Chronique des 40 Jours pour la Vie : jour 21

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : CampagneQuebecVie/Flickr

Temps et températures :

Encore une fois, comme le jour précédent, des températures un tantinet sous le point de congélation, accompagnées de vents, ont rendu les deux premières heures particulièrement propices à la prière. Puis, vers 9 h 30, le soleil a surgi de derrière le bâtiment qui nous plongeait dans l’ombre et nous a éclairés jusqu’en fin d’après-midi, à 16 h 30.

Heures de vigile : de 7 h 15 à 19 h 15. 

Bénévoles priants : 6

Journal de bord

Le sentiment d’impuissance m’est revenu en voyant des femmes entrer dans les deux centres d’avortement locaux, en vue du lieu où se tient la vigile... Et mon incapacité¹ de m’approcher à moins de cinquante mètres.

Il était particulièrement bouleversant de voir trois de ces femmes dans un inconfort évident, tendrement escortées par leurs compagnons, passer à quelques mètres de moi après l’intervention², se rendant au métro, tous me regardant au passage.

Pourquoi leurs partenaires n’ont-ils pas pu leur offrir une autre forme de réconfort auparavant ?

Au contraire de ces décisions malheureuses de mettre fin à la vie de leurs enfants à naître, il y a Paula.

À la fin de la journée, j’ai voyagé pendant une heure pour me rendre, sur l’invitation de Paula, chez elle pour la rencontrer, elle et sa famille. Paula a été notre premier revirement ; une femme qui devait se faire avorter quand elle rencontra un conseiller de trottoir et décida de sauver la vie de son enfant.

La fille qu’elle portait en elle au moment du revirement a quatre ans aujourd’hui, elle a un autre enfant de deux ans. Elle a adopté le message pro-vie en nous rencontrant devant une clinique, avant l’ère des zones bulles¹. Elle a résisté aux fortes pressions qui l’incitaient à faire autrement — des partenaires et des membres de sa famille verbalement violents avaient essayé de la pousser à aller avorter ses deux enfants avec qui j’ai passé la soirée à jouer au volleyball avec des ballons de fête.

Voici donc à quoi ressemblent les 40 Jours pour la Vie, qui consistent en une vigile stationnaire avec prières et pancartes pro-vie, à cinquante pas de deux avortoirs en plein centre-ville, parfois dans le froid mais toujours dans la prière, témoignage devant les passants indifférents, pressés, sympathiques ou haineux. Venez nombreux nous joindre dans cette mission de salvification, aussi bien des corps que des âmes, de ces femmes tournées vers l'avortement et de leur enfant à naître.

Nous tenons maintenant les 40 Jours pour la Vie devant la station de métro Berri-UQAM, au coin des rues Berri et Sainte-Catherine — H. A.


¹Une injonction de la Cour supérieure du Québec en 2015, puis une loi du Québec datant de 2016 interdit aux « manifestants » pro-vie d’approcher à moins de 50 m des lieux où se pratiquent les avortements.

²Avortement.


Soyez le premier à laisser un commentaire

Svp vérifier votre courriel pour un lien pour activer votre compte.