Chroniques des 40 Jours pour la Vie de l’automne 2022 ― Jour 25 : « Son cœur bat déjà à trois semaines »
Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie, est l’organisateur de la Vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal et à Sherbrooke, ci-dessous un extrait de son rapport de la Vigile de Sherbrooke.
Échange que j’ai eu avec un homme occidental d’environ 60 ans juste avant la fin de mon service :
— L’homme : « Quelle est votre cause ? »
B. : « Je prie pour la fin de l’avortement. »
— L’homme : « Et dans le cas d’un viol ? »
B. : « L’enfant est déjà là. »
— L’homme : « Ce n’est qu’un déchet. »
B. : « Son cœur bat déjà à trois semaines. »
— L’homme : « Ce n’est qu’un déchet. » Et il s’en va.
Vigile 365 — gestes et commentaires désobligeants
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : anyrgb
Extrait du rapport de Brian Jenkins du vendredi 2 février 2022 sur la Vigile 365, au coin de Berri et Sainte-Catherine à Montréal.
Bonjour à tous,
Ce matin, j’ai dû relever deux défis de taille : le temps et les gens désagréables.
En ce qui concerne le temps, j’ai la chance d’avoir une variété de vêtements d’hiver à essayer pour trouver le juste confort — ni trop chaud ni trop froid (croyez-le ou non, mais pendant les récentes températures glaciales, je transpirais en fait à cause de vêtements et de bottes trop chauds). Aujourd’hui, malgré une nouvelle paire de chaussettes d’hiver, j’ai néanmoins eu froid aux pieds car les bottes n’étaient pas adaptées aux basses températures. De plus, ma tête et mes mains ont souffert — ma tête, faute de capuchon (deux tuques étaient insuffisant) et mes mains, à cause du retrait fréquent des gants pour arranger les tuques et les cache-cols. J’apprends.
(Le froid mord aussi dans les prières récitées, car j’ai moins récité que d’habitude.)
En ce qui concerne les personnes désagréables, j’ai été surpris par le nombre de commentaires et gestes antipathiques qui m’ont été adressés — au moins cinq, dont deux après la fin de la vigile ! La moyenne quotidienne se situe entre zéro et un ou trois par semaine. Deux automobilistes m’ont fait le doigt d’honneur et un piéton m’a exprimé son mépris en passant à côté de moi, puis est revenu pour me dire d’autres mots désobligeants. Un commerçant du métro a fait des gestes désobligeants après la vigile et, enfin, un joggeur m’a critiqué sur le chemin du bureau après que je me fus arrêté pour aider une cycliste à remonter la chaîne déraillée de son vélo.
Chaque fois qu’il y a un nombre aussi élevé, je me dis que Satan essaie de me décourager.
Nous devons faire quelque chose de bien.
Rendez à Dieu toutes louanges et toute gloire !
JMJ Bri
Vigile 365 : Acrimonie
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : pch.vector/Freepik
Malgré la température proche de zéro, l’atmosphère était « chaude » — il y a eu un peu d’animation lors de la Vigile ce matin.
D’abord, peu après mon arrivée, j’entendis Spes* crier à l’aide depuis l’autre côté de la rue. Il avait été menacé par un homme dans la vingtaine pour une cigarette. Je traversais donc la rue pour voir ce qui se passait et je rencontrai son agresseur. Ce dernier déversa son animosité en me racontant les événements de la veille, son anniversaire. Il l’avait passé avec des « amis » et avait fini par se faire voler dans son sommeil. Au bout de quelques instants, il partit et Spes* reprit sa routine à son poste.
L’échange suivant, très animé, concerne un jeune homme dans la vingtaine. Je l’avais repéré au départ alors qu’il sortait d’une voiture avec une jeune femme. Les deux étaient entrés dans le bâtiment au 1265 rue Berri, puis l’homme en ressortit au bout d’une dizaine de minutes. Son chemin de retour l’amena dans la zone de Vigile, ce qui m’amena à engager la conversation quand il fut à portée de voix. Je pense qu’il m’avait vu venir, car il était assez furieux de ma salutation et exprima son irritation au fait que je tentasse de retenir son attention.
Finalement, à peine eus-je engagé la parole avec le jeune homme que je fus interrompu par une jeune femme également acrimonieuse. Elle me demanda coléreusement si j’étais une femme. Je sentais qu’elle ne voulait pas discuter mais seulement se défouler.
