Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2022 ― 6e semaine et fin : trois hommes
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Freepik
Sixième semaine — Trois hommes
Lundi 4 avril — Dimanche 10 avril 2022
Suitbert* (22 ans) a visité le site de la vigile de prière hier ainsi que le dimanche précédent. La semaine précédente, il s’était décrit comme chrétien médiéval, sceptique quant à la plupart des enseignements de l’Église depuis lors, comme l’infaillibilité du pape et le dogme de l’Immaculée Conception. De plus, nous avons découvert qu’il ne connaissait pas la dévotion au rosaire. Sullian* lui a patiemment expliqué beaucoup de choses, en particulier sur l’Immaculée Conception et le rosaire. À propos de ce dernier, il a enseigné à Sullivan* son histoire, la visite de Notre Dame à Saint Simon Stock et le fondement biblique de l’Ave Maria, les mystères, et plus encore. Hier, Suitbert* est venu pour la cérémonie de clôture à 15 h, participant au Chapelet de la Miséricorde Divine mais n’a pas été vu pendant la période d’adoration. Sullian* pense qu’il avait une certaine réticence à entrer dans la chapelle où se déroulait l’adoration.
Sullivan* (17 ans) a visité le site de la veillée lundi et est resté près de trois heures, parlant d’abord avec moi, puis avec Tancrède* et enfin avec Synésius*. Bien que croyant en Jésus, Sullivan* a montré beaucoup d’antipathie envers Dieu le Père, en raison de la souffrance qu’il a permis d’infliger à son Fils. Je lui ai exposé le plan divin de la rédemption — la victoire du Christ sur la souffrance et la mort, la réconciliation après la chute d’Adam et la restauration de la vie éternelle. Il est resté muet pendant ces explications. Nous prions pour que ces mots et d’autres prennent racine en lui.
Tanguy* (33 ans) est passé près de la vigile et a décidé de rester un certain temps, ne partant que deux ou trois heures plus tard. J’étais en train de réciter un chapelet avec Taraise* lorsqu’il est venu se placer en face de nous, à quelques mètres de distance, en nous regardant dans les yeux. J’ai laissé là Taraise*, qui a été rejoint peu après par Tarcisius* et tous les deux ont continué leurs prières. Pendant ce temps, j’ai écouté et partagé avec Tanguy*. Il était intéressé à comprendre la nature du péché, particulièrement en matière de pureté. Je lui ai parlé de la notion de « garde des yeux ». Puis j’ai mentionné la disposition mentale et la discipline mentale, ce qui lui a rappelé un film très important pour lui, The Matrix, dans lequel un mentor utilisait les mêmes mots pour le protagoniste du film. Cela a donné lieu à une longue conversation.
La semaine en chiffres
Nous avons enregistré le plus grand nombre de volontaires pour la prière par jour au cours de cette dernière semaine — près de 14 par jour, un chiffre dû en grande partie à un pic de 28 le samedi — un groupe d’une quinzaine de personnes d’une église a visité le site de la vigile, et 19 le dimanche, jour de clôture. Notre couverture de la vigile a également augmenté, 99 % de la vigile quotidienne de douze heures.
Malgré les heures plus longues de clarté, nous avons connu plusieurs jours sombres, les nuages et la pluie recouvrant nos journées de douze heures.
Intention de prière — mise à jour au sujet de Symphorien*. Le petit reste en soins intensifs et vos prières et sacrifices sont toujours demandés. Mon contact familial m’a envoyé un message vendredi soir dernier :
Le bébé a finalement été opéré hier. Symphorien* est sous respirateur et sous surveillance étroite. Il sera aux soins intensifs pendant quelques jours. Ils l’ont gardé sous analgésiques, mais pas trop, car il doit se réveiller pour qu’ils puissent faire quelques tests. Pour l’instant, Symphorien* est sous sédation et dort beaucoup. Ils vont commencer à réduire lentement la sédation et lui donner des analgésiques pour la douleur, après 24 heures, ils retireront le ventilateur pour voir comment le cœur s’adapte aux changements. Pour l’instant, son cœur ne fonctionne pas encore tout seul, et il est sous ventilateur, donc son état n’est pas bon. Mais cela pourrait être dû, en partie du moins, à l’opération. Nous prions et espérons qu’il ira un peu mieux cette fin de semaine. Merci pour votre demande et pour vos prières. PS. La famille est soulagée qu’il ait au moins pu subir l’opération dont il avait besoin. Ils font face à cette situation dans la foi.
Symphorien* est né en février dernier. Dans deux bulletins d’information, j’ai rapporté que les parents de l’enfant avaient subi des pressions de la part des médecins traitants afin qu’ils avortent. Avec les encouragements de leurs amis, ils tinrent bon et Symphorien * a vu le jour il y a environ huit semaines. Il n’a pas encore quitté l’hôpital en raison de son état de santé précaire.
*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2022 ― 2e semaine : Priez pour l’avorteur !
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal
La deuxième semaine de la vigile est terminée, c’est-à-dire déjà un quart de celle-ci. Voici quelques points saillants de cette deuxième semaine.
Nous avons une moyenne de 8+ volontaires pour la prière par jour, avec un maximum de 10 (jeudi) et un minimum de (6) mercredi.
