Chroniques des 40 Jours pour la Vie — « Monsieur, continuez ce que vous faites »
Par Augustin Hamilton de Campagne Québec-Vie
Les 40 Jours pour la Vie ont recommencé cet automne. 40 jours de prière et de plaidoyer publics pour la protection de l’enfant à naître. Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours à Sherbrooke a écrit un rapport sur les premiers jours de l’événement, dont voici quelques extraits.
Jour 8, mercredi 4 octobre 2023 — Aide aux femmes enceintes :
Les femmes enceintes ont été le thème principal de la vigile d’aujourd’hui. À quatre occasions.
Martin, ingénieur d’une trentaine d’années, a raconté l’histoire de son ex-petite amie, médecin généraliste, qui avait rencontré un couple ayant un bébé, venu la consulter pour obtenir un avortement. La généraliste pro-vie montra au couple l’échographie de l’enfant. La mère regardait avec intérêt, mais pas le père, qui pitonnait sur son téléphone portable, écoutant à peine.
Soutien à la grossesse : Une heure après le départ de Martin, j’ai reçu un appel des Sœurs de la Vie, SV, concernant l’aide à une jeune femme enceinte. Appelant de Toronto, Sr Claudia demandait à la fois un centre de soins pour la grossesse et une personne de référence pour la femme. J’ai suggéré Esperanza et le centre Options de Châteauguay. Sœur Claudia et Esperanza ont pris contact, mais son appel téléphonique à Options a laissé la sœur déçue parce que le message enregistré renvoie les personnes qui pensent à l’avortement vers le CLSC local.
Une femme anonyme, très émotive, m’a interpellé. Elle m’a demandé si j’adopterais un enfant non désiré. J’ai mentionné ce que le Dr Ferrier m’avait dit au sujet du nombre de couples canadiens stériles, mais mon interlocutrice n’a pas semblé satisfaite et a répété sa question. Une femme qui passait par là a renchéri sur son mécontentement.
Le jeune Krishna, 16 ans, s’est arrêté pour discuter, me demandant ce que je faisais. J’ai parlé de la vigile et du centre d’avortement local. Il m’a dit que sa sœur était enceinte et qu’elle envisageait d’avorter. Je lui ai donné ma carte pour qu’il puisse la lui remettre.
Jour 9, jeudi 5 octobre 2023 — Trognon de pomme :
Deux jeunes hommes circulaient en direction du nord, le passager lança un trognon de pomme dans ma direction sans me toucher. J’ai pris deux photos du trognon à son emplacement et je les ai envoyées par message texte avec une note à l’agente K.L. de la SQ...
Une voiture de patrouille de la SQ stationnée au rond-point de l’hôpital surveille l’emplacement de la vigile.
Environ sept enfants en promenade de garderie sont passés par ici, se sont approchés et ont posé des questions, puis ont été emmenés ailleurs par leur moniteur.
Jour 11, samedi 7 octobre 2023 — Encouragement :
Une pancarte des 40 Jours pour la Vie en espagnol indiquant « Priez pour la fin de l’avortement » a suscité une réaction. Un père de famille de trois enfants a fait un signe d’approbation du pouce en passant.
Un homme d’origine indienne s’est arrêté pour poser des questions sur le centre d’avortement et est reparti en me donnant une tape sur l’épaule.
Mathieu, grand jeune homme de 35 ans s’est arrêté et nous eûmes un échange intéressant de 5 à 10 minutes. Il portait une veste traditionnelle chinoise et m’a dit qu’il se souvenait m’avoir vu l’an passé.
Un bonhomme louche :
Un jeune homme de 30 ans, petit, émacié, semblait surveiller l’emplacement de la vigile, faisant plusieurs passages et me photographiant de dos. Premier passage, il est passé à côté de moi et est entré dans l’hôpital ; deuxième passage, en quittant l’hôpital, il est passé à côté de moi, s’arrêtant derrière pour prendre une photo et revenant sur ses pas à côté de moi, marchant vers l’hôpital ; troisième passage, il est apparu de derrière les buissons immédiatement sur ma gauche et a continué à descendre la colline.