Au sujet de l’arrivée de la jeune femme, je me souviens des paroles de mon ami Spyridon* qui m’avait fait observer que le Malin envoie ses fantoches pour nous interrompre chaque fois que nous sommes sur une voie.
Mercredi 4 novembre 2020
Temps et températures : pauses ensoleillées, plus douces que les deux jours précédents.
Participant : Brian
Heures : de 7 h 15 à 9 h du matin
Visiteurs : 3*
Prières : Saintes Plaies, chapelet de saint Michel, chapelet des Sept Douleurs.
Cliniques : 1265 rue Berri, ouverte et 1259 inactive : trois femmes probablement entrées - 8 h 6, 8 h 20, 8 h 50. Interaction avec un homme dans la vingtaine ayant accompagné une femme au 1265 et au retour, il traversait le lieu de Vigile. Comme je l’abordais, il me dit qu’il n’était pas d’humeur à parler.
L’avorteuse est arrivée vers 8 h 40, aujourd’hui par les transports publics avec des écouteurs de sport. Ce dernier fait vient-il de ce que j’ai commencé à la saluer ?
Grâces collatérales : Rencontre et discussion avec un steward britannique de Birmingham sur l’avortement en général (avortement pour raisons congénitales) et sur celui de son ex. Je lui ai parlé du Dr Ney.
Opposition : peu après l’arrivée de l’homme, une femme dans la vingtaine me querella, me demandant si j’étais une femme. Son hostilité m’indiquait où elle voulait en venir, comme j’allais le constater. Au lieu de lui répondre, je lui demandai quel était le but de sa question. Elle m’asséna aussitôt ses arguments sur le droit des femmes à choisir.
*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour 16 : Le conte de deux… groupes
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal ― Photo : Max Pixel
Jour 16 : Le conte de deux... groupes
Résumé
En revenant de la messe du soir, dans la dernière heure, heure et demie de la Vigile quotidienne, j’ai été abordé séparément par deux groupes de jeunes et leurs approches étaient manifestement opposées l’une à l’autre. Dans la première, j’ai été instrumentalisé ; dans la seconde, le sujet. Dans le premier, j’étais le protagoniste d’une satire, dans le second, j’étais estimé et approuvé.
Le premier groupe était composé de quatre jeunes d’une vingtaine d’années, trois garçons et une fille. Parlant au téléphone, je les avais remarqués à une dizaine de mètres d’où je me trouvais, en train de conspirer. Puis, la femme s’approcha, petite pancarte en main, et me l’offrit en disant « je vous donne mon choix », puis elle s’en alla rejoindre ses congénères. Dans toute cette mise en scène, un des gars filmait avec son téléphone portable.
Comme je parlais au téléphone à ce moment-là, je ne pus interagir avec la jeune femme qu’en levant l’index pour indiquer que je serais disponible dans une minute, geste qui ne produisit pas le résultat que je souhaitai, car ils furent partis avant la fin de la conversation téléphonique.
Le deuxième groupe était constitué de trois jeunes — deux filles et un gars — en fin d’adolescence. Une des jeunes femmes me demanda quel était le but de la croix de 1,80 m que je portais, et à partir de là la conversation se développa en abordant des points du sens de l’amour, de la foi et des relations entre garçons et filles. Alors que nous nous séparions, une des jeunes femmes sourit, disant qu’elle m’encourageait à continuer ce que je faisais.
Post-scriptum : Merci à vous pour vos prières et à saint Antoine au sujet de Scholastique* et de sa bicyclette perdue. Vos prières ont été exaucées. Vers 3 heures du matin le lendemain de la perte, un ange l’a réveillée en lui indiquant où se trouvait la bicyclette. Et aux premières lueurs du jour, elle a effectivement trouvé le vélo à l’endroit indiqué. Elle avait oublié qu’elle avait laissé sa bicyclette à la station de métro Beaubien ce matin-là plutôt qu’à la station Laurier comme à son habitude. « Myrtille Bleue » roule à nouveau !
Jeudi 8 octobre 2020
Croix : présente — 1er mystère glorieux, la résurrection
Temps et températures : nuages et soleil, très froid en fin de journée — 6 °C à la fin de la journée.