Le mardi 8 mars était la Journée internationale de la femme et il ne s’est pas passé grand-chose. Une trentaine d’hommes et de femmes se sont réunis sur l’esplanade de la Place Émilie-Gamelin. Et en trente minutes, tout était terminé sans qu’aucun des participants ne vienne me parler, débattre ou m’insulter comme les années précédentes.
Les surprises continuent à se produire le vendredi. La semaine dernière, il y a eu la double arrivée de personnes de Sherbrooke, à l’insu les unes des autres. Cette semaine, il y en a eu aussi quelques autres :
Au début de la journée, un trafiquant de drogue s’est dirigé vers moi pour demander une bénédiction.
Vers la fin de la journée, seul, j’ai été abordé par trois étudiantes du secondaire, l’une plus bavarde que les autres. Celles-ci épousaient la position pro-choix et nous avons discuté principalement de la notion de liberté de choisir.
Sur le chemin du retour en bus, Spes* et moi avons fait face à un monsieur plus âgé qui avait vu nos pancartes — « Priez pour la fin de l’avortement », etc. Malheureusement, la conversation a dû être interrompue car l’homme est devenu vulgaire.
J’aimerais demander vos prières pour l’avorteur de l’établissement Femina. L’échange de jeudi avec l’avorteur a été sans aucun doute le point culminant de la semaine, sinon de la vigile. Il s’est approché de moi alors qu’il attendait que le signal pour piétons change. Il a commencé par dire qu’il y avait toujours eu des avortements et qu’il y en aurait toujours, ce à quoi j’ai répondu qu’il était important d’espérer en Dieu et de lui laisser le reste. Il a ensuite souligné les nombreux enfants maltraités et m’a encouragé à canaliser mes énergies dans cette direction, ce à quoi j’ai répondu que je crois que Dieu m’a appelé à ce travail. Il a ensuite dit qu’il prendrait sa retraite dans deux semaines et il est parti.
JMJ
Brian
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Vigile 365 — Sur le chemin menant à l’avortoir
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : Pxfuel
Le mardi 25 août 2020 – Une matinée touchante
Température humide et chaude. De temps à autre les couples qui viennent aux cliniques d’avortement arrivent avant l’heure d’ouverture et doivent attendre sur le trottoir avant de poursuivre leur rendez-vous. Ce fut le cas ce matin. J’aperçus un jeune couple, début vingtaine, arriver et attendre devant l’immeuble. Cependant au lieu de rester là, comme beaucoup le font, ils décidèrent de prendre une marche. Leur parcours les amena à mes côtés, me permettant de les interpeller. « Connaissez-vous quelqu’une qui est enceinte ? » leur demandai-je en offrant un dépliant indiquant des moyens d’aide. La dame répliqua en larme qu’elle l’était. Mon dépliant toujours en main ne fut pas accepté. L’homme plutôt stoïque, impassible, m’ignora et n’interrompit point sa marche, la dame le suivait. Ils allèrent s’asseoir à l’ombre de la chapelle.
À ce moment deux « anges » arrivèrent — deux jeunes demoiselles. Elles s’arrêtèrent et me félicitèrent pour ma présence par de jolis sourires. L’une d’elles remarqua la Médaille miraculeuse que je porte au cou et exprima son accord. Puis, je sollicitai leur prière pour le jeune couple, leur décrivant les circonstances. Elles acceptèrent et, après un Pater et un Ave, continuèrent leur route. Quant au couple, après un délai, il reprit son chemin qui se termina à la clinique Morgentaler ou les deux se séparèrent, elle rentrant et lui demeurant sur le trottoir. Que le Seigneur envoie ses saints anges pour ces jeunes gens, afin qu’ils viennent à comprendre la grandeur et le miracle de la vie, pour en venir à la protéger.
JMJ
B
Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2020 — Jour 22
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : katemangostar/freepik
Chers amis,
Soleil voilé pendant la majeure partie de la journée. Deux chapelets donnés.
Au cours d'une journée de prière, deux incidents se sont produits.
Un esprit fermé ? — De retour au lieu de la vigile après une pause en milieu de matinée, croix et pancarte en main, je fus accueilli par le « Oh ! s'il vous plaît ! » et le regard consterné d'un homme d'une trentaine d'années sortant de son véhicule. Je lui répondis « Jésus vous aime », ce à quoi il rétorqua « vous ne croyez pas qu'il ressuscita vraiment ». Comme je commençais à lui parler du journaliste du New York Times qui avait cherché à démystifier la résurrection et qui finit par se convertir à la foi, il m'interrompit pour me dire qu'il n'avait pas le temps de discuter de la question.
Brigade de prière. Pour une deuxième matinée consécutive, un petit groupe de chapelets improvisés s'est réuni dans le vestibule du métro, à côté du lieu de la vigile. Mardi, sept d'entre nous s'étaient réunis pour réciter le chapelet pendant que les usagers du transport en commun vaquaient à leurs occupations, et aujourd'hui, cinq de ces sept mêmes personnes se sont réunies à nouveau et nous récitâmes encore une fois des prières. Ces deux événements ont été de puissants témoignages pour le personnel de la commission de transport et pour les usagers.