Jour 12, dimanche 8 octobre 2023 — Encore un objet lancé :
Lucie, 65 ans, en promenade matinale, s’est arrêtée et a bavardé avec moi pendant vingt-cinq bonnes minutes, si ce n’est plus. Nous avons partagé de nombreuses inquiétudes sur la désagrégation de notre société et parlé de la façon d’aider les autres. Elle m’a félicité pour mon travail en faveur de la vie.
Une canette de San Peregrino est lancée par un automobiliste et heurte l’une des filles d’une famille qui venait d’arriver et qui discutait avec Sylvain, sur place pour les accueillir lorsque l’incident s’est produit. La fille a une petite ecchymose et ne semble pas trop incommodée par l’incident, dit le père par téléphone le soir même. Elle pense qu’il s’agissait d’un pick-up.
Jour 13, lundi 9 octobre 2023 — Au passage :
Une femme anonyme en voiture, s’est arrêtée, avec son chien sur la banquette arrière pour affirmer sa présence et partager le point de vue féminin sur la grossesse.
Jour 14, mardi 10 octobre 2023 — Une femme enceinte sans-abri :
Charlotte appelle de la vigile de Montréal ; elle a rencontré A., 32 ans, sans-abri et enceinte. J’ai suggéré d’offrir notre carte de soutien à la grossesse.
Femme de 40 ans, cherche à comprendre ma présence dans la rue.
« Monsieur, continuez ce que vous faites » :
Une femme dans la cinquantaine, à pied, crie « Pas d’utérus. Pas d’opinion », sans s’arrêter. À proximité se tient un long adolescent de 15 ans sur son vélo qui s’approche et me demande ce qu’a dit la femme. Je répète la phrase et il répond : « Je suis le résultat d’un viol. Je suis content de vivre. Monsieur, continuez ce que vous faites. » Il s'en va rapidement.
Un chauffeur s’arrête devant moi et dit « Arrêter d’embêter les filles » et repart.
Jour 15, mercredi 11 octobre 2023 — Tout le monde ne sait pas que les avortements tardifs sont pratiqués au Canada :
Jean-Sébastien, dans la trentaine, sensible au sort des femmes dans des conditions de vie difficiles ; il est croyant ;
Deux jeunes filles dans la quinzaine sont venues me parler pour comprendre mon point de vue ; je leur ai parlé de la vie débutant à la fécondation, utilisé l’argument des droits de l’homme, et mentionné la décision Morgentaler (elles n’étaient pas au courant des avortements tardifs.) Elles croyaient que le bébé ne devenait un être humain qu’au moment de sa sortie.
Une conductrice dans la soixantaine, prise dans l’embouteillage de l’heure de pointe, m’a crié de m’occuper de mes affaires, j’ai répondu à quelques-unes de ses objections.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2022 ― 3e semaine : Plus d’échanges sous le soleil !
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Piqsels
Troisième semaine
Lundi 14 mars au dimanche 20 mars 2022
Trois semaines de la vigile sont terminées. Le temps se réchauffe, la neige a disparu et le soleil est plus fort. Tout cela permet de multiplier les interactions avec les piétons et certains automobilistes. Mais avant cela, voici quelques statistiques : nous avons eu une moyenne d’un peu moins de 10 volontaires pour la prière par jour, avec un maximum de 17 (samedi) et un minimum de 7 lundi et mardi, avec une couverture de 95 % des douze heures de veille quotidienne.
Une grande bénédiction : lundi, alors que je commençais à réciter le chapelet avec une autre personne, nous avons été approchés par une dame âgée. Sa voix m’était familière mais comme elle portait un couvre-visage, je n’ai pas pu l’identifier. Elle est venue s’excuser. Elle a dit que lors d’un précédent passage, la semaine précédente, elle avait réagi de façon désobligeante à notre égard. Elle s’est sentie coupable et est revenue pour s’excuser.
Une autre grande bénédiction : Le samedi, à deux moments différents, nous étions sept à réciter ensemble le chapelet, un nombre élevé si l’on considère que nous sommes habituellement entre un et trois.