Participants : 6*, chapelet téléphonique de midi (2*), Roxane* (témoignage commun d’aide à une collègue de travail pour ne pas avorter d’un enfant), Sébastien* (par téléphone)
Heures : 7 h 5 à 19 h, moins une demi-heure pour la messe du soir.
Visiteurs : 6*
Prières : Saintes Plaies, chapelet de saint Michel, chapelet des Sept Douleurs, quatre chapelet, chapelet de la divine miséricorde, chemin de croix, chapelet de l’Enfant Jésus
Cliniques : ouvertes — conseils post-avortement donnés avec Sibylle*
Grâces collatérales : une femme d’environ 60 ans, Sarah*, me raconta son témoignage sur son passage de l’islam au christianisme en Algérie.
Trublions : une femme qui conduisait par là lança : « que Dieu vous pardonne ».
*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour 15 : « Vous agissez avec violence ! »
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal ― Photo (couleurs modifiées) : stockking/Freepik
Jour 15 : « Vous agissez avec violence ! »
Mercredi 7 octobre 2020
Résumé
Beaucoup de pluie ce jour-là, régulière le matin et violente pendant un moment l’après-midi, me poussant à la nécessité de m’abriter plusieurs fois.
Journée marquante, favorable et non favorable. Le Père Séguin* s’est joint à la Vigile pendant près de quarante-cinq minutes à midi et beaucoup de choses se sont passées pendant que nous priions — voir ci-dessous.
Aussi, à la fin de la journée, alors que je me donnais une pose avec un morceau de carré de dattes, une jeune femme s’approcha de moi. En colère, elle me lança que j’agissais violemment envers les femmes. Après qu’elle fut partie et que je me fusse dominé, ces moments sont toujours éprouvants, je me dis qu’elle avait peut-être raison. Laissez-moi vous expliquer. L’origine latine du mot violence est la même pour l’homme : « vir ». La traduction anglaise en est « force ». Ainsi, cette jeune femme signalait que ma présence, ainsi que celle des autres personnes qui viennent prier sur le lieu de la Vigile a un impact, exerce une force, sur les femmes (et plusieurs hommes) qui nous voient. À cela, je dis « Loué soit Dieu ! »
Intention de prière : en fin d’après-midi, je reçus un mot de Salviane*, une vétérane de la Vigile, m’informant que sa bicyclette avait été volée. Elle l’avait laissée à la station Mont-Royal afin de se rendre à la Vigile en métro. Sur le chemin du retour, elle découvrit qu’elle avait disparu. Sa fille est en train d’en aviser le SPVM. S’il vous plaît, priez saint Antoine pour que « Myrtille Bleue » soit retrouvée.
Croix : présente ; 5e mystère douloureux, la Crucifixion
Temps et températures : nuageux avec des averses, le matin et l’après-midi (15 à 25 mm), assez fort par moments, 15°C au plus chaud.
Participants : 6*, et 4* pour un chapelet par téléphone
Heures : 7 h 45 à 19 h
Visiteurs : 5*
Prières : Saintes Plaies, chapelet de Saint-Michel, chapelet des Sept Douleurs, chapelet (5x), chapelet de la divine miséricorde, chemin de croix
Cliniques : ouvertes - plusieurs clientes vues y entrer
Grâces collatérales :
- Couple se rendant à l’établissement Femina, suite au diagnostic d’un gynécologue d’une fausse-couche imminente.
- pendant le chapelet avec le Père Séguin*, en deux occasions séparées, d’abord deux dames hispaniques puis deux jeunes hommes se sont arrêtés pour demander sa bénédiction.
- Un homme d’environ 35 ans me raconta son histoire : une ex qui avait opté pour l’avortement ; ils se séparèrent par la suite, et à ce jour, elle reste sans enfant.
- Un homme d’à peu près 23 ans, Louis-Joseph, vers la fin de la Vigile, me posa un questions-réponses divers de : polarisation, politique américaine...
Trublions :
- Un cycliste d’environ 25 ans se mit à beugler en passant pendant le chapelet que je récitais avec l’abbé Séguin* qui, lui, bénit simplement l’homme.
- Une femme d’environ 22 ans clama avec colère que j’étais violent envers les femmes. Lorsque je lui demandai en quoi je l’étais, elle répondit qu’elle ne se laisserait pas convaincre par moi.