Couverture : couverture complète de douze heures, moins soixante minutes pour le déjeuner. La chapelle est restée fermée toute la journée.
Participants (visites : 13 aujourd'hui, pour un total de 229 depuis le début de la veillée) : Mansuy*, Marcelline*, Mamert* (deux fois), Marguerite*, Marin*, Marius*, Malo*, Martial*. Martin*, Martinien*, Frère Materne*, Marthe*.
La vigile se déroule jusqu'au dimanche 5 avril 2020, tous les jours de 7 h à 19 h, à l'angle des rues Sainte-Catherine Est et Berri, devant l'édifice de la station de métro Berri-UQAM.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 36 à 40 et clôture
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Himsan/Pixabay
Salut
Voici mes dernières remarques sur les 40 jours de vigile de prière. Dans ces derniers jours, le pendule météorologique a basculé vers des conditions assez dures telles que des pluies intenses, des vents très forts ou des températures très basses. Pourtant, nous avons persisté et nous avons eu de nombreux échanges. Voir ci-dessous.
Note : C’est mon dernier courriel jusqu’à la prochaine Vigile des 40 Jours qui débutera le jour du Mercredi des Cendres 2020. Votre soutien est apprécié. Si vous aimez notre travail et êtes en mesure de contribuer financièrement, voici un lien où vous pouvez montrer votre appréciation. Votre don nous aidera à défrayer nos coûts, que ce soit pour la pizza à la réunion de clôture ou pour les coûts permanents de ce ministère pro-vie. Je vous remercie.
Jour 36 (mercredi 30 octobre) — Grands vents
Il n’est pas rare que des personnes qui s’approchent de nous ne viennent que pour se purger de leurs émotions sans attendre notre réponse avant de repartir. Ce jour-là, deux hommes ont agi de cette manière. Le premier, âgé de 25 ans, s’approcha de moi sur son vélo et m’a regardé fixement alors que je terminais un appel téléphonique. Les premiers mots qui sortirent de sa bouche furent pour me dire à quel point j’étais « médiocre ». Je demandai des éclaircissements, ce à quoi il me demanda ce que j’avais à dire, en tant qu’homme, sur une question qui ne concerne que les femmes. Je lui répondis que je trouvais sa question contradictoire car il était lui-même un homme. Il semblait perplexe alors qu’il s’éloignait.
Le second, un homme de 55 ans, qui avait fait l’expérience des services d’adoption lorsqu’il était nourrisson et du réseau des foyers d’accueil, a parlé avec passion et longuement du préjudice psychologique subi par les victimes de viol et les enfants conçus dans le viol. Il était plus poli que le premier homme, me demandant de réfléchir à ses paroles et me remerciant de l’avoir écouté alors qu’il repartait sans attendre aucune réponse.
Jour 37 (jeudi 31 octobre 2019) — Journée de pluie
Temps et températures : (13 °C) les pluies ont commencé vers midi, d’abord légèrement puis en s’intensifiant et persistant jusqu’à la fermeture de la Vigile.
Journal de bord — Au cours de cette Vigile, des adultes d’âge universitaire manquaient souvent respect en s’arrêtant pour nous photographier avec leur téléphone cellulaire, plaçant leur majeur devant la lentille ; un geste qui revient souvent. En réponse, nous avions choisi de saluer le photographe lors des séances de photos. Aujourd’hui, alors que Kendall* et moi étions l’objet d’une photographe, la jeune femme s’est mise en colère alors que je la saluais, tandis que plus tard, un trio resta perplexe devant ma salutation.
En fin d’après-midi, grand échange avec une jeune femme de 22 ans venant de Colombie. Elle était évidemment en faveur de l’avortement, mais elle a écouté mes arguments.
Jour 38 (vendredi 1er novembre 2019)
Temps et températures : Vents très forts aujourd’hui du début à la fin. Des panneaux ont été renversés, des branches brisées, des pannes de courant et... de l’humour à la Vigile. D’abord, une rafale a emporté ma casquette, l’envoyant atterrir au milieu de la circulation. J’ai regardé, impuissant, les véhicules l’un après l’autre rouler dessus ! Enfin, un feu rouge m’a permis de récupérer mon bien aplati, mais pas trop terni par l’expérience. Ensuite, à la fin de la journée, une autre rafale a soufflé l’une des pancartes, que je porte suspendues à mon cou, sans que je m’en rende compte. Ce n’est qu’en rentrant chez moi que j’ai découvert son absence. Ayant une bonne idée de l’endroit où l’accident s’était produit, j’y suis retourné et, après quelques recherches, j’ai trouvé la pancarte intacte, à l’exception d’une entaille de 15 cm.
Journal de bord - Alors que Kentigern* et moi nous préparions à clore la journée, nous avons été abordés par un jeune homme costaud qui nous a beaucoup écouté parler de Jésus comme le seul chemin vers la vérité. Belle âme qui cherchait Notre Seigneur. Cela contrastait assez bien avec un échange antérieur qui eut lieu entre nous et une personne se présentant comme chrétien, qui critiquait notre présence et devenait hostile au fur et à mesure que la conversation se poursuivait, l’amenant à partir brusquement.
Jour 39 (samedi 2 novembre 2019)
Un des volontaires priants raconte** son expérience : En général ç’a bien été.
