Chroniques des 40 Jours pour la Vie — jours 26 à 31

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Denis Jarvis/Flickr

Résumé

Une âme sinistre visite la vigile et la puissance de la croix se manifeste sur une autre âme. Voir ci-dessous pour plus de détails. Merci aussi aux nombreux bénévoles de prière qui sont venus jeudi, ce qui m’a permis de laisser la vigile entre leurs mains compétentes et de rendre visite à ma mère et à ma sœur. L’un des volontaires a partagé son expérience que je reproduis ci-dessous.

Jour 26 (dimanche 20 octobre 2019) — Malveillance

Journal de bord — Journée de prière pour la plus grande partie du temps, bien qu’à deux moments différents, deux piétons mécontents lancèrent des cris stridents et irrationnels aux volontaires priants. De plus, au milieu de l’après-midi, deux jeunes femmes m’ont abordé, et l’une d’elles m’a dit qu’elle deviendrait enceinte et avorterait ensuite pour me contrarier.

Jour 27 (lundi 21 octobre 2019) — Journées de prière

Journal de bord — J’ai été ravi de voir de nouveaux visages venir à la vigile, ainsi que quelques autres qui viennent occasionnellement. Parmi les premiers se trouvaient Jacqueline¹, Jacquemine¹ et une personne « transgenre »² et parmi les seconds, Jacob¹, Janine¹, et Janvier¹.

Jour 28 (mardi 22 octobre 2019) — L’âme sinistre

Journal de bord — Un homme d’aspect peu avenant est venu à la vigile aujourd’hui. Pendant que Jérémie¹ parlait avec Jérôme¹, un juif devenu chrétien, un homme ivre s’est approché de moi, dans la cinquantaine, titubant comme personne ne l’avait jamais fait, et qui m’a agrippé pendant quinze ou vingt minutes. Presque sans dents, de l’écume aux lèvres, bafouillant son discours, il m’a souligné à plusieurs reprises le ridicule de ma présence et de mes pancartes et m’exhortait, sans cesse, à faire du bénévolat pour nourrir les sans-abri et ceux qui ont faim.

Après le départ de Jérôme¹, Jérémie¹ [...] finit par me libérer de son emprise pour m’emmener plus loin.

Jour 29 (mercredi 23 octobre 2019)

Journal de bord :

Inconnu n° 1 : l’avortement est acceptable car le monde est surpeuplé.

Inconnu n° 2 : a tiré sur mon panneau alors qu’il entrait dans le métro. Jérémie¹ lui donna deux tapes fermes sur l’épaule [ce qui fit lâcher l’autre].

Demande de prière — Inconnu n° 3 : Il croit qu’il est appelé par le Christ à prêcher la Parole de Dieu, mais se sent mal accueilli par les églises contemporaines en France et au Québec. Que le Seigneur le conduise toujours plus près de Jésus pour qu’il répande l’Évangile sous la conduite de l’Esprit Saint.

Jour 30 (jeudi 24 octobre 2019) — Visite à ma mère et à ma sœur

Journal de bord — Après avoir veillé pendant les premières heures, la relève a commencé à arriver, me permettant de partir et de passer le reste de la journée avec ma mère. Un grand merci à toutes les personnes concernées.

Une bénévole a écrit ce qui suit au sujet de son expérience :

Après ton départ, nous étions en train de faire le chapelet, quand un type est passé et a fait des commentaires au sujet de l’une de tes pancartes... concernant le fait d’être enceinte. Il a dit que ce message ne s’appliquait pas à lui, comment aurait-il pu être enceint puisqu’il était un homme ! Je lui ai répondu que la plupart des avortements ont lieu parce que l’homme pousse la femme qui porte leur bébé à avorter, parce qu’il ne veut pas être responsable ou pour de nombreuses autres raisons. Le visiteur révéla qu’il avait lui-même « aidé » une amie en l’emmenant à la clinique afin qu’elle avortât, parce que son homme ne s’en souciait pas et qu’il ressentait un peu sa douleur et était triste pour elle aussi. Puis je lui ai dit que s’il venait à connaître quelqu’un qui veut avorter, qu’il pouvait nous aider en nous appelant, pour que nous prenions soin d’elle. Ce type est parti en nous remerciant de ce que nous « vous » faisions. Et nous nous sommes souhaité l’un à l’autre la bénédiction de Dieu.

Jour 31 (vendredi 25 octobre 2019) —La Croix

Journal de bord — Je reçois à l’occasion des commentaires concernant la présence de la croix de six pieds que j’apporte à la vigile, comme quoi elle aurait un effet négatif sur la propagation de notre message. Le critique disait que ceci symbolisait la violence et qu’il faisait fuir les gens. Aujourd’hui, la réaction est à l’opposé.

Vers 15 h 45, je récitais le Chemin de croix tout en allant et venant sur la place bordée d’arbres entre les rues Berri et Saint-Hubert. M’approchant de cette dernière, j’ai été abordé par un homme de 62 ans qui, au fur et à mesure que la conversation avançait, a déclaré qu’il était attiré vers la croix. Pendant les quinze à vingt minutes qui ont suivi, j’écoutai l’histoire de son enfance passée dans la violence, les familles d’accueil, la prison. À deux reprises, il retint ses larmes. Un moment béni pour nous deux.


¹Noms remplacés. — A. H.

²Guillemets rajoutés. — A. H.

 


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