*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 — Jour 1 : Jour béni
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Piqsels
À Montréal et dans plusieurs centaines d’autres villes du monde ont débuté hier les 40 jours pour la Vie, une campagne de 40 jours de prière et de jeûne pour la fin de l’avortement. Dans chacune de ces villes, des personnes se relaieront pour assurer une présence priante devant un centre d’avortement pendant 12 heures par jour, 40 jours de suite. Faites attention que des interdictions d’approcher à telle ou telle distance peuvent être en vigueur selon les avortoirs. Au Québec, il est interdit de porter des insignes pro-vie ou de manifester à moins de cinquante mètres d’un lieu où des avortements sont perpétrés. Grosso modo, il est interdit d’être manifestement pro-vie dans ces périmètres.
Joignez-vous à une vigile, ou bien partez-en une ! Nous pouvons vous aider.
Si vous êtes à Montréal, nous serons au coin de Berri et Sainte-Catherine, de 7 h à 19 h, jusqu’au 1er novembre 2020. — A. H.
Une journée de chercheurs
Résumé
Mercredi, 23 septembre 2020
Temps et température
Grand changement de température en 12 heures ; ciel couvert, mais le soleil se dévoilait dans les déchirures des nuages, donnant beaucoup de chaleur.
Participants
Rodolphe*, Rodrigue* ; Rogatien*, Rogeleine*, Rachel*, Radegonde*, Restitude*, Reine*, l’Abbé Robitaille*.
Heures d’ouverture
6 h 30 à 19 h ; pause déjeuner, 12 h à 13 h
Mendiants
Roger*, Rolf*, Rotraud*.
Prières
Neuvaine et chapelet de Saint-Michel ; les Saintes Plaies ; chapelet ; second chapelet ;
Cliniques
Ouvert — une cliente probable
Grâces collatérales
Radegonde* s’est arrêtée pour distribuer des vêtements — chaussettes, sous-vêtements thermiques, sacs de couchage et manteaux d’hiver.
Chahuteurs
Violence : j’ai été témoin de deux incidents où des mendiants se sont montrés violents les uns envers les autres pour de la petite monnaie ; il n’était pas nécessaire d’appeler le SPVM car cette violence était plutôt occasionnelle ;
Journée bénie
Journée bénie car non seulement il y a eu plusieurs conversations, mais aussi parce que les personnes rencontrées étaient des gens qui cherchent. Tout d’abord, Reine* a participé à une conversation que j’avais avec Restitude* sur la façon dont Dieu agit dans sa vie ; Reine* nous a parlé sur ce sujet. Une deuxième conversation est survenue en fin d’après-midi avec un agent de sécurité de l’UQAM qui m’a interrogé sur le Jésus historique et les preuves de son existence. Puis, pancarte en main, Rosemonde*, une étudiante en journalisme est arrivée et nous avons discuté sur divers sujets concernant l’avortement et le choix de la femme ; j’ai perçu chez elle un degré modéré d’ouverture à l’écoute. Enfin, une jeune fille de 17 ans, vivant dans un foyer de groupe, s’est demandé si Jésus la détesterait si elle se faisait avorter. Je lui ai parlé de l’amour inconditionnel de Jésus pour elle et j’ai pensé par la suite que ce n’était pas la meilleure chose à faire car cela ne l’aura pas dissuadée. Je ne sais ce que j’aurais dû dire à une personne partisane de l’avortement et qui est suffisamment sensible pour s’inquiéter de ce qu’en penserait Jésus.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2020 — Jour 20
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Free-Photos/Pixabay
Chers amis,
Soleil et froid.
Théâtral : les opposants à la culture de la vie restent actifs, bien qu’un peu modérés pendant cette vigile de prière jusqu’à présent. Ce jour-là, ils ont manifesté leur opposition en crachant aux pieds des volontaires pendant qu’ils priaient (deux fois), une autre a lancé un papier mouchoir sur la pancarte portée par l’un des participants, tandis qu’un autre crachait sur la même pancarte.
Couverture de l'horaire : couverture complète de douze heures, moins une demi-heure pour la messe de mi-journée. La chapelle est restée ouverte jusqu’à 14 h 30 aujourd’hui et le sera à nouveau demain. Une messe est prévue pour demain midi, précédée d’un chapelet public à 11 h 20.