Échanges : comme indiqué plus haut, avec le temps plus chaud, les piétons s’expriment, qu’ils soient favorables ou non. C’est une joie de recevoir ceux qui nous sont favorables — sourires, mots positifs — tandis qu’il faut beaucoup de charité pour écouter et répondre aux autres. Ces derniers ne sont pas tous disposés à s’arrêter et à parler. Dans quelques cas, une jeune femme a crié des vulgarités avant de passer à autre chose. En revanche, certains s’arrêtent pour parler, donnant entre cinq et dix minutes, parfois quinze minutes, de leur temps pour discuter ou débattre du sujet de l’avortement. Stanislas* a connu deux cas de ce genre plusieurs semaines de suite, ainsi que Stéphane* avec un couple d’âge moyen le dimanche.
Les arguments se ressemblent :
- C’est le choix de la femme.
- Les hommes n’ont pas leur place dans une décision qui concerne les femmes.
- Le fœtus n’est pas un être humain.
- Qu’en est-il en cas de viol ?
Il est peu probable que les automobilistes expriment leur point de vue, mais nous constatons que certains lèvent le pouce, tandis que d’autres froncent les sourcils ou poussent des cris.
Intention de prière : Sophie* a versé de [son] sang hier. Alors qu’elle terminait sa vigile et attendait le bus, elle a offert à une femme une Médaille miraculeuse, ce qu’elle fait fréquemment. Malheureusement, la personne a réagi négativement et s’est jetée sur le collier argenté de Sophie*. Sophie* est tombée au sol, s’entaillant l’arête du nez d’où s’échappa un peu de sang. Hier soir, au téléphone, elle a dit qu’elle allait bien et qu’elle prendrait congé lundi, mais qu’elle reviendrait à la veillée mardi.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2020 — Jour 1 : Témoigner dans l'adversité
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : PxHere
Chers amis,
Jour 1 — mercredi 26 février 2020 — témoignage au milieu d’adversaires diaboliques
Douze participants ont couvert la période des douze heures, à l’exception d’une période de 60 minutes pour assister à la messe en milieu de journée.
Une présence diabolique s’est manifestée tout au long de cette journée. On pourrait croire que nous faisons de l’effet !
Dans le métro, me rendant sur le lieu de la vigile, je vis un homme de 30 ans faire un geste furieux vers moi alors que nous attendions la rame de métro et, alors que nous descendions tous les deux à la même station, il s’approcha de moi et fit tomber les pancartes de mes mains d’une tape. Peu après mon arrivée, une femme de 55 ans déclara que cela la rendait furieuse chaque fois qu’elle me voyait en train de veiller.
Au petit matin, un homme de 50 ans se moqua de mes accessoires — la croix, les pancartes... Je l’ai interrogé et n’ai pas obtenu d’éclaircissement sur son attitude.
À la messe, une femme d’environ 30 ans, enceinte [...] s’est assise à côté de moi et a commencé à manger des sushis et à boire à même une bouteille d’un litre de vin. Confuse, elle m’a posé des questions sur le rite de l’imposition des cendres et s’est ensuite levée et a commencé à se laver les mains dans un bassin placé sous un bénitier ; à ce moment-là, un paroissien lui a enjoint d’arrêter, elle partit peu après.
Au milieu de l’après-midi, alors qu’il était en conversation avec Lambert* et un couple de Témoins de Jéhovah, Ladislas* a été entraîné dans un échange avec un homme de 30 ans plutôt agressif. Il portait une bouteille d’alcool à moitié bue et la balança à plusieurs reprises à l’intention de Ladislas*. À un moment donné, il frappa Ladislas*. Heureusement, les TJ avaient filmé l’incident et les agents à leur arrivée ont appréhendé l’homme et l’ont emmené pour le mettre dans une cellule. Ladislas* et les témoins, Lambert* et les deux TJ ont porté plainte.
Pourtant, nous remercions Dieu pour les occasions que nous eûmes pour partager notre foi et notre espoir.
Læticia* est arrivée tôt. Infirmière à la retraite, c’était sa première visite à la vigile, elle est restée quelques heures. Elle souhaite y revenir.