Une jeune femme s’est approchée de nous en disant : que faites-vous du viol et de l’inceste. Je lui ai répondu que c’était environ 1 % des cas (actuellement 0,03 %, selon une étude réalisée au Minnesota) de tous les avortements et qu’il y avait des personnes qui étaient nées suite à un viol et qui disaient pourquoi les sociétés voudraient notre mort : nous, nous voulons vivre et nous sommes heureux.
La seconde question : vous, vous êtes des hommes vous n’avez pas à décider. Marc lui a dit qu’un enfant se fait à deux. Puis elle est partie.
Par la suite il y eut un homme qui disait qu’il ne comprenait pas nos affiches. Il me semble qu’il voulait s’opposer à nous.
Jour 40 (dimanche 3 novembre 2019) — Journée de prière et d’action de grâce
Heures de la Vigile : 7 h à 15 h.
Journée de prière pour la plus grande part du temps, et deux incidents — le premier plus respectueux que le second. Dans les deux cas, il s’agissait de jeunes femmes. La première posa des questions sur la façon dont nous aidions les femmes et j’ai cité des cas. De plus, elle a indiqué que notre position était rétrograde ; je demandai alors des éclaircissements ce qui l’a laissée perplexe. La femme se demandant pourquoi les hommes s’impliquaient (je veillais avec Ladislas* à ce moment.), je lui ai indiqué que les hommes doivent remplir la brèche laissée par de nombreux hommes qui abandonnent leur partenaire enceinte.
La deuxième jeune femme était agitée dès son arrivée et s’est montrée mécontente au fur et à mesure que la discussion s’avançait, et en vint au point qu’en partant elle jura et nous montra le majeur en criant qu’elle était enchantée par son avortement.
Fermeture :
14 h Mystères glorieux
14 h 30 Mystères lumineux
15 h Chapelet de la Divine Miséricorde
15 h 15 - 15 h 45 Adoration
15 h 45 - 17 h 15 Pizza et fraternisation
17 h 15 Messe
Les 40 Jours qui précèdent l'Avent 2019 sont donc finis, un temps de prière et d’abnégation passé pour le salut spirituel et corporel des enfants à naître et de leurs père et mère, des avorteurs et des travailleurs d’avortoir, de nos adversaires, des indifférents et des indécis, de ceux qui nous sont sympathiques, et enfin du nôtre. Nous remercions sincèrement les participants aux 40 Jours, pour leur temps employé à une bonne cause, leur courage et leurs prières.
Les 40 Jours pour la Vie recommenceront au début du carême, et nous espérons vous y voir nombreux, plus nombreux ! — A. H.
*Noms modifiés. — A. H.
**En français
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 32 à 36
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : 6734180/Pixabay
Bonjour,
Ces cinq derniers jours ont été caractérisés par plus de prières et quelques exemples de soutien aux post-abortifs ; détails, ci-dessous. D'autre part, la vigile se termine ce dimanche à 15 heures avec la récitation du Chapelet de la Divine Miséricorde, suivie d'une demi-heure d'adoration eucharistique et d'une soirée pizza. Tous sont les bienvenus.
Jour 32 (samedi 26 octobre 2019) — Journée de prière
Temps et températures : (4°C à 13°C) journée ensoleillée.
Jour 33 (dimanche 27 octobre 2019) — Journée de pluie
La météo fut le grand événement de ce jour, car la pluie tombait du début à la fin, souvent sous forme d'averse régulière. Un grand merci à ceux qui sont sortis pour prier : Justine*, un jeune sourd-muet de Gaspésie, Joaquim* et Joël*, Josée*, Joséphine*, Josselin*.
Jour 34 (lundi 28 octobre 2019) Une journée humide
Un camion de Stericycle (la compagnie qui se charge des déchets biologiques) était garé à côté du lieu de la vigile alors que j'arrivais au début de la journée. J’abordai le conducteur pour savoir s'il y avait des fœtus avortés à bord, mais je dus essuyer une rebuffade de celui-ci. Sinon, j'ai donné une entrevue d'une quinzaine de minutes à Sarah, une étudiante, qui est en train de rédiger une pièce de théâtre.
Jour 35 (mardi 29 octobre 2019) Une journée de prière
C'était une heure formidable que la dernière de la journée. Juvénal*, sa femme Lucie*, leur enfant en bas âge et deux de leurs amis vinrent prier... et les miracles ont commencé à se produire. Tout d'abord, une jeune femme post-avortement arriva et se mit à nous parler. Puis un homme post-avortement se pointa et commença à nous décrire la douleur de la perte de sa fille dans un avortement. Læticia* et son amie Léocadie*, des bénévoles priantes régulières, se joignirent alors à notre groupe et toutes deux s'occupèrent de cet homme d'âge moyen. Bien que nous fussions déjà neuf à prier, notre groupe de prière continuait de s'agrandir avec l'apport de deux ou trois autres personnes qui nous rejoignirent ! Dieu soit loué !