Participants (visites : 16 aujourd’hui, pour un total de 202 depuis le début de la vigile) : Laurian*, Linda*, Lothaire* (2 fois), Loup*, Laure*, Lucille*, Luc*, Ludger*, Loman*, Lucien*, Frère Lupicin*, Ludmilla*, Loyola*, Landoald*, Landelin*.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 36 à 40 et clôture
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Himsan/Pixabay
Salut
Voici mes dernières remarques sur les 40 jours de vigile de prière. Dans ces derniers jours, le pendule météorologique a basculé vers des conditions assez dures telles que des pluies intenses, des vents très forts ou des températures très basses. Pourtant, nous avons persisté et nous avons eu de nombreux échanges. Voir ci-dessous.
Note : C’est mon dernier courriel jusqu’à la prochaine Vigile des 40 Jours qui débutera le jour du Mercredi des Cendres 2020. Votre soutien est apprécié. Si vous aimez notre travail et êtes en mesure de contribuer financièrement, voici un lien où vous pouvez montrer votre appréciation. Votre don nous aidera à défrayer nos coûts, que ce soit pour la pizza à la réunion de clôture ou pour les coûts permanents de ce ministère pro-vie. Je vous remercie.
Jour 36 (mercredi 30 octobre) — Grands vents
Il n’est pas rare que des personnes qui s’approchent de nous ne viennent que pour se purger de leurs émotions sans attendre notre réponse avant de repartir. Ce jour-là, deux hommes ont agi de cette manière. Le premier, âgé de 25 ans, s’approcha de moi sur son vélo et m’a regardé fixement alors que je terminais un appel téléphonique. Les premiers mots qui sortirent de sa bouche furent pour me dire à quel point j’étais « médiocre ». Je demandai des éclaircissements, ce à quoi il me demanda ce que j’avais à dire, en tant qu’homme, sur une question qui ne concerne que les femmes. Je lui répondis que je trouvais sa question contradictoire car il était lui-même un homme. Il semblait perplexe alors qu’il s’éloignait.
Le second, un homme de 55 ans, qui avait fait l’expérience des services d’adoption lorsqu’il était nourrisson et du réseau des foyers d’accueil, a parlé avec passion et longuement du préjudice psychologique subi par les victimes de viol et les enfants conçus dans le viol. Il était plus poli que le premier homme, me demandant de réfléchir à ses paroles et me remerciant de l’avoir écouté alors qu’il repartait sans attendre aucune réponse.
Jour 37 (jeudi 31 octobre 2019) — Journée de pluie
Temps et températures : (13 °C) les pluies ont commencé vers midi, d’abord légèrement puis en s’intensifiant et persistant jusqu’à la fermeture de la Vigile.
Journal de bord — Au cours de cette Vigile, des adultes d’âge universitaire manquaient souvent respect en s’arrêtant pour nous photographier avec leur téléphone cellulaire, plaçant leur majeur devant la lentille ; un geste qui revient souvent. En réponse, nous avions choisi de saluer le photographe lors des séances de photos. Aujourd’hui, alors que Kendall* et moi étions l’objet d’une photographe, la jeune femme s’est mise en colère alors que je la saluais, tandis que plus tard, un trio resta perplexe devant ma salutation.
En fin d’après-midi, grand échange avec une jeune femme de 22 ans venant de Colombie. Elle était évidemment en faveur de l’avortement, mais elle a écouté mes arguments.
Jour 38 (vendredi 1er novembre 2019)
Temps et températures : Vents très forts aujourd’hui du début à la fin. Des panneaux ont été renversés, des branches brisées, des pannes de courant et... de l’humour à la Vigile. D’abord, une rafale a emporté ma casquette, l’envoyant atterrir au milieu de la circulation. J’ai regardé, impuissant, les véhicules l’un après l’autre rouler dessus ! Enfin, un feu rouge m’a permis de récupérer mon bien aplati, mais pas trop terni par l’expérience. Ensuite, à la fin de la journée, une autre rafale a soufflé l’une des pancartes, que je porte suspendues à mon cou, sans que je m’en rende compte. Ce n’est qu’en rentrant chez moi que j’ai découvert son absence. Ayant une bonne idée de l’endroit où l’accident s’était produit, j’y suis retourné et, après quelques recherches, j’ai trouvé la pancarte intacte, à l’exception d’une entaille de 15 cm.