À l’endroit même où Ladislas* avait été accosté quelques heures auparavant, une femme de 40 ans (Larissa*) a cherché à se consoler d’une relation difficile qu’elle a présentement. Ladislas* et moi l’avons écoutée puis prié pour elle.
Durant la dernière heure, un homme de 20 ans (Lanfranc*) s’est arrêté, cherchant une assistance spirituelle. Il nous a confié qu’il se sentait perdu et qu’il cherchait à en savoir plus sur la vie. Ladislas* a partagé son expérience de vie et les bénédictions qu’il a trouvées en tournant sa vie vers Jésus.
Nous remercions Dieu pour notre témoignage public de vie et de foi.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article. — A. H.
Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2019 — jours 6 à 10
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Adobe Stock
Bonjour,
Températures plus froides — La casquette des Chevaliers de Colomb a été remplacée par une tuque et les espadrilles par des bottes.
Brrr.
JMJ
Brian
Jour 6 (lundi 30 septembre) — Groupes
Faits saillants : Nous partageons l'emplacement de Vigile, Place Émilie-Gamelin avec différents groupes. Des organisations qui nourrissent les sans-abri, des groupes d'intérêt spéciaux comme les Hari Krishnas, les sophistes (jeunes d'âge universitaire qui sollicitent des promesses de dons pour des organisations comme Greenpeace, Médecins sans frontières, entre 3 et 5), les Témoins de Jéhovah, et un groupe végétalien qui encourage l’abstinence de viande.
De solides conversations : Deux dames sont passées nous voir pour parler avec Joseph et moi, et elles sont restées entre trente et quarante minutes. La première, début de la cinquantaine, sympathique à notre mission, nous a raconté les épreuves qu'affronte un parent d'enfants maintenant adultes, tandis que la seconde, début de la quarantaine, alcoolique et post-abortive, n'était pas complètement totalement repentante et était irascible.
Jour 7 (mardi 1er octobre) — Eudes*
Les fortes pluies, qui ont duré du milieu l'après-midi jusqu'à sa fin, ont pris une place seconde par rapport avec ma rencontre avec Eudes*. Innu, âgé d'une trentaine d'années, en état d'ébriété, il a attiré mon attention peu avant 19 h lorsqu'il a commencé à jeter des éclats de verre d'une bouteille brisée en direction de l'entrée du métro. Je parlais avec une femme à ce moment quand j'intervins, me liant d'amitié avec l'homme du nord qui était très docile. Nous avons passé les deux heures suivantes à chercher des services qui auraient pu l'aider, en vain. Il a fini par s'éloigner en entrant dans le métro pour rejoindre son frère de l'autre côté de la ville.
Jour 8 (mercredi 2 octobre)
Temps et températures : principalement nuageux.
Jour 9 (jeudi 3 octobre) — Discussion avec un avorteur
Faits saillants : Au début de l'après-midi, j'ai été approché par un homme blanc de la mi-trentaine, fin-trentaine, parlant français avec un accent européen, portant son vélo pliable. Poliment, il m'a demandé comment nous aidions les femmes enceintes en détresse, comme l'un des signes que je porte l'affirme. J'ai cité différents cas, moment à partir duquel il s'est alors identifié comme avorteur, me disant à quel point ma présence en public le perturbait. Gardant sa contenance tout du long de sa plaidoirie, il a ensuite décrit (justifié ?) les femmes qu'il rencontre et qui lui demandent d'avorter leurs enfants. Il a également souligné à quel point ces femmes sont reconnaissantes après l'intervention. Durant la plus grande partie du temps, j'écoutais, j'écoutais et je demandais à Dieu quels mots dire, quand, et si l'occasion s'en présentait. J'ai été inspiré par le verset de Jean 10 : 10 [Le voleur ne vient que pour voler, égorger et faire périr. Moi, je suis venu pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante.] et, bien sûr, j'ai souligné l'importance de la vie telle qu'elle est fondée sur la présence du Christ au milieu de nous. Il s'est identifié comme ayant été élevé comme catholique.