Jour 36 (mercredi 30 octobre) — Délit de fuite
Ciel généralement nuageux pour une bonne partie de la journée
Il n'est pas rare que des personnes, hommes ou femmes, veuillent lancer une réflexion au passage sans attendre une réponse de ma part. Ce jour-là, deux hommes ont suivi ce modèle, le premier sur sa bicyclette, me regarda fixement avant de me qualifier de « médiocre », braillant le mal que ma présence faisait aux femmes, puis de s'en aller. Le deuxième, un homme de 55 ans, qui avait fait l'expérience des services d'adoption lorsqu'il était nourrisson et du réseau des foyers d'accueil, parla avec passion et longuement du préjudice psychologique des victimes de viol et des enfants conçus dans le viol. Il était plus poli que le premier homme, me remerciant de l'avoir écouté alors qu'il repartait sans attendre de réponse.
*Noms remplacés. ― A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie — jours 26 à 31
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Denis Jarvis/Flickr
Résumé
Une âme sinistre visite la vigile et la puissance de la croix se manifeste sur une autre âme. Voir ci-dessous pour plus de détails. Merci aussi aux nombreux bénévoles de prière qui sont venus jeudi, ce qui m’a permis de laisser la vigile entre leurs mains compétentes et de rendre visite à ma mère et à ma sœur. L’un des volontaires a partagé son expérience que je reproduis ci-dessous.
Jour 26 (dimanche 20 octobre 2019) — Malveillance
Journal de bord — Journée de prière pour la plus grande partie du temps, bien qu’à deux moments différents, deux piétons mécontents lancèrent des cris stridents et irrationnels aux volontaires priants. De plus, au milieu de l’après-midi, deux jeunes femmes m’ont abordé, et l’une d’elles m’a dit qu’elle deviendrait enceinte et avorterait ensuite pour me contrarier.
Jour 27 (lundi 21 octobre 2019) — Journées de prière
Journal de bord — J’ai été ravi de voir de nouveaux visages venir à la vigile, ainsi que quelques autres qui viennent occasionnellement. Parmi les premiers se trouvaient Jacqueline¹, Jacquemine¹ et une personne « transgenre »² et parmi les seconds, Jacob¹, Janine¹, et Janvier¹.
Jour 28 (mardi 22 octobre 2019) — L’âme sinistre
Journal de bord — Un homme d’aspect peu avenant est venu à la vigile aujourd’hui. Pendant que Jérémie¹ parlait avec Jérôme¹, un juif devenu chrétien, un homme ivre s’est approché de moi, dans la cinquantaine, titubant comme personne ne l’avait jamais fait, et qui m’a agrippé pendant quinze ou vingt minutes. Presque sans dents, de l’écume aux lèvres, bafouillant son discours, il m’a souligné à plusieurs reprises le ridicule de ma présence et de mes pancartes et m’exhortait, sans cesse, à faire du bénévolat pour nourrir les sans-abri et ceux qui ont faim.
Après le départ de Jérôme¹, Jérémie¹ [...] finit par me libérer de son emprise pour m’emmener plus loin.
Jour 29 (mercredi 23 octobre 2019)
Journal de bord :
Inconnu n° 1 : l’avortement est acceptable car le monde est surpeuplé.
Inconnu n° 2 : a tiré sur mon panneau alors qu’il entrait dans le métro. Jérémie¹ lui donna deux tapes fermes sur l’épaule [ce qui fit lâcher l’autre].
Demande de prière — Inconnu n° 3 : Il croit qu’il est appelé par le Christ à prêcher la Parole de Dieu, mais se sent mal accueilli par les églises contemporaines en France et au Québec. Que le Seigneur le conduise toujours plus près de Jésus pour qu’il répande l’Évangile sous la conduite de l’Esprit Saint.
Jour 30 (jeudi 24 octobre 2019) — Visite à ma mère et à ma sœur
Journal de bord — Après avoir veillé pendant les premières heures, la relève a commencé à arriver, me permettant de partir et de passer le reste de la journée avec ma mère. Un grand merci à toutes les personnes concernées.
Une bénévole a écrit ce qui suit au sujet de son expérience :
Après ton départ, nous étions en train de faire le chapelet, quand un type est passé et a fait des commentaires au sujet de l’une de tes pancartes... concernant le fait d’être enceinte. Il a dit que ce message ne s’appliquait pas à lui, comment aurait-il pu être enceint puisqu’il était un homme ! Je lui ai répondu que la plupart des avortements ont lieu parce que l’homme pousse la femme qui porte leur bébé à avorter, parce qu’il ne veut pas être responsable ou pour de nombreuses autres raisons. Le visiteur révéla qu’il avait lui-même « aidé » une amie en l’emmenant à la clinique afin qu’elle avortât, parce que son homme ne s’en souciait pas et qu’il ressentait un peu sa douleur et était triste pour elle aussi. Puis je lui ai dit que s’il venait à connaître quelqu’un qui veut avorter, qu’il pouvait nous aider en nous appelant, pour que nous prenions soin d’elle. Ce type est parti en nous remerciant de ce que nous « vous » faisions. Et nous nous sommes souhaité l’un à l’autre la bénédiction de Dieu.
Jour 31 (vendredi 25 octobre 2019) —La Croix
Journal de bord — Je reçois à l’occasion des commentaires concernant la présence de la croix de six pieds que j’apporte à la vigile, comme quoi elle aurait un effet négatif sur la propagation de notre message. Le critique disait que ceci symbolisait la violence et qu’il faisait fuir les gens. Aujourd’hui, la réaction est à l’opposé.