Journal de bord - Alors que Kentigern* et moi nous préparions à clore la journée, nous avons été abordés par un jeune homme costaud qui nous a beaucoup écouté parler de Jésus comme le seul chemin vers la vérité. Belle âme qui cherchait Notre Seigneur. Cela contrastait assez bien avec un échange antérieur qui eut lieu entre nous et une personne se présentant comme chrétien, qui critiquait notre présence et devenait hostile au fur et à mesure que la conversation se poursuivait, l’amenant à partir brusquement.
Jour 39 (samedi 2 novembre 2019)
Un des volontaires priants raconte** son expérience : En général ç’a bien été.
Une jeune femme s’est approchée de nous en disant : que faites-vous du viol et de l’inceste. Je lui ai répondu que c’était environ 1 % des cas (actuellement 0,03 %, selon une étude réalisée au Minnesota) de tous les avortements et qu’il y avait des personnes qui étaient nées suite à un viol et qui disaient pourquoi les sociétés voudraient notre mort : nous, nous voulons vivre et nous sommes heureux.
La seconde question : vous, vous êtes des hommes vous n’avez pas à décider. Marc lui a dit qu’un enfant se fait à deux. Puis elle est partie.
Par la suite il y eut un homme qui disait qu’il ne comprenait pas nos affiches. Il me semble qu’il voulait s’opposer à nous.
Jour 40 (dimanche 3 novembre 2019) — Journée de prière et d’action de grâce
Heures de la Vigile : 7 h à 15 h.
Journée de prière pour la plus grande part du temps, et deux incidents — le premier plus respectueux que le second. Dans les deux cas, il s’agissait de jeunes femmes. La première posa des questions sur la façon dont nous aidions les femmes et j’ai cité des cas. De plus, elle a indiqué que notre position était rétrograde ; je demandai alors des éclaircissements ce qui l’a laissée perplexe. La femme se demandant pourquoi les hommes s’impliquaient (je veillais avec Ladislas* à ce moment.), je lui ai indiqué que les hommes doivent remplir la brèche laissée par de nombreux hommes qui abandonnent leur partenaire enceinte.
La deuxième jeune femme était agitée dès son arrivée et s’est montrée mécontente au fur et à mesure que la discussion s’avançait, et en vint au point qu’en partant elle jura et nous montra le majeur en criant qu’elle était enchantée par son avortement.
Fermeture :
14 h Mystères glorieux
14 h 30 Mystères lumineux
15 h Chapelet de la Divine Miséricorde
15 h 15 - 15 h 45 Adoration
15 h 45 - 17 h 15 Pizza et fraternisation
17 h 15 Messe
Les 40 Jours qui précèdent l'Avent 2019 sont donc finis, un temps de prière et d’abnégation passé pour le salut spirituel et corporel des enfants à naître et de leurs père et mère, des avorteurs et des travailleurs d’avortoir, de nos adversaires, des indifférents et des indécis, de ceux qui nous sont sympathiques, et enfin du nôtre. Nous remercions sincèrement les participants aux 40 Jours, pour leur temps employé à une bonne cause, leur courage et leurs prières.
Les 40 Jours pour la Vie recommenceront au début du carême, et nous espérons vous y voir nombreux, plus nombreux ! — A. H.
*Noms modifiés. — A. H.
**En français
Chroniques des 40 Jours pour la Vie — jours 26 à 31
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Denis Jarvis/Flickr
Résumé
Une âme sinistre visite la vigile et la puissance de la croix se manifeste sur une autre âme. Voir ci-dessous pour plus de détails. Merci aussi aux nombreux bénévoles de prière qui sont venus jeudi, ce qui m’a permis de laisser la vigile entre leurs mains compétentes et de rendre visite à ma mère et à ma sœur. L’un des volontaires a partagé son expérience que je reproduis ci-dessous.
Jour 26 (dimanche 20 octobre 2019) — Malveillance
Journal de bord — Journée de prière pour la plus grande partie du temps, bien qu’à deux moments différents, deux piétons mécontents lancèrent des cris stridents et irrationnels aux volontaires priants. De plus, au milieu de l’après-midi, deux jeunes femmes m’ont abordé, et l’une d’elles m’a dit qu’elle deviendrait enceinte et avorterait ensuite pour me contrarier.
