- Brian, responsable de la vigile
Chronique des 40 Jours pour la Vie : jours 24, 25 et 26
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie
Bonne matinée,
Merci à tous ceux qui ont offert des mots de réconfort et de soutien en réponse au courriel d’hier.
Vos prières et vos actes simples, comme ceux de Véronique envers Notre Seigneur sur son chemin vers le Calvaire, sont des témoignages importants.
JMJ
Brian
Jour 24 — Journée carnavalesque
Temps et température :
Pluvieux et au-dessus de zéro le matin, suivi d’un ciel ensoleillé pour le reste de la journée.
Bénévoles priants : 10
Journal de bord :
Une matinée de prière, ainsi qu’un échange avec une jeune femme en lien avec une clinique, contrastent avec un après-midi actif d’échanges sociaux.
J’étais seul les deux premières heures avant [... qu'une volontaire] n’arrivât, puis [une autre] et sa fille d’un peu plus d’un an, et ensuite [un autre], tous ont honoré le lieu de la vigile avec leurs prières constantes.
Après leur départ, les discussions ont commencé.
Un jeune homme d’âge universitaire et en colère s’est engagé dans une discussion avec moi. Ses arguments étaient plus personnels que substantiels, et mes tentatives pour expliquer le mal que l’avortement recèle ont fait une brèche notable et momentanée dans son barrage, bien qu’il ait repris et soit parti peu après.
Peu après l’arrivée [... d'une bénévole], il y eut deux autres rencontres, l’une sur le talon de l’autre. Une jeune femme profondément troublée a raconté son histoire qui relatait une vie de famille violente, qui parlait de mauvais amis et d’abus de substances. Solange fut très compatissante avec elle.
Puis en second, un jeune homme en colère qui a fait de nombreuses attaques verbales personnelles. Les tentatives de raisonner avec lui semblaient n’avoir aucun effet, si ce n’est son départ.
À peine Solange et moi avions commencé à prier qu’un volontaire de prière arrivait, bien que... avec sa radio. Après la fin d’un chapelet, il a commencé une danse de carnaval sur les airs d’une musique hip moderne. À ce moment, [... la bénévole] est partie et je me suis retiré dans des lieux plus calmes jusqu’à son départ trente minutes plus tard.
Finalement, différentes âmes dans le besoin sont passées, demandant généralement de l’aide financière.
***
La pluie lors de la vigile a limité la circulation piétonnière, et par conséquent, les échanges aussi, bien [... qu'un bénévole] ait connu deux moments positifs.
Je portais une nouvelle pancarte, inspirée de la photo suivante. Lisez mon rapport ci-dessous.
JMJ
B
Jour 25 — samedi 30 mars 2019
Temps et Température :
Ciel couvert tôt le matin, laissant la place à une pluie légère et à une température fraîche et humide.
Heures de veille : De 7 h 10 à 19 h 10.
Bénévoles priants : 12
Journal de bord
J’ai apporté et porté une nouvelle pancarte :
Affectés par l’avortement ? Nous sommes ici pour vous.
Affected by abortion? We are here for you. (Reverse side)
Nous avons la chance d’avoir plusieurs personnes qui se consacrent à l’accompagnement post-avortement.
Les plus évidentes sont :
Le Dr Philip Ney et son épouse Marie Peters, de Victoria (Colombie-Britannique.), ont mis sur pied le Mount Hope College à Victoria (C.-B.) pour former des personnes à sa méthode unique d’accompagnement post-avortement ;
Le Centre for Reproductive Loss, ici même dans Notre-Dame-de-Grâce à Montréal ;
Mme Benedetta Foa, psychologue italienne qui visite le Québec une fois par année pour animer une retraite de guérison. Le parcours du deuil ; la prochaine est prévue du 11 au 15 septembre 2019 à Trois-Rivières ;
La Vigne de Rachel donne des retraites de fin de semaine ; des retraites ont été organisées dans les environs de Montréal, à Sherbrooke, Ottawa et Saranac Lake.
***
[…]
Jour 26 — Un jour de joie
Temps et températures : Ciel couvert et pluie jusqu’en milieu d’après-midi, puis les nuages sont restés et le temps s’est calmé.
Heures de veille : De 7 h 10 à 19 h 10.