Vers 15 h 45, je récitais le Chemin de croix tout en allant et venant sur la place bordée d’arbres entre les rues Berri et Saint-Hubert. M’approchant de cette dernière, j’ai été abordé par un homme de 62 ans qui, au fur et à mesure que la conversation avançait, a déclaré qu’il était attiré vers la croix. Pendant les quinze à vingt minutes qui ont suivi, j’écoutai l’histoire de son enfance passée dans la violence, les familles d’accueil, la prison. À deux reprises, il retint ses larmes. Un moment béni pour nous deux.
¹Noms remplacés. — A. H.
²Guillemets rajoutés. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie — jours 16 à 20
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : freepik
Adoption, avortement et hommes
Cinq jours de soleil, de température douce, beaucoup de prières, tout cela est bon pour une vigile de prière. De plus, une quinzaine de nouvelles personnes sont venues prier au cours des cinq derniers jours, portant notre nombre à environ 60 en tout. Nous sommes à mi-chemin des 40 Jours et il est encore temps pour vous de passer nous voir et de rejoindre les rangs.
Résumé
Jour 16 (jeudi 10 octobre 2019) — Jour de prière
Jour 17 (vendredi 11 octobre 2019) —Les prières continuent
Prière — rosaires avec Gatienne*, le Père Gagnon*, Gabinienne* et Gabrielle* ; chemin de croix avec Gabinienne* et Gabrielle* ; j’ai été deux fois à la messe — à midi avec Gaspard* et Gauthier*, et à 17 h.
Jour 18 (samedi 12 octobre 2019) —L’adoption et non l’avortement
Visiteur : une femme de ménage nous a abordés, Gaétane* et moi, pour nous faire part de son expérience de l’avortement, trois en tout.
Prière récitée pendant mes six heures, le long de la rue Sainte-Catherine entre les rues Berri et Saint-Hubert et le long de la rue Berri entre les rues Sainte-Catherine et de Maisonneuve.
Pour un deuxième jour consécutif, j’ai eu connaissance d’une histoire d’adoption. Vendredi, l’un des bénévoles priants a raconté les circonstances entourant l’adoption d’une petite fille par lui et sa famille. Ce jour-là, en rendant visite à ma sœur, j’ai appris que mon neveu et sa femme étaient en train d’adopter une fillette de neuf mois.
Souvenir : Un médecin local m’a dit il y a plusieurs années qu’un couple canadien sur cinq est infertile. Je soupçonne qu’un grand nombre d’entre eux adopteraient volontiers un enfant. Puisse l’adoption, et non l’avortement, devenir une ligne de conduite viable au Canada.
Jour 19 (dimanche 13 octobre 2019) — Journée de prière
Faits saillants : Journée de prière avec diverses personnes — chapelet avec un volontaire de prière ; prière solitaire ; messe à la chapelle ; prières avec Hélène*, chants avec Hégésippe* ; chapelet en groupe avec Héloïse*, Henriette*, Hermance*, l’abbé Hébert* et moi-même pendant que Hégésippe* veillait sur nous ; chemin de croix avec Héloïse*, Hedwidge*, Hégésippe et moi.
Pendant qu’elle priait avec une bénévole de la prière, Hébertine*, une personne de la rue que je connais bien, a interrompu sa prière pour demander de l’argent afin de pouvoir manger. Elle a beaucoup insisté, d’autant plus que je refusais. Je lui ai proposé de prier pour elle afin que Jésus lui apporte ce dont elle avait besoin, et elle a accepté. À peine avais-je commencé qu’un jeune homme arriva et qu’Hébertine* demanda immédiatement de l’argent qu’il lui donna ! Dieu a toujours entendu rapidement nos demandes ! (Après une conversation avec le jeune homme, j’ai appris qu’il était musulman, mais qu’il avait fait ses études dans une école catholique au Tchad et qu’il était arrivé au Canada en 2016.)
Jour 20 (lundi 14 octobre 2019) — Action de grâces
Journal de bord
Récit post-avortement — deux hommes se sont arrêtés pour parler de leur expérience de l’avortement, et tous deux ont sorti des justifications. Le premier, Hans*, expliqua longuement la relation avec la mère de leur enfant avant de donner une vision de la réalité qui prétend que l’enfant avorté n’est pas vraiment mort mais dont l’âme est vivante et attend un autre corps pour commencer une vie mortelle [métempsychose ou réincarnation]. Le deuxième homme, Harold*, a cité des raisons économiques pour justifier l’avortement — pourquoi mettre un enfant dans une situation économique défavorisée ? Il est intéressant de noter qu’aucun des deux hommes n’a manifesté d’intérêt pour ce que j’avais à dire, s’en allant à la fin de leur récit.
Par contre, en fin d’après-midi, une jeune femme, s’identifiant comme pro-choix, m’a abordé avec des questions, vraiment intéressée à savoir pourquoi j’étais contre l’avortement.
*Noms modifiés ou rajoutés — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 6 à 10
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Adobe Stock
Bonjour,
Températures plus froides — La casquette des Chevaliers de Colomb a été remplacée par une tuque et les espadrilles par des bottes.
Brrr.
