Vigile 365 ― témoigner à proximité des avortoirs

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : Vodox/Pixabay

Vous connaissiez peut-être déjà la vigile des 40 Jours pour la Vie, eh bien voici la Vigile 365 qui s’étend, comme son nom l’indique, sur toute l’année. Cette vigile est similaire à celle des 40 Jours en ce que nous prions et portons des pancartes demandant la protection des enfants à naître, manifestant paisiblement de façon stationnaire. ― A. H.

Lundi 25 mai 2020 - 4e jour de la neuvaine [à l’Esprit Saint, pour la Pentecôte] (le don du courage)

Le ciel menaçant est resté timide alors que les pluies annoncées ont duré une heure de vigile.

Roger* s’est joint à Ramiro* et à moi pour la vigile, un deuxième jour consécutif. Nos prières d’aujourd’hui ont été moins nombreuses que d’habitude car Roger* et Ramiro* ont beaucoup discuté des carmélites martyres de Compiègne, Roger* ayant vu le film et l’ayant téléchargé sur ordinateur et Ramiro* ayant lu le livre de Gertrud von Le Fort. Néanmoins, nous avons tous les trois pu chanter le Veni Creator Spiritus avant et un chapelet et les prières de la neuvaine après.

À l’approche de 9 heures, je me retirai de la compagnie des deux autres, apercevant au parcomètre un couple que je devinais, à juste titre, se rendre à la clinique. Lorsque j’eus traversé la rue, ils me tournèrent le dos en se dirigeant vers les cliniques. En arrivant, ils firent une longue pause. À un moment donné, ils se retournèrent et regardèrent dans ma direction pendant un bref instant, mais sans la réaction que j’avais espérée — ils partirent. Il y a eu ensuite une longue accolade puis ils entrèrent tous deux dans le bâtiment de la clinique Femina. Je m’agenouillai pour prier et je fus béni de ce que le jeune homme ressortit, surtout lorsqu’il se mit à marcher dans ma direction. Il ne me vit pas, ou ne voulait pas me voir, alors qu’il tournait au coin de la rue et se dirigeait vers sa voiture garée à la deuxième place du coin, et il y entra, sans jamais regarder dans ma direction. Ce n’est qu’une fois assis dans la voiture que nous établîmes un contact visuel. J’agitais la pancarte et les tracts à son attention, mais il secoua la tête en signe de refus. J’ai détecté un petit sourire. Un cœur transformé en pierre ?

Une petite consolation, c’est que Raoul*, le mendiant, a été témoin de l’échange muet et semblait vraiment intéressé par ce qui se passait, me demandant où se trouvaient les cliniques.

Les cliniques : Il était difficile d’évaluer la circulation à l’intérieur des deux centres d’avortement aujourd’hui, car il y avait beaucoup d’obstacles — la circulation et deux gros véhicules garés devant nous empêchaient de voir.


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.


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