Bénévoles de prière : 11
Journal de bord
Dieu a béni la veillée d’hier avec un flot constant de volontaires de prière et de personnes bienveillantes.
Les gens ont commencé à arriver en milieu de matinée et l’affluence a continué jusqu’à la fermeture à 19 h.
Certains sont restés pour réciter un chapelet, d’autres pendant plusieurs heures pour prier et converser fraternellement.
Ce fut une journée de joie de différentes manières.
Chronique des 40 Jours pour la Vie : jour 23
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : Pixabay/Pexels
Chers frères et sœurs dans la foi,
Nous pouvons témoigner de notre Foi de nombreuses et innombrables manières. Beaucoup d'entre vous le font déjà, et ce, de nombreuses façons, je le soupçonne.
Considérons le témoignage de l'épouse de l'un de nos frères Chevaliers [de Colomb]. Voir ci-dessous pour la suite de l'histoire [...]
Enfin, je tiens à remercier ceux qui ont écrit des mots d'appui à la suite de la publication du Journal de bord d'hier.
Je vous souhaite un jour béni dans le Seigneur,
JMJ
B
Jour 23 ― Baptême par... crachat !
Temps et températures :
Le ciel bleu ensoleillé a disparu rapidement et un ennuagement graduel s'est installé au cours de la journée avec de la pluie légère à la fin de la journée.
Les heures de veille : De 7 h à 19 h et de 22 h à minuit.
Bénévoles priants: 9
Journal de bord
Lors de sa deuxième visite à la vigile, une bénévole priante a été initiée d'une manière que je n'ai pas encore connue... en se faisant cracher au visage !
Au cours des quinze dernières années, j'ai prié devant des établissements d'avortement aux États-Unis et au Canada et j'ai reçu des crachats à de nombreuses reprises - près de moi, sur ma jambe de pantalon, sur les pancartes que je porte accrochées à mon cou, mais jamais directement sur le visage.
Cette bénévole pro-vie, qui veillait avec son mari Chevalier [de Colomb], n'en était qu'à sa deuxième apparition près d'un établissement d'avortement, quand elle s'est fait cracher au visage hier lorsqu'une jeune femme dissidente s'est approchée d'elle, l'a regardée droit dans les yeux et lui a craché dessus avant de s'en aller sans proférer un mot !
Les Écritures nous le rappellent :
10. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux. 11. Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous maudira, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. 12. Réjouissez-vous alors et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. (Matthieu 5) [Bible Fillion]
Chronique des 40 Jours pour la Vie : jour 22
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : PxHere
Comme j’étais pour ainsi dire le porte-croix, puisque j’en avais la garde lors du vol, j’ai pu voir une bonne partie de ce qui s’est passé, de même que j’ai dû résister le plus longtemps possible à une bande de jeunes excités, je rajouterai quelques précisions au rapport de M. Jenkins qui n’a malheureusement pu être témoin direct de la scène. — A. H.
Bonjour, frères et sœurs dans la foi,
Comme nous le voyons dans la société contemporaine, la croix est une abomination pour beaucoup qui veulent s’en débarrasser.
C’est si vrai à notre vigile. Hier, un groupe de jeunes est venu et l’a prise, bousculant son porteur dans l’action.
Une coupure à l’annulaire de la main gauche sur le bois en essayant de retenir la croix.
Unissons-nous dans la prière pour nos assaillants.
JMJ
Brian
Jour 22 — La menace de la croix
Temps et températures :
Froide température jusqu’au moment où le soleil surgît de derrière le bâtiment qui nous plongeait dans l’ombre, à partir de ce moment, nous avons connu un soleil brillant.
Les heures de vigile : De 7 h à 19 h 15.
Bénévoles de prière : 6
Journal de bord
Notre croix a été volée aujourd’hui.
Un groupe de 12 à 15 jeunes d’âge du Cégep [certains étaient plus jeunes, d’autres probablement plus vieux] est venu vers le milieu de la journée, tandis que [... deux autres] et moi étions allés manger, laissant Augustin et un homme âgé pour veiller [l’homme était là, non pour veiller, mais pour nous critiquer].
Le groupe était plutôt composé d’une quinzaine de jeunes. Au passage, je ne peux apporter beaucoup de précision à cause du fait que l’homme âgé a retenu mon attention par ses discours.