JMJ
Brian
Jour 6 (lundi 30 septembre) — Groupes
Faits saillants : Nous partageons l'emplacement de Vigile, Place Émilie-Gamelin avec différents groupes. Des organisations qui nourrissent les sans-abri, des groupes d'intérêt spéciaux comme les Hari Krishnas, les sophistes (jeunes d'âge universitaire qui sollicitent des promesses de dons pour des organisations comme Greenpeace, Médecins sans frontières, entre 3 et 5), les Témoins de Jéhovah, et un groupe végétalien qui encourage l’abstinence de viande.
De solides conversations : Deux dames sont passées nous voir pour parler avec Joseph et moi, et elles sont restées entre trente et quarante minutes. La première, début de la cinquantaine, sympathique à notre mission, nous a raconté les épreuves qu'affronte un parent d'enfants maintenant adultes, tandis que la seconde, début de la quarantaine, alcoolique et post-abortive, n'était pas complètement totalement repentante et était irascible.
Jour 7 (mardi 1er octobre) — Eudes*
Les fortes pluies, qui ont duré du milieu l'après-midi jusqu'à sa fin, ont pris une place seconde par rapport avec ma rencontre avec Eudes*. Innu, âgé d'une trentaine d'années, en état d'ébriété, il a attiré mon attention peu avant 19 h lorsqu'il a commencé à jeter des éclats de verre d'une bouteille brisée en direction de l'entrée du métro. Je parlais avec une femme à ce moment quand j'intervins, me liant d'amitié avec l'homme du nord qui était très docile. Nous avons passé les deux heures suivantes à chercher des services qui auraient pu l'aider, en vain. Il a fini par s'éloigner en entrant dans le métro pour rejoindre son frère de l'autre côté de la ville.
Jour 8 (mercredi 2 octobre)
Temps et températures : principalement nuageux.
Jour 9 (jeudi 3 octobre) — Discussion avec un avorteur
Faits saillants : Au début de l'après-midi, j'ai été approché par un homme blanc de la mi-trentaine, fin-trentaine, parlant français avec un accent européen, portant son vélo pliable. Poliment, il m'a demandé comment nous aidions les femmes enceintes en détresse, comme l'un des signes que je porte l'affirme. J'ai cité différents cas, moment à partir duquel il s'est alors identifié comme avorteur, me disant à quel point ma présence en public le perturbait. Gardant sa contenance tout du long de sa plaidoirie, il a ensuite décrit (justifié ?) les femmes qu'il rencontre et qui lui demandent d'avorter leurs enfants. Il a également souligné à quel point ces femmes sont reconnaissantes après l'intervention. Durant la plus grande partie du temps, j'écoutais, j'écoutais et je demandais à Dieu quels mots dire, quand, et si l'occasion s'en présentait. J'ai été inspiré par le verset de Jean 10 : 10 [Le voleur ne vient que pour voler, égorger et faire périr. Moi, je suis venu pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante.] et, bien sûr, j'ai souligné l'importance de la vie telle qu'elle est fondée sur la présence du Christ au milieu de nous. Il s'est identifié comme ayant été élevé comme catholique.
Jour 10 — Types d’interactions (Le quart de pouce)
Journée de prière pour la plus grande partie avec 12 volontaires priants qui sont venus.. Il y eut plusieurs interactions : François* conversant avec Ferdinand*, Fabien* avec un jeune homme adulte qui avait écrit un essai argumentatif contre l'avortement au Cégep ; et pendant que quatre d'entre nous priions le Chemin de Croix dans la dernière heure de la Vigile, un jeune collégien a donné un coup de pied à la base de la croix en passant ; Faustine* l'a suffisamment tenue [pour qu'elle ne tombe pas].
*Noms modifiés. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — ouverture et jours 1 à 5
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : CampagneQuebecVie/Flickr
Voici à nouveau les 40 Jours pour la Vie, cette action pacifique lors de laquelle des volontaires viennent prier pour sauver le corps et l’âme de l’enfant à naître et de sa mère, et ce, à une centaine de pas de deux lieux où l’un perd la vie et l’une la paix (attention, la loi du Québec interdit aux personnes portant des insignes pro-vie d’approcher à moins de 50 m des établissements où l’avortement est pratiqué).
Venez nombreux nous rejoindre et prier pour l’enfant et sa mère, pour les sauver tous deux. Venez témoigner, plaidoyer par votre présence pour la vie innocente si méprisée de nos jours.
Les 40 Jours pour la Vie se déroulent au coin des rues Berri et Sainte-Catherine, devant l’édicule de la station de métro Berri-UQAM.
Au passage, je vous annonce, ou vous rappelle si vous le saviez déjà, que la Chaîne de la Vie aura lieu le 6 octobre à Montréal et à Québec ; c’est un événement d’une journée, d’une seule heure en fait, similaire aux 40 Jours. — A. H.
Bonjour,
Nous avons recommencé !
Voici les renseignements pour les premiers jours.
Union de prière !
JMJ
Brian
40 Jours pour la Vie — campagne d’automne 2019
505, rue Sainte-Catherine Est
Au coin des rues Sainte-Catherine et Berri
Du lundi au dimanche, de 7 h à 19 h.
