Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo (couleurs modifiées) : Beth Macdonald/Unsplash
Extrait du rapport de Brian Jenkins du vendredi 23 juillet 2021 sur la Vigile 365, au coin de Berri et Sainte-Catherine à Montréal :
Deux étudiantes étrangères chinoises. J’ai d’abord remarqué les deux dames qui gloussaient à haute voix de l’autre côté de la rue Berri. Sans trop y penser, j’ai été surpris de les voir couvrir les quelques mètres qui nous séparaient et s’approcher de moi. C’est alors qu’a commencé une conversation de quinze à vingt minutes. On m’a d’abord demandé ce que je faisais. J’ai essayé d’expliquer du mieux que j’ai pu la présence du centre d’avortement et mon opposition à celui-ci, mais les deux étudiantes n’ont pas compris le mot « avortement » jusqu’à ce que l’une d’elles sorte son traducteur. À leur grande surprise, j’ai expliqué combien la pratique de l’avortement était permissive au Canada.
La conversation s’est ensuite poursuivie sur des bases familières [d’argumentation pro-avortement], à savoir que les avortements devraient être autorisés en cas de viol ou dans les circonstances de pauvreté. Sur le premier point [en opposition], j’ai parlé du caractère sacré de la vie, mais cela n’a pas semblé gagner de points. J’ai attiré un peu de sympathie de leur part lorsque j’ai mentionné qu’un couple sur cinq au Canada est infertile — selon le Dr Ferrier. Pour le deuxième point, j’ai essayé de montrer ce qui est le plus important — la vie d’un enfant à naître ou le fait d’être suffisamment mature pour élever un enfant. Il y a eu une pause chez les deux dames. Je ne pouvais que prier pour que la distinction soit comprise.
De l’homme-sandwich à pieds à la publicité pro-vie à vélo.
En rentrant chez moi à vélo, je portais sur mon dos une pancarte représentant une jeune mère serrant tendrement un enfant en bas âge sur son sein, avec l’inscription « Choisissez la vie ». Arrêtée à un feu rouge à l’est de l’hôpital Notre-Dame sur la rue Sherbrooke, j’ai entendu un jeune homme crier pour attirer mon attention. Je me suis rangé sur le trottoir pour en savoir plus. Barbu avec un nez fort, vêtu d’une chemise d’hôpital vert pâle, il s’est excusé de m’interrompre et de prendre mon temps. Je l’ai mis à l’aise et il a commencé à raconter son histoire. À 27 ans, il y a neuf ans, sa petite amie de l’époque était devenue enceinte et avait exprimé le souhait d’avorter. Ne sachant pas trop de quoi il en retournait, il a accepté. Quelque temps plus tard, des sentiments de culpabilité sont apparus et ont persisté. Il a consulté un psychologue pour l’aider à gérer ces sentiments. Il a également rencontré un prêtre qui l’a aidé à trouver le réconfort dans le Dieu qui pardonne. Bien que baptisé catholique romain, il n’a jamais pratiqué la foi.
Par la suite, un incident s’est produit qui l’a marqué jusqu’à ce jour. Alors que ses sentiments persistaient, il retrouve des amis musiciens pour une séance de jamming au cours de laquelle il reçoit un message texte. Quittant ses camarades, il se dirige vers le couloir pour lire le message et, à sa grande surprise, il voit les mots « Agneau de Dieu ». Il a compris qu’il s’agissait d’un titre de Jésus-Christ et que le message était une façon pour Dieu de lui pardonner.
Bien qu’il ne soit pas totalement revenu à la foi, il se considère aujourd’hui comme un chrétien, une position bien différente de celle qu’il tenait y a quelques années.
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