L’incident, du mieux que je puisse le reconstituer est le suivant :
À 13 h 45 arrivent les jeunes, se plaçant à quelques mètres de l’endroit où se tenaient Augustin et l’homme âgé ;
Ils commencent un rituel : créer un cercle de sel d’environ 15 pouces de diamètre avec des brindilles de bois placées à l’intérieur du cercle ;
Ils se sont également mis en cercle.
Ils exécutent des danses et des chants ;
On entend crier « Liberté » ;
Je les ai aussi entendus chanter « vous allez disparaître ». J’imagine que cela s’adressait à nous. Il y avait du rire dans leur voix quand ils entonnaient leurs incantations.
Une quinzaine de minutes après le début de l’affaire, le chef [?] et d’autres se précipitent sur Augustin qui résiste à leur tentative de prendre la croix ;
Il m’a semblé que c’était plutôt les plus jeunes qui se sont jetés sur la croix, du moins les plus petits, les plus grands restant autour, le chef était-il parmi eux ? Ils ont retenu l’homme âgé d’intervenir.
La croix en fragments : on arrache d’abord la station de la croix [l’image], puis on arrache la barre transversale, et enfin on enlève la croix à Augustin.
Ils se sont enfuis en courant et criant.
Nous trois, nous arrivons alors que les agents de la SPVM interrogeaient Augustin et des témoins.
Notre force est la prière. Nous nous unissons à ceux qui subissent bien pire pour défendre notre foi et les faibles.
Si j’avais été plus nombreux, je ne peux pas dire « nous » vu que j’étais le seul participant aux 40 Jours présent, ils n’auraient sûrement pas osé s’attaquer ainsi à la croix, du moins n’auraient-ils pas réussi à la prendre. Venez nous joindre, pour protéger les femmes tentées par l’avortement, les enfants à naître et la croix.
Chronique des 40 Jours pour la Vie : jour 21
Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie — Photo : CampagneQuebecVie/Flickr
Temps et températures :
Encore une fois, comme le jour précédent, des températures un tantinet sous le point de congélation, accompagnées de vents, ont rendu les deux premières heures particulièrement propices à la prière. Puis, vers 9 h 30, le soleil a surgi de derrière le bâtiment qui nous plongeait dans l’ombre et nous a éclairés jusqu’en fin d’après-midi, à 16 h 30.
Heures de vigile : de 7 h 15 à 19 h 15.
Bénévoles priants : 6
Journal de bord
Le sentiment d’impuissance m’est revenu en voyant des femmes entrer dans les deux centres d’avortement locaux, en vue du lieu où se tient la vigile... Et mon incapacité¹ de m’approcher à moins de cinquante mètres.
Il était particulièrement bouleversant de voir trois de ces femmes dans un inconfort évident, tendrement escortées par leurs compagnons, passer à quelques mètres de moi après l’intervention², se rendant au métro, tous me regardant au passage.
Pourquoi leurs partenaires n’ont-ils pas pu leur offrir une autre forme de réconfort auparavant ?
Au contraire de ces décisions malheureuses de mettre fin à la vie de leurs enfants à naître, il y a Paula.
À la fin de la journée, j’ai voyagé pendant une heure pour me rendre, sur l’invitation de Paula, chez elle pour la rencontrer, elle et sa famille. Paula a été notre premier revirement ; une femme qui devait se faire avorter quand elle rencontra un conseiller de trottoir et décida de sauver la vie de son enfant.
La fille qu’elle portait en elle au moment du revirement a quatre ans aujourd’hui, elle a un autre enfant de deux ans. Elle a adopté le message pro-vie en nous rencontrant devant une clinique, avant l’ère des zones bulles¹. Elle a résisté aux fortes pressions qui l’incitaient à faire autrement — des partenaires et des membres de sa famille verbalement violents avaient essayé de la pousser à aller avorter ses deux enfants avec qui j’ai passé la soirée à jouer au volleyball avec des ballons de fête.
Voici donc à quoi ressemblent les 40 Jours pour la Vie, qui consistent en une vigile stationnaire avec prières et pancartes pro-vie, à cinquante pas de deux avortoirs en plein centre-ville, parfois dans le froid mais toujours dans la prière, témoignage devant les passants indifférents, pressés, sympathiques ou haineux. Venez nombreux nous joindre dans cette mission de salvification, aussi bien des corps que des âmes, de ces femmes tournées vers l'avortement et de leur enfant à naître.