Messe de lancement — mardi 24 septembre 2019
Messe de 17 heures célébrée par les Pères Auger* et Allard* à la cathédrale.
Il y avait un évident brin d’humour divin ce soir à la cathédrale. Nous avions une « invitée d’honneur », la Bienheureuse Mère Émilie Gamelin. L’Église universelle [catholique, en grec καθολικός : katholikos] la commémore en ce jour, elle qui a établi la première maison de retraite pour personnes âgées et arriérées mentales à Montréal au milieu du 18e siècle, à l’endroit même où se déroule la vigile des 40 Jours et où une statue grandeur nature de sa personne a été érigée. Le P. Auger* fit un bon résumé de son travail pendant l’homélie.
Jour 1 — mercredi 25 septembre 2019
Temps et température : le ciel couvert du matin rendait la température frisquette ; couvert de 6 h 40 à 19 h.
Bénévoles de prière :
Une personne anonyme est arrivée tôt et a récité un chapelet avec moi avant de partir.
Puis Aliénor* s’est pointée et est restée dans les parages jusqu’à près de 3 h de l’après-midi, elle et moi nous remplaçant parfois l’un l’autre — l’un restant sur place pendant que l’autre faisait une pause, et déjeunant au Three Amigos.
Agénor* est arrivé peu après mon retour du déjeuner, vers 12 h 30, et est resté jusqu’à la fermeture. Ce qui fut remarquable au sujet de son temps à la vigile était un loooong échange (3 heures !!?) qu’il a eu avec trois jeunes d’âge universitaire, en particulier un qui avait tout à fait une « soif » pour la vérité.
Le Père Allard* est venu vers 16 h 15 et nous avons récité ensemble un chapelet. Dès qu’il fut parti, l’anonyme est venu pour la seconde fois.
Réactions à la vigile : La réaction des piétons a été mitigée, des commentaires et des gestes favorables ou défavorables. J’ai trouvé que c’était une bénédiction que la journée ait commencé et se soit terminée avec des personnes qui ont appuyé notre présence, d’abord un homme qui a raconté qu’au CÉGEP il avait écrit un essai contre l’avortement, sur la défense de la vie, et aussi une femme.
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Jour 2 — jeudi 26 septembre 2019, le visage du Mal
Temps et température : Pluie pendant la majeure partie de la journée, avec une température allant des 15 °C aux 25 °C.
Bénévoles de prière : Une assez bonne deuxième journée avec une présence double [de bénévoles] pour la majeure partie de la journée. En plus de ceux mentionnés ci-dessus, deux personnes locales sont restées avec moi jusqu’à la fin, Bertrand* et Bélisaire* m’ont accompagné, moins dans la prière, mais plus pour l’amitié.
Faits saillants : La malice du Mal — À la fin de la journée, j’étais sur la rame [de métro] avec les accessoires — croix et pancartes. Je suis rarement accosté à cause de mon équipement. Pourtant, pas ce soir. En montant à bord du métro, une jeune femme d’une vingtaine d’années a regardé ma croix en fronçant les sourcils. Quand je l’ai regardée dans les yeux, elle a détourné le regard. La même séquence se répéta ; elle regarda vers la croix, je la regardais dans les yeux, souriais, elle détournait les yeux.
À la fin de cet « échange », j’ai ressenti de la colère en moi. Sentant ce manque de sérénité, j’ai fermé les yeux et prié.
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Jour 3 — vendredi 27 septembre 2019, les Grossiers
Bénévoles de prière : 6
Faits saillants : gens grossiers : beaucoup de circulation piétonne à cause de l’éco-marche. Environ six ou sept personnes ont fait à notre égard des commentaires grossiers. J’aimerais avoir un meilleur contrôle de ma langue !
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Jour 4 — journée des bénévoles de prière — samedi 28 septembre 2019
Temps et température : temps doux (15 °C environ) avec peu de soleil, surtout nuageux, et pluie intermittente. Heures de vigile : De 7 h à 19 h.
Une foule de bénévoles m’a permis d’être absent entre 8 h 15 et 15 h environ.
Bénévoles de prière : 8
Faits saillants : Pendant mon quart, une adolescente est arrivée vers 16 h 30 alors que je parlais avec Calixte*, quelqu’un qui se promène dans les rues de Montréal et qui fait l’accolade et défend l’idée que la mort n’existe pas et autres croyances ésotériques. Après son départ, j’ai parlé avec la jeune femme pendant près de quarante minutes sur divers sujets, à commencer par l’avortement.
Ses vues n’étaient pas inconnues : la vérité est relative, l’avortement préserve un enfant d’avoir à faire face à une vie misérable, un concept d’amour qui est romantique plutôt que thomiste désirant le bien de l’autre...
Une chose m’a particulièrement troublé dans son exposé : son opinion selon laquelle le fait d’accoucher dans notre société contemporaine et notre environnement mondial devrait être considéré comme un crime.
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Jour 5 — dimanche 29 septembre 2019...
Temps et température : ensoleillé et frais, les températures allant de 8 °C au début, jusqu’à presque 20 °C.
Bénévoles de prière : 21+
Faits saillants : messe vers le milieu de l’après-midi avec le groupe EFL (Eucharist for Life), célébrée par le Père Durant*.
*Noms modifiés. — A. H.