébriété, il a attiré mon attention peu avant 19 h lorsqu'il a commencé à jeter des éclats de verre d'une bouteille brisée en direction de l'entrée du métro. Je parlais avec une femme à ce moment quand j'intervins, me liant d'amitié avec l'homme du nord qui était très docile. Nous avons passé les deux heures suivantes à chercher des services qui auraient pu l'aider, en vain. Il a fini par s'éloigner en entrant dans le métro pour rejoindre son frère de l'autre côté de la ville.
Jour 8 (mercredi 2 octobre)
Temps et températures : principalement nuageux.
Jour 9 (jeudi 3 octobre) — Discussion avec un avorteur
Faits saillants : Au début de l'après-midi, j'ai été approché par un homme blanc de la mi-trentaine, fin-trentaine, parlant français avec un accent européen, portant son vélo pliable. Poliment, il m'a demandé comment nous aidions les femmes enceintes en détresse, comme l'un des signes que je porte l'affirme. J'ai cité différents cas, moment à partir duquel il s'est alors identifié comme avorteur, me disant à quel point ma présence en public le perturbait. Gardant sa contenance tout du long de sa plaidoirie, il a ensuite décrit (justifié ?) les femmes qu'il rencontre et qui lui demandent d'avorter leurs enfants. Il a également souligné à quel point ces femmes sont reconnaissantes après l'intervention. Durant la plus grande partie du temps, j'écoutais, j'écoutais et je demandais à Dieu quels mots dire, quand, et si l'occasion s'en présentait. J'ai été inspiré par le verset de Jean 10 : 10 [Le voleur ne vient que pour voler, égorger et faire périr. Moi, je suis venu pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante.] et, bien sûr, j'ai souligné l'importance de la vie telle qu'elle est fondée sur la présence du Christ au milieu de nous. Il s'est identifié comme ayant été élevé comme catholique.
Jour 10 — Types d’interactions (Le quart de pouce)
Journée de prière pour la plus grande partie avec 12 volontaires priants qui sont venus.. Il y eut plusieurs interactions : François* conversant avec Ferdinand*, Fabien* avec un jeune homme adulte qui avait écrit un essai argumentatif contre l'avortement au Cégep ; et pendant que quatre d'entre nous priions le Chemin de Croix dans la dernière heure de la Vigile, un jeune collégien a donné un coup de pied à la base de la croix en passant ; Faustine* l'a suffisamment tenue [pour qu'elle ne tombe pas].
*Noms modifiés. — A. H.