Nous tenons maintenant les 40 Jours pour la Vie devant la station de métro Berri-UQAM, au coin des rues Berri et Sainte-Catherine — H. A.
¹Une injonction de la Cour supérieure du Québec en 2015, puis une loi du Québec datant de 2016 interdit aux « manifestants » pro-vie d’approcher à moins de 50 m des lieux où se pratiquent les avortements.
²Avortement.
Des nouvelles de la vigile d'automne : 5e semaine
« Est-ce que cela en vaut la peine ?»
La question fut posée par une volontaire à la vigile de Houston (Texas).
Elle se tenait debout en prière pour un assez long moment... mais personne n'était venu lui parler... aucune voiture ne s'était arrêtée. Elle se sentait vraiment découragée.
Mais une autre volontaire lui a répondu : «Oui, cela en vaut la peine.»
Elle lui a alors raconté l'histoire d'une jeune femme qui est arrivée dans le stationnement de la clinique d'avortement ― et a juste regardé la femme qui priait. Elle est restée assise dans sa voiture pendant environ dix minutes … et elle est repartie sans dire un mot.
Une vie sauvée de l'avortement ?
Nous ne le saurons peut-être jamais.
Mais cela en vaut la peine ― vraiment!
Cela peut faire toute la différence du monde.
Voici d'autres exemples que nous raconte Patti, la responsable de la vigile de San Fernando Valley (Californie):
«Quatre vies sauvées juste dans une semaine ― wow! Et sept au total pour cette vigile. Et c'est seulement celles dont nous avons la certitude!»
Deux femmes sont entrées à la clinique Family Planning Associates de Mission Hills … Des femmes qui avaient planifié un avortement. Mais elles sont ressorties peu de temps après les larmes aux yeux et le cœur changé ― juste à cause de la présence priante sur le trottoir.
Quelques jours plus tard, deux autres jeunes femmes ont rejeté l'avortement au dernier moment. L'une d'entre elles avait parlé brièvement à un conseiller avant d'entrer dans le building, disant calmement qu'elle n'avait besoin d'aucune aide et que son idée était faite.
Mais comme elle approchait de la porte, un prêtre qui priait avec le groupe des 40 jours pour la Vie s'est approché d'elle et lui a remis un modèle de fœtus.

Elle s'est arrêtée.
Pendant quelques instants, elle a regardé le petit bébé dans ses mains … puis elle est entrée.
Elle y est restée moins de 15 minutes.
Avant qu'elle n'entre, son idée était faite. Lorsqu'elle est sortie, elle a dit aux volontaires qu'elle avait changé d'avis.
«Au fil des ans, nous avons vu littéralement des douzaines de femmes et d'hommes revenir à nous, nous remerciant de notre présence parce qu'ils se dirigeaient vers l'avortement; ils ont vu quelqu'un qui priait silencieusement sur le coin de la rue … et à cause de cela ils ont changé d'idée!
Ces personnes reviennent souvent des mois, voire des années plus tard ― avec leurs bébés ― en remerciant en larmes les équipes de prières d'être là.
Ça, c'est la puissance de notre témoignage pacifique et priant. Nous prions et témoignons ― et Dieu fait le reste. Il n'y a pas de cris, ni de discours, ni de menaces, ni de condamnations ― juste une prière pacifique et un témoignage. »
Grâce à cela, 575 bébés ont été sauvés cet automne, pour un total de 12 371 depuis le début des campagnes de 40 jours pour la Vie. Alors oui, cela en vaut la peine!
Vive les mariés!
Vukovar, Croatie
«Leur témoignage est merveilleux» a dit un des leaders de la campagne des 40 jours pour la Vie en Croatie.
Nous connaissons quelques couples qui se sont rencontrés pour la première fois sur le trottoir devant des cliniques d'avortement... et plus tard ils se sont mariés.
Et maintenant, il faut ajouter Lucia et Joseph à la liste.
Ils se sont rencontrés devant l'hôpital de Vukovar ... et maintenant ils sont mariés.
Lucia et Joseph sont revenus sur le trottoir devant l'hôpital ― dans leurs tenues de mariage ― pour prier pour la fin de l'avortement à l'endroit même où ils se sont vus pour la première fois.