Jour 27 (lundi 21 octobre 2019) — Journées de prière
Journal de bord — J’ai été ravi de voir de nouveaux visages venir à la vigile, ainsi que quelques autres qui viennent occasionnellement. Parmi les premiers se trouvaient Jacqueline¹, Jacquemine¹ et une personne « transgenre »² et parmi les seconds, Jacob¹, Janine¹, et Janvier¹.
Jour 28 (mardi 22 octobre 2019) — L’âme sinistre
Journal de bord — Un homme d’aspect peu avenant est venu à la vigile aujourd’hui. Pendant que Jérémie¹ parlait avec Jérôme¹, un juif devenu chrétien, un homme ivre s’est approché de moi, dans la cinquantaine, titubant comme personne ne l’avait jamais fait, et qui m’a agrippé pendant quinze ou vingt minutes. Presque sans dents, de l’écume aux lèvres, bafouillant son discours, il m’a souligné à plusieurs reprises le ridicule de ma présence et de mes pancartes et m’exhortait, sans cesse, à faire du bénévolat pour nourrir les sans-abri et ceux qui ont faim.
Après le départ de Jérôme¹, Jérémie¹ [...] finit par me libérer de son emprise pour m’emmener plus loin.
Jour 29 (mercredi 23 octobre 2019)
Journal de bord :
Inconnu n° 1 : l’avortement est acceptable car le monde est surpeuplé.
Inconnu n° 2 : a tiré sur mon panneau alors qu’il entrait dans le métro. Jérémie¹ lui donna deux tapes fermes sur l’épaule [ce qui fit lâcher l’autre].
Demande de prière — Inconnu n° 3 : Il croit qu’il est appelé par le Christ à prêcher la Parole de Dieu, mais se sent mal accueilli par les églises contemporaines en France et au Québec. Que le Seigneur le conduise toujours plus près de Jésus pour qu’il répande l’Évangile sous la conduite de l’Esprit Saint.
Jour 30 (jeudi 24 octobre 2019) — Visite à ma mère et à ma sœur
Journal de bord — Après avoir veillé pendant les premières heures, la relève a commencé à arriver, me permettant de partir et de passer le reste de la journée avec ma mère. Un grand merci à toutes les personnes concernées.
Une bénévole a écrit ce qui suit au sujet de son expérience :
Après ton départ, nous étions en train de faire le chapelet, quand un type est passé et a fait des commentaires au sujet de l’une de tes pancartes... concernant le fait d’être enceinte. Il a dit que ce message ne s’appliquait pas à lui, comment aurait-il pu être enceint puisqu’il était un homme ! Je lui ai répondu que la plupart des avortements ont lieu parce que l’homme pousse la femme qui porte leur bébé à avorter, parce qu’il ne veut pas être responsable ou pour de nombreuses autres raisons. Le visiteur révéla qu’il avait lui-même « aidé » une amie en l’emmenant à la clinique afin qu’elle avortât, parce que son homme ne s’en souciait pas et qu’il ressentait un peu sa douleur et était triste pour elle aussi. Puis je lui ai dit que s’il venait à connaître quelqu’un qui veut avorter, qu’il pouvait nous aider en nous appelant, pour que nous prenions soin d’elle. Ce type est parti en nous remerciant de ce que nous « vous » faisions. Et nous nous sommes souhaité l’un à l’autre la bénédiction de Dieu.
Jour 31 (vendredi 25 octobre 2019) —La Croix
Journal de bord — Je reçois à l’occasion des commentaires concernant la présence de la croix de six pieds que j’apporte à la vigile, comme quoi elle aurait un effet négatif sur la propagation de notre message. Le critique disait que ceci symbolisait la violence et qu’il faisait fuir les gens. Aujourd’hui, la réaction est à l’opposé.
Vers 15 h 45, je récitais le Chemin de croix tout en allant et venant sur la place bordée d’arbres entre les rues Berri et Saint-Hubert. M’approchant de cette dernière, j’ai été abordé par un homme de 62 ans qui, au fur et à mesure que la conversation avançait, a déclaré qu’il était attiré vers la croix. Pendant les quinze à vingt minutes qui ont suivi, j’écoutai l’histoire de son enfance passée dans la violence, les familles d’accueil, la prison. À deux reprises, il retint ses larmes. Un moment béni pour nous deux.
¹Noms remplacés. — A. H.
