Chroniques des 40 Jours pour la Vie — « Monsieur, continuez ce que vous faites »

Par Augustin Hamilton de Campagne Québec-Vie

Les 40 Jours pour la Vie ont recommencé cet automne. 40 jours de prière et de plaidoyer publics pour la protection de l’enfant à naître. Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours à Sherbrooke a écrit un rapport sur les premiers jours de l’événement, dont voici quelques extraits.

Jour 8, mercredi 4 octobre 2023 — Aide aux femmes enceintes :

Les femmes enceintes ont été le thème principal de la vigile d’aujourd’hui. À quatre occasions.

Martin, ingénieur d’une trentaine d’années, a raconté l’histoire de son ex-petite amie, médecin généraliste, qui avait rencontré un couple ayant un bébé, venu la consulter pour obtenir un avortement. La généraliste pro-vie montra au couple l’échographie de l’enfant. La mère regardait avec intérêt, mais pas le père, qui pitonnait sur son téléphone portable, écoutant à peine.

Soutien à la grossesse : Une heure après le départ de Martin, j’ai reçu un appel des Sœurs de la Vie, SV, concernant l’aide à une jeune femme enceinte. Appelant de Toronto, Sr Claudia demandait à la fois un centre de soins pour la grossesse et une personne de référence pour la femme. J’ai suggéré Esperanza et le centre Options de Châteauguay. Sœur Claudia et Esperanza ont pris contact, mais son appel téléphonique à Options a laissé la sœur déçue parce que le message enregistré renvoie les personnes qui pensent à l’avortement vers le CLSC local.

Une femme anonyme, très émotive, m’a interpellé. Elle m’a demandé si j’adopterais un enfant non désiré. J’ai mentionné ce que le Dr Ferrier m’avait dit au sujet du nombre de couples canadiens stériles, mais mon interlocutrice n’a pas semblé satisfaite et a répété sa question. Une femme qui passait par là a renchéri sur son mécontentement.

Le jeune Krishna, 16 ans, s’est arrêté pour discuter, me demandant ce que je faisais. J’ai parlé de la vigile et du centre d’avortement local. Il m’a dit que sa sœur était enceinte et qu’elle envisageait d’avorter. Je lui ai donné ma carte pour qu’il puisse la lui remettre.

Jour 9, jeudi 5 octobre 2023 — Trognon de pomme :

Deux jeunes hommes circulaient en direction du nord, le passager lança un trognon de pomme dans ma direction sans me toucher. J’ai pris deux photos du trognon à son emplacement et je les ai envoyées par message texte avec une note à l’agente K.L. de la SQ...

Une voiture de patrouille de la SQ stationnée au rond-point de l’hôpital surveille l’emplacement de la vigile.

Environ sept enfants en promenade de garderie sont passés par ici, se sont approchés et ont posé des questions, puis ont été emmenés ailleurs par leur moniteur.

Jour 11, samedi 7 octobre 2023 — Encouragement :

Une pancarte des 40 Jours pour la Vie en espagnol indiquant « Priez pour la fin de l’avortement » a suscité une réaction. Un père de famille de trois enfants a fait un signe d’approbation du pouce en passant.

Un homme d’origine indienne s’est arrêté pour poser des questions sur le centre d’avortement et est reparti en me donnant une tape sur l’épaule.

Mathieu, grand jeune homme de 35 ans s’est arrêté et nous eûmes un échange intéressant de 5 à 10 minutes. Il portait une veste traditionnelle chinoise et m’a dit qu’il se souvenait m’avoir vu l’an passé.

Un bonhomme louche :

Un jeune homme de 30 ans, petit, émacié, semblait surveiller l’emplacement de la vigile, faisant plusieurs passages et me photographiant de dos. Premier passage, il est passé à côté de moi et est entré dans l’hôpital ; deuxième passage, en quittant l’hôpital, il est passé à côté de moi, s’arrêtant derrière pour prendre une photo et revenant sur ses pas à côté de moi, marchant vers l’hôpital ; troisième passage, il est apparu de derrière les buissons immédiatement sur ma gauche et a continué à descendre la colline.

Jour 12, dimanche 8 octobre 2023 — Encore un objet lancé :

Lucie, 65 ans, en promenade matinale, s’est arrêtée et a bavardé avec moi pendant vingt-cinq bonnes minutes, si ce n’est plus. Nous avons partagé de nombreuses inquiétudes sur la désagrégation de notre société et parlé de la façon d’aider les autres. Elle m’a félicité pour mon travail en faveur de la vie.

Une canette de San Peregrino est lancée par un automobiliste et heurte l’une des filles d’une famille qui venait d’arriver et qui discutait avec Sylvain, sur place pour les accueillir lorsque l’incident s’est produit. La fille a une petite ecchymose et ne semble pas trop incommodée par l’incident, dit le père par téléphone le soir même. Elle pense qu’il s’agissait d’un pick-up.

Jour 13, lundi 9 octobre 2023 — Au passage :

Une femme anonyme en voiture, s’est arrêtée, avec son chien sur la banquette arrière pour affirmer sa présence et partager le point de vue féminin sur la grossesse.

Jour 14, mardi 10 octobre 2023 — Une femme enceinte sans-abri :

Charlotte appelle de la vigile de Montréal ; elle a rencontré A., 32 ans, sans-abri et enceinte. J’ai suggéré d’offrir notre carte de soutien à la grossesse.

Femme de 40 ans, cherche à comprendre ma présence dans la rue.

« Monsieur, continuez ce que vous faites » :

Une femme dans la cinquantaine, à pied, crie « Pas d’utérus. Pas d’opinion », sans s’arrêter. À proximité se tient un long adolescent de 15 ans sur son vélo qui s’approche et me demande ce qu’a dit la femme. Je répète la phrase et il répond : « Je suis le résultat d’un viol. Je suis content de vivre. Monsieur, continuez ce que vous faites. » Il s'en va rapidement.

Un chauffeur s’arrête devant moi et dit « Arrêter d’embêter les filles » et repart.

Jour 15, mercredi 11 octobre 2023 — Tout le monde ne sait pas que les avortements tardifs sont pratiqués au Canada :

Jean-Sébastien, dans la trentaine, sensible au sort des femmes dans des conditions de vie difficiles ; il est croyant ;

Deux jeunes filles dans la quinzaine sont venues me parler pour comprendre mon point de vue ; je leur ai parlé de la vie débutant à la fécondation, utilisé l’argument des droits de l’homme, et mentionné la décision Morgentaler (elles n’étaient pas au courant des avortements tardifs.) Elles croyaient que le bébé ne devenait un être humain qu’au moment de sa sortie.

Une conductrice dans la soixantaine, prise dans l’embouteillage de l’heure de pointe, m’a crié de m’occuper de mes affaires, j’ai répondu à quelques-unes de ses objections.


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  • Augustin Hamilton
    published this page in Blogue 40 jours 2023-10-13 13:02:44 -0400