«Nous voulons vous féliciter pour ce que vous êtes devenus» a dit le responsable de la campagne, «une famille devant le Seigneur. Merci pour tout ce que vous avez donné à la campagne. Avec ce beau témoignage d'amour, nous vous souhaitons un merveilleux jour béni.»
À Montréal aussi nous avons été témoins d'une belle rencontre dès la première vigile à l'hiver 2009. Sept ans plus tard, voici où ils en sont : Félicitations et Merci, Georges et Natalia !
Des nouvelles de la vigile d'automne : 4e semaine
La guérison post-avortement et l'implication des hommes à la vigile
États-Unis
Des centaines d'hommes et de femmes me parlent de leur expérience de l'avortement.
La douleur, le regret et le chagrin d'un avortement ne disparaissent pas en une nuit. Et ni la rhétorique de l'industrie de l'avortement, ni les slogans des politiciens ne procurent la guérison.
Que ce soit une femme qui a eu un avortement il y a 10, 20 ou même 30 ans, ― ou un petit ami qui a payé pour un avortement ― la douleur est là. Votre présence priante est souvent une invitation à la guérison.
«Est-ce qu'on peut se parler?» est une question fréquente à la vigile de la part d'étrangers qui s'approchent. Ce peut être quelqu'un qui songe à l'avortement... ou quelqu'un qui a eu un avortement...
Voir la vigile de prières jour après jour rappelle l'amour et la miséricorde de Dieu. Les 40 jours pour la vie sont certainement une amorce de conversation. Quelquefois cette conversation peut prendre des dizaines d'années avant d'aboutir... alors ne sous-estimez jamais la manière dont Dieu va utiliser votre présence.
- Shawn Carney, président 40 Days for Life
Montréal (QC)
«Je me fait souvent dire que notre présence est un rappel douloureux pour les femmes qui ont eu un avortement et aussi que d'avorter un enfant est une décision difficile à prendre pour une femme.
Dernièrement, j'ai eu une conversation avec une femme qui s'est approchée pour exprimer son désaccord avec notre bannière et nos pancartes. Cette femme a eu un avortement il y a plus de 30 ans, de l'autre côté de la rue, au Centre de santé des femmes. Elle vivait alors une relation violente et de garder l'enfant l'aurait maintenue, croit-elle, dans cette relation dysfonctionnelle. La conversation est passée de termes abstraits à des réalités plus concrètes : du droit des femmes, au patriarcat ( elle considère que moi, en tant qu'homme, je n'ai pas d'affaire dans ce sujet), jusqu'à son expérience concrète. Le médecin avait alors comparé son embryon de 7 semaines à un semis : certains poussent et d'autres non, lui avait-il dit. Elle n'a pu concevoir d'autres enfants depuis ce temps et elle a suivi et continue de suivre une thérapie. Elle a manifesté de l'intérêt pour le Parcours du deuil dont je lui ai parlé.
Je me demande combien de personnes savent que nous offrons et/ou suggérons de l'assistance post-avortement. »
London (ON)
«Souvent on me demande pourquoi moi, un homme, je m'implique dans ce qui est considéré comme une question du droit des femmes?» Mais la vérité est que l'avortement touche la vie de chacun de nous.
Chaque enfant avorté a une mère, un père, des grands-parents, peut-être des frères et sœurs, des tantes, des oncles et des cousins ― et chacun de ces enfants a un assortiment de talents avec lesquels il pourrait servir sa famille, ses amis et ses voisins.
«Priez pour la fin de l'avortement. Priez aussi pour que Dieu soit miséricordieux envers le Canada, l'un des rares pays à n'avoir absolument aucune protection pour ses citoyens à naître.»
- Un volontaire de la vigile
S'il est vrai que la Vigile témoigne de l'amour de Dieu, il est aussi vrai qu'elle dénonce les mensonges qui sont la base de l'industrie de l'avortement. Pour qu'un mensonge soit accepté, il doit être répété souvent. Tellement souvent qu'on commence à le croire et qu'on n'ose pas à le dénoncer. Fidèles à cette pratique, les féministes et leurs laquais ne se lassent pas de répéter que le fœtus est une affaire de femmes, que les hommes n'ont pas d'affaire dedans. Le mensonge est évident : une femme seule n'a jamais encore fabriqué un fœtus.