²Guillemets rajoutés. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie — jours 16 à 20
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : freepik
Adoption, avortement et hommes
Cinq jours de soleil, de température douce, beaucoup de prières, tout cela est bon pour une vigile de prière. De plus, une quinzaine de nouvelles personnes sont venues prier au cours des cinq derniers jours, portant notre nombre à environ 60 en tout. Nous sommes à mi-chemin des 40 Jours et il est encore temps pour vous de passer nous voir et de rejoindre les rangs.
Résumé
Jour 16 (jeudi 10 octobre 2019) — Jour de prière
Jour 17 (vendredi 11 octobre 2019) —Les prières continuent
Prière — rosaires avec Gatienne*, le Père Gagnon*, Gabinienne* et Gabrielle* ; chemin de croix avec Gabinienne* et Gabrielle* ; j’ai été deux fois à la messe — à midi avec Gaspard* et Gauthier*, et à 17 h.
Jour 18 (samedi 12 octobre 2019) —L’adoption et non l’avortement
Visiteur : une femme de ménage nous a abordés, Gaétane* et moi, pour nous faire part de son expérience de l’avortement, trois en tout.
Prière récitée pendant mes six heures, le long de la rue Sainte-Catherine entre les rues Berri et Saint-Hubert et le long de la rue Berri entre les rues Sainte-Catherine et de Maisonneuve.
Pour un deuxième jour consécutif, j’ai eu connaissance d’une histoire d’adoption. Vendredi, l’un des bénévoles priants a raconté les circonstances entourant l’adoption d’une petite fille par lui et sa famille. Ce jour-là, en rendant visite à ma sœur, j’ai appris que mon neveu et sa femme étaient en train d’adopter une fillette de neuf mois.
Souvenir : Un médecin local m’a dit il y a plusieurs années qu’un couple canadien sur cinq est infertile. Je soupçonne qu’un grand nombre d’entre eux adopteraient volontiers un enfant. Puisse l’adoption, et non l’avortement, devenir une ligne de conduite viable au Canada.
Jour 19 (dimanche 13 octobre 2019) — Journée de prière
Faits saillants : Journée de prière avec diverses personnes — chapelet avec un volontaire de prière ; prière solitaire ; messe à la chapelle ; prières avec Hélène*, chants avec Hégésippe* ; chapelet en groupe avec Héloïse*, Henriette*, Hermance*, l’abbé Hébert* et moi-même pendant que Hégésippe* veillait sur nous ; chemin de croix avec Héloïse*, Hedwidge*, Hégésippe et moi.
Pendant qu’elle priait avec une bénévole de la prière, Hébertine*, une personne de la rue que je connais bien, a interrompu sa prière pour demander de l’argent afin de pouvoir manger. Elle a beaucoup insisté, d’autant plus que je refusais. Je lui ai proposé de prier pour elle afin que Jésus lui apporte ce dont elle avait besoin, et elle a accepté. À peine avais-je commencé qu’un jeune homme arriva et qu’Hébertine* demanda immédiatement de l’argent qu’il lui donna ! Dieu a toujours entendu rapidement nos demandes ! (Après une conversation avec le jeune homme, j’ai appris qu’il était musulman, mais qu’il avait fait ses études dans une école catholique au Tchad et qu’il était arrivé au Canada en 2016.)
Jour 20 (lundi 14 octobre 2019) — Action de grâces
Journal de bord
Récit post-avortement — deux hommes se sont arrêtés pour parler de leur expérience de l’avortement, et tous deux ont sorti des justifications. Le premier, Hans*, expliqua longuement la relation avec la mère de leur enfant avant de donner une vision de la réalité qui prétend que l’enfant avorté n’est pas vraiment mort mais dont l’âme est vivante et attend un autre corps pour commencer une vie mortelle [métempsychose ou réincarnation]. Le deuxième homme, Harold*, a cité des raisons économiques pour justifier l’avortement — pourquoi mettre un enfant dans une situation économique défavorisée ? Il est intéressant de noter qu’aucun des deux hommes n’a manifesté d’intérêt pour ce que j’avais à dire, s’en allant à la fin de leur récit.
Par contre, en fin d’après-midi, une jeune femme, s’identifiant comme pro-choix, m’a abordé avec des questions, vraiment intéressée à savoir pourquoi j’étais contre l’avortement.
*Noms modifiés ou rajoutés — A. H.