Jour 10 — Types d’interactions (Le quart de pouce)
Journée de prière pour la plus grande partie avec 12 volontaires priants qui sont venus.. Il y eut plusieurs interactions : François* conversant avec Ferdinand*, Fabien* avec un jeune homme adulte qui avait écrit un essai argumentatif contre l'avortement au Cégep ; et pendant que quatre d'entre nous priions le Chemin de Croix dans la dernière heure de la Vigile, un jeune collégien a donné un coup de pied à la base de la croix en passant ; Faustine* l'a suffisamment tenue [pour qu'elle ne tombe pas].
*Noms modifiés. — A. H.
Chronique des 40 Jours pour la Vie : jours 31, 32 et 33
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : StockSnap
Bonne matinée,
Nous avons dépassé les trois quarts de la vigile et nous comptons à rebours, avec un seul chiffre à partir de maintenant.
Hourra !
Hier, premier vendredi du mois, la plus grande partie de la journée a été consacrée à la prière contemplative, avec quelques actions en son début et à la fin.
JMJ
Brian
Jour 31 — Vendredi, 5 avril 2019
Temps et température :
Ciel couvert pour la plupart du temps.
Heures de vigile : 7 h à 19 h
Volontaires priants : 8
Journal de bord :
Incident de crachat à 8 h 05, sur moi-même de la part d'un étudiant de l'UQAM que j'ai poursuivi à pied.
X*, en route en direction de la clinique d'avortement, a discuté avec moi et a fait un don.
Y*, piétonne, s'est arrêtée et a tenté de justifier l'avortement. Elle a cité les cas les plus extrêmes - lorsque le pronostic de vie de l'enfant est altéré à plusieurs reprises pour des raisons sanitaires ou sociologiques. Puis, la conversation est devenue personnelle, car elle a dit qu'elle aurait aimé ne jamais être née parce que sa mère lui avait montré qu'elle avait été peu aimée tout au long de sa vie. Z* et moi avons essayé de la consoler du mieux qu'on a pu.
En ce qui concerne le premier incident, alors que je priais à un endroit, j'ai été approché par un jeune homme d'âge universitaire qui marchait en direction de l'ouest le long de la rue Sainte-Catherine, accompagné d'un autre jeune homme. Il m'a (faiblement) craché au visage et a continué son chemin. Dans ma colère, je l'ai poursuivi en composant le 9-1-1-1 pour signaler l'incident. Bref, je les ai poursuivis pendant un certain temps dans le dédale d'escaliers et de couloirs de l'édifice Jasmin de l'UQAM, avant d'être interrompu par un agent de sécurité. L'agresseur a nié l'incident au gardien qui m'a ensuite escorté jusqu'à l'extérieur parce que je n'avais pas de rendez-vous, de cours ou de fonction dans l'école.
Sur quoi, j'ai reçu deux bénédictions [de Dieu]. Tout d'abord, à mon retour à la vigile, j'ai été accueillie par A* qui était venue prier avec moi. Je lui ai raconté l'incident et ensemble nous avons prié un chapelet. Pendant ce chapelet, la deuxième bénédiction vint ; un jeune homme inconnu, à peu près du même âge que l'agresseur, s'est approché de nous et a demandé à se joindre à nous. Il n'est resté que deux Ave Maria avant de s'excuser en disant qu'il continuerait de son côté.
***
Jour 32 — Samedi, 7 mars 2019
Temps et température :
Ciel ensoleillé.
Heures de vigile : 8 h à 22 h 30
Bénévoles priants : 17
Journal de bord :
Perturbation du métro : Le métro a été paralysé vers 14 h 30, ce qui a empêché ses usagés de se déplacer sur la ligne orange entre notre emplacement, Berri-UQAM, jusqu'à Henri-Bourassa. Un service de navette a été mis en place et de grandes foules se sont rassemblées dans notre voisinage. Grande exposition !
Je suis arrivé à 15 heures et le reste de mon temps a été consacré à la prière, sans échanges publics, bien que beaucoup me regardassent, ainsi que ceux qui étaient avec moi, bouche bée.
L'abbé I* a béni notre nouvelle croix, faite par B*, elle aura été présente pour sa première journée complète.
***
Chers partenaires de prière,
J'ai une demande spéciale pour vous tous.