La conséquence est cruelle pour la femme. Elle est laissée seule à porter le poids de la décision de vie ou de mort de son enfant.
La présence des hommes à la Vigile est irritante pour certains mais tout à fait justifiée parce qu'elle dénonce ce mensonge ridicule, mais tellement répandu.
Des nouvelles de la vigile d'automne : 3e semaine
La sensibilisation publique (3e volet des 40 jours pour la vie)
Suite à un article paru dans La Presse jeudi le 13 octobre dernier, trois représentants des 40 jours pour la vie se sont rendus le lendemain devant l'hôpital Ste-Justine pour sensibiliser les passants, les clients et le personnel de l'hôpital sur le controversé sujet des naissances vivantes « accidentelles » au Québec après une interruption de grossesse tardive. Durant cinq heures, ils ont remis des dépliants et engagé la conversation afin d'informer adéquatement la population sur ces avortements tardifs. Ils y sont retournés aussi ce mardi.
Voici un résumé de l'article en question (que vous pouvez retrouver en entier ici :
Une étude chapeautée par une chercheuse de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), indique qu'un nombre non négligeable d'interruptions de grossesse pratiquées à un stade de gestation avancée mènent à des naissances vivantes « accidentelles ».
La recherche était basée essentiellement sur une analyse statistique des causes inscrites sur les certificats de décès.
L'étude indique que 8,6 % des morts infantiles survenues dans les 24 heures suivant la naissance qui ont été enregistrées de 2000 à 2012 étaient liées à une interruption volontaire de grossesse ;
« Comment ces enfants sont-ils pris en charge ? S'ils ne sont pas réanimés, est-ce que des soins palliatifs sont fournis ? Sont-ils admis dans des unités de néonatalogie ou meurent-ils dans la salle d'accouchement ? Les parents sont-ils informés si le foetus survit ? », demandent les auteurs, qui soulignent l'urgence d'améliorer les pratiques cliniques en matière d'avortement tardif.
« Nous avons beaucoup travaillé, notamment à Sainte-Justine, pour humaniser l'accompagnement palliatif en salle de naissance depuis 10 ans et cela a mené à une reconnaissance des deuils vécus par les patientes et une humanisation des soins pour ces bébés qui sont maintenant reconnus comme tels et non comme du "matériel biologique" », dit le Dr Antoine Payot, un néonatalogiste qui dirige l'unité d'éthique clinique de l'hôpital Sainte-Justine.
Les avortements tardifs, particulièrement lorsqu'ils surviennent au-delà du seuil de gestation où le foetus est considéré comme viable, suscitent des interrogations éthiques importantes, y compris chez les praticiens eux-mêmes.
Commentaires :
l'urgence d'améliorer les pratiques cliniques en matière d'avortement tardif : urgence surtout d'éliminer ces avortements tardifs barbares!
humaniser l'accompagnement palliatif en salle de naissance : est-ce qu'on prend aussi bien soin des bébés avortés nés vivants «accidentellement» que de ceux qui sont réellement accouchés et désirés par leurs parents et qui vont mourir suite à une complication de santé ?
interrogations éthiques importantes, y compris chez les praticiens eux-mêmes : l'avortement laisse des séquelles chez tout le monde impliqué : d'abord le bébé qui en meurt, la mère et le père, le reste de la famille, les amis proches et tout le personnel médical impliqué. Reconnaître l'humanité du fœtus et son droit à la vie, peu importe son état de santé, c'est cela surtout le comportement éthique à adopter.
Comment peut-on s'émouvoir devant la photo d'un enfant mort sur une plage ― et il est normal de le faire ― et rester insensible aux milliers d'enfants avortés nés vivants «accidentellement», abandonnés dans des bassines métalliques froides ? La pire injustice!
Cet article de La Presse est un autre exemple que la réalité de l'avortement refait surface dans les médias toujours de nouveau malgré l'effort constant de la garder cachée sous les clichés de la rhétorique politique promue. Il est aisé de parler du droit des femmes à disposer de leur corps, mais beaucoup plus rébarbatif de parler des petits bébés abandonnés luttant désespérément dans une flaque de sang pour le souffle de la vie.
Cette vérité au sujet de l'avortement confirme de nouveau la légitimité et la nécessité de notre combat pour la vie. Nous savons que la vérité aura