Les 40 jours pour la Vie à Montréal

Dimanche 19 mars 2023
Jour 26 – 40 jours pour la vie
Quatrième dimanche de Carême (dimanche du Laetare)

« Meurtrière! »– La météo de ce jour pourrait facilement être considérée comme l'actualité principale. Du début à la fin, les rafales de vent ont rendu difficile la tenue de nos pancartes pro-vie, que ce soit durant la couverture nuageuse du matin ou les éclaircies de l'après-midi. Pourtant, ce que je retiendrai, c'est le commentaire de conclusion d'un échange dans lequel un visiteur de la vigile a qualifié une femme d'une vingtaine d'années de meurtrière pour son adhésion incontestée au slogan « Mon corps ! Mon choix! »

Les circonstances - Encore une fois, les vents ont rendu les échanges peu attrayants pour beaucoup aujourd'hui. Les rares personnes qui ont fait des commentaires barbares ou jeté des regards désapprobateurs n'ont pas été touchées par mes supplications de s'arrêter et de parler, à l'exception d'une femme. Elle faisait partie d'un groupe familial de six à sept, voire huit personnes s'approchant de notre zone de vigile. Alors que le groupe passait à côté de nous deux présents à ce moment-là, des regards maladroits ont été échangés mais sans aucun mot. Ce n'est que lorsque le groupe s'est éloigné d'une vingtaine de mètres qu'une jeune femme s'est arrêtée pour crier en notre direction le célèbre slogan.

Nous nous retournâmes vers cette dernière et mon compagnon lui fît un sourire et un signe de main. Aussi nous remarquâmes que le groupe s'était arrêté avant de rentrer dans le réseau du métro pour fumer une cigarette. J'ai pris ce délai dans leur démarche pour causer avec la dame en question. Je m'approchai et lui demandai si elle voulait bien m’en dire plus. Elle l'a fait. Fièrement, elle a expliqué l'avortement de sa mère et a ajouté quelques commentaires sur ses propres cinq enfants. Éteignant sa cigarette, elle rejoignit son groupe dans le passage d'accès au métro, lorsqu'elle lança un dernier coup dans notre direction auquel mon visiteur répondit par la charge « Meurtrière ! »

« Qui est le responsable ? » - J'ai participé une fois à un exercice demandant, si l'avortement devait être rendu illégal, qui serait alors responsable du meurtre de l'enfant innocent. Dans un premier temps, on nous a demandé d'identifier les suspects éventuels – l'avorteur, la mère enceinte, le père de l'enfant, la famille proche, la société, … Puis on nous a demandé d'attribuer des pourcentages à chacun des suspects. Selon notre chef de groupe, le pourcentage le plus élevé revenait à l'avorteur.