C*, une fidèle guerrière de prière de l'ouest de l'île, a visité le lieu de la vigile hier et a parlé de la détresse de D*. Déjà mère de deux enfants, elle est enceinte de jumeaux et désespère de s'adapter à quatre enfants. Donc, elle a l'intention d'avorter les deux qu'elle porte.
Je vous prie d'offrir vos prières et sacrifices aujourd'hui pour D. pour un miracle de dernière minute.
Notre Dame du Bon Conseil... Priez pour nous.
JMJ
B
Jour 33 — Dimanche, 7 avril 2019
Temps et température :
Ciel ensoleillé pour la première partie de la journée, puis le ciel s'est progressivement couvert.
Heures de vigile : 7 h à 19 h 30
Volontaires de prière : 10
Journal de bord :
Manifestation contre la loi 21 : proche du lieu de la vigile (Place Émilie-Gamelin) se trouvait le lieu de rassemblement d'une grande manifestation contre le projet de loi 21 du gouvernement provincial sur la Laïcisation. Les organisateurs ont commencé à s'installer vers 10 h et les discours ont commencé vers midi. Une marche dans les rues du centre-ville de Montréal a commencé vers 13 h 30. Plus de deux mille personnes y ont participé. J'ai été invité à me joindre à eux avec ma croix, mais j'ai refusé car nous agissons pour notre cause par des vigiles de prière et non politiquement.
E* a visité le lieu de la vigile pour demander des prières pour D* qui est déterminée à avorter ses jumeaux dès le lundi 8 avril 2019. E* tentera de transmettre à D*, par l'intermédiaire de son amie F*, un document, que je lui ai procuré, sur les complications associées à l'avortement.
*** Prières demandées***
X* a fait une deuxième visite à la vigile — cf. vendredi 5 avril 2019. Elle est venue faire un autre don pour notre travail. Quand j'ai expliqué que j'utiliserais l'argent pour payer des couches pour l'enfant de deux ans d'une mère dans le besoin, elle était ravie. Aussi, quand j'ai mentionné le nom de cette mère, elle s'est réjouie car c'était le même nom que celui de sa propre mère. Sur ce, elle a fait un don encore plus important !
Une discussion animée a eu lieu entre les volontaires de la prière, H*, Frère J*, G*, et moi-même, qui s'est prolongée bien au-delà de la fermeture prévue de la vigile. L'accent était mis sur les points doctrinaux de la foi catholique romaine - l'Eucharistie, la Bienheureuse Vierge Marie... et cela opposait le franciscain à H* et G*, puis G* et moi-même.
*Noms modifiés. — A. H.
Chronique des 40 Jours pour la Vie : jour 23
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Pixabay/Pexels
Chers frères et sœurs dans la foi,
Nous pouvons témoigner de notre Foi de nombreuses et innombrables manières. Beaucoup d'entre vous le font déjà, et ce, de nombreuses façons, je le soupçonne.
Considérons le témoignage de l'épouse de l'un de nos frères Chevaliers [de Colomb]. Voir ci-dessous pour la suite de l'histoire [...]
Enfin, je tiens à remercier ceux qui ont écrit des mots d'appui à la suite de la publication du Journal de bord d'hier.
Je vous souhaite un jour béni dans le Seigneur,
JMJ
B
Jour 23 ― Baptême par... crachat !
Temps et températures :
Le ciel bleu ensoleillé a disparu rapidement et un ennuagement graduel s'est installé au cours de la journée avec de la pluie légère à la fin de la journée.
Les heures de veille : De 7 h à 19 h et de 22 h à minuit.
Bénévoles priants: 9
Journal de bord
Lors de sa deuxième visite à la vigile, une bénévole priante a été initiée d'une manière que je n'ai pas encore connue... en se faisant cracher au visage !
Au cours des quinze dernières années, j'ai prié devant des établissements d'avortement aux États-Unis et au Canada et j'ai reçu des crachats à de nombreuses reprises - près de moi, sur ma jambe de pantalon, sur les pancartes que je porte accrochées à mon cou, mais jamais directement sur le visage.
