Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo (rognée) : ohurstov/Pixabay
Jour 29
Chers amis,
Ces derniers jours, j’ai expliqué comment la pandémie m’a permis d’évaluer plus clairement les personnes qui se rendent dans les deux centres locaux d’avortement et de leur transmettre éventuellement le message pro-vie. Ce jour, j’ai pu parler pour la seconde fois à l’une de ces personnes.
Comme hier, j’ai pu parler avec un père. Il avait accompagné sa petite amie dans le centre, mais n’avait pas été autorisé à y rester. Revenant sur ses pas, il vint à quelques pieds de moi. Je lui communiquai alors le message pro-vie et lui parlai des conséquences de l’avortement sur la femme. Il m’expliqua que lui et sa petite amie étaient tous deux des étudiants venus de l’Inde à Montréal. Leurs parents trouveraient inacceptable de savoir qu’ils avaient eu ensemble un enfant. L’offre de l’aider que je lui fis, ainsi que la réplique d’un fœtus de 10 semaines que je lui montrai, ne toucha pas son cœur. Il me répondit plutôt que le fœtus n’avait qu’une semaine et demie, ce qui est un mensonge puisque les avortements chirurgicaux ne commencent qu’à 8 semaines.
Demande de prière : Pas d’autres nouvelles de Sean. Il reste dans nos prières, espérant qu’il puisse voyager en toute sécurité dans les Maritimes et retrouver sa mère.
Couverture horaire : couverture complète de douze heures de la vigile extérieure.
Participants (visites : 11 aujourd’hui, pour un total de 333 depuis le début de la vigile) : Othon*, une dame de Desjardins, Otmar*, Ouen*, Outrille* Ovide* (deux fois), Odon*, Olga*, Pacifique*, Pacôme*
Jour 31
Chers amis,
Montréal est devenue une ville fantôme, mais autour du lieu de la vigile, il se passe beaucoup de choses.
Les deux centres d’avortement sont opérationnels. Ce jour-là, j’ai estimé qu’entre 16 et 19 femmes y sont entrées. J’ai essayé de leur parler et j’ai réussi à trois reprises. D’abord, une femme, l’accompagnatrice d’une femme qui avait un avortement programmé, a croisé mon chemin et me fit savoir que l’enfant à naître était déjà mort. Un jeune homme, complice [de l’avortement], m’ignora alors que j’essayais de lui parler, tout comme un couple qui accompagnait une autre jeune femme.
Heureusement, j’ai pu donner deux chapelets à une femme post-avortement et à son complice. Enfin, je crois avoir vu l’avorteuse d’un des deux établissements, accompagnée de son mari chauffeur. Je saluai le chauffeur à son passage.
Une parabole — Il y avait deux villes. Toutes deux étaient infestées par le coronavirus. La première pensait avoir la solution. Le maire demanda à tout le monde de rester à la maison, ce qui eut pour effet de paralyser l’économie. Et le virus ne s’arrêta pas. Dans la seconde ville, le maire avait une solution différente, demandant l’intercession de Dieu. La ville ne fit rien et ignora le maire, le virus se répandit.
La couverture horaire : couverture complète de douze heures de la vigile extérieure.
Participants (visites : 10 aujourd’hui, pour un total de 343 depuis le début de la vigile) : Palémon*, une employée de Desjardins, Pammaque*, Pamphile*, Pancrace*, Pantaléon*, Panthène*, Pasteur* et Pascal*, tous deux chevaliers de Colomb, et Odile*.
Jours 32 et 33
Chers amis,
Les deux centres d’avortement étant fermés pendant la fin de semaine, notre apostolat consiste principalement à porter la parole de vie aux hommes et aux femmes qui passent par le lieu de la vigile. Le dimanche soir, avant de partir, un chauffeur de bus s’est approché de moi, intrigué par mes vues sur divers sujets — trisomie 21, viol, et autres [par rapport à l’avortement]. Je lui ai parlé du message pro-vie ainsi que de la foi catholique. Louons Dieu pour ces moments ainsi que pour les simples moments où nous sommes présents et vus.
Vous trouverez ci-dessous mes résumés quotidiens.
Jour 32, samedi 28 mars 2020 - Village de tentes pavillons
À mon arrivée, j’ai eu la surprise de voir des tentes pavillons installées sur la place Émilie-Gamelin. Près de 20 pavillons rouges et blancs ont été soigneusement disposés sur l’espace ouvert, réservé pendant les mois d’été aux concerts et autres événements. Au cours de la journée, je compris que l’espace servait à subvenir aux besoins des sans-abri locaux, en leur offrant un abri, ainsi que du café et une viennoiserie (le matin), et un sac-repas vers midi. Des bouteilles d’eau étaient offertes à ces deux moments.
Prophétie — Paphnuce* a appelé pour annoncer qu’après une période de temps, il avait discerné que je devrais abandonner le site par la volonté divine. Dans l’heure qui a suivi, un accident se produisit — la croix que je porte est tombée, brisant la pièce transversale dans l’impact avec le sol. Heureusement, Paschase* avait du ruban adhésif transparent qui me permit de faire une réparation temporaire.
Couverture horaire : couverture complète de douze heures de la vigile extérieure.
Participants (visites : 17 aujourd’hui, pour un total de 360 depuis le début de la veillée) : Patrick*, Patient*, Ode* (aujourd’hui et hier), Patern*, Paulin*, Procope (Sorel)*, le chevalier de Colomb Paulien*, Philogone*, Paul*, Patrocle* et Pélage*, Pèlerin*, Odette*, Frère Pétronax*, Phanuel*, Olive*.
Jour 33, dimanche 29 mars 2020 — Journée de pluie
Pluie assez régulière du milieu de la matinée à la fin de la journée. Les vêtements ont tenu le coup pendant la majeure partie de la journée, mes pieds étant un peu détrempés quand je finis la journée.
Village de pavillons : La zone des sans-abri continue d’accueillir et de subvenir à leurs besoins au petit déjeuner et au dîner [canadiens, pas français]. Les voitures continuent d’être rares.
Couverture horaire : couverture complète de douze heures de la vigile extérieure.
Participants (visites : 5 aujourd’hui, pour un total de 365 depuis le début de la vigile) : Pépin*, Pétrone*, Philogone*, Philippe*, Philémon*.
La vigile extérieure se poursuit, un jour à la fois, jusqu’au dimanche 5 avril 2020, tous les jours de 7 h à 19 h, à l’angle des rues Sainte-Catherine Est et Berri, devant l’édifice de la station de métro Berri-UQAM.
*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.
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