Cette bénévole pro-vie, qui veillait avec son mari Chevalier [de Colomb], n'en était qu'à sa deuxième apparition près d'un établissement d'avortement, quand elle s'est fait cracher au visage hier lorsqu'une jeune femme dissidente s'est approchée d'elle, l'a regardée droit dans les yeux et lui a craché dessus avant de s'en aller sans proférer un mot !
Les Écritures nous le rappellent :
10. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux. 11. Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous maudira, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. 12. Réjouissez-vous alors et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. (Matthieu 5) [Bible Fillion]
Chronique des 40 Jours pour la Vie : jour 22
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : PxHere
Comme j’étais pour ainsi dire le porte-croix, puisque j’en avais la garde lors du vol, j’ai pu voir une bonne partie de ce qui s’est passé, de même que j’ai dû résister le plus longtemps possible à une bande de jeunes excités, je rajouterai quelques précisions au rapport de M. Jenkins qui n’a malheureusement pu être témoin direct de la scène. — A. H.
Bonjour, frères et sœurs dans la foi,
Comme nous le voyons dans la société contemporaine, la croix est une abomination pour beaucoup qui veulent s’en débarrasser.
C’est si vrai à notre vigile. Hier, un groupe de jeunes est venu et l’a prise, bousculant son porteur dans l’action.
Une coupure à l’annulaire de la main gauche sur le bois en essayant de retenir la croix.
Unissons-nous dans la prière pour nos assaillants.
JMJ
Brian
Jour 22 — La menace de la croix
Temps et températures :
Froide température jusqu’au moment où le soleil surgît de derrière le bâtiment qui nous plongeait dans l’ombre, à partir de ce moment, nous avons connu un soleil brillant.
Les heures de vigile : De 7 h à 19 h 15.
Bénévoles de prière : 6
Journal de bord
Notre croix a été volée aujourd’hui.
Un groupe de 12 à 15 jeunes d’âge du Cégep [certains étaient plus jeunes, d’autres probablement plus vieux] est venu vers le milieu de la journée, tandis que [... deux autres] et moi étions allés manger, laissant Augustin et un homme âgé pour veiller [l’homme était là, non pour veiller, mais pour nous critiquer].
Le groupe était plutôt composé d’une quinzaine de jeunes. Au passage, je ne peux apporter beaucoup de précision à cause du fait que l’homme âgé a retenu mon attention par ses discours.
L’incident, du mieux que je puisse le reconstituer est le suivant :
À 13 h 45 arrivent les jeunes, se plaçant à quelques mètres de l’endroit où se tenaient Augustin et l’homme âgé ;
Ils commencent un rituel : créer un cercle de sel d’environ 15 pouces de diamètre avec des brindilles de bois placées à l’intérieur du cercle ;
Ils se sont également mis en cercle.
Ils exécutent des danses et des chants ;
On entend crier « Liberté » ;
Je les ai aussi entendus chanter « vous allez disparaître ». J’imagine que cela s’adressait à nous. Il y avait du rire dans leur voix quand ils entonnaient leurs incantations.
Une quinzaine de minutes après le début de l’affaire, le chef [?] et d’autres se précipitent sur Augustin qui résiste à leur tentative de prendre la croix ;
Il m’a semblé que c’était plutôt les plus jeunes qui se sont jetés sur la croix, du moins les plus petits, les plus grands restant autour, le chef était-il parmi eux ? Ils ont retenu l’homme âgé d’intervenir.
La croix en fragments : on arrache d’abord la station de la croix [l’image], puis on arrache la barre transversale, et enfin on enlève la croix à Augustin.
Ils se sont enfuis en courant et criant.
Nous trois, nous arrivons alors que les agents de la SPVM interrogeaient Augustin et des témoins.
Notre force est la prière. Nous nous unissons à ceux qui subissent bien pire pour défendre notre foi et les faibles.
Si j’avais été plus nombreux, je ne peux pas dire « nous » vu que j’étais le seul participant aux 40 Jours présent, ils n’auraient sûrement pas osé s’attaquer ainsi à la croix, du moins n’auraient-ils pas réussi à la prendre. Venez nous joindre, pour protéger les femmes tentées par l’avortement, les enfants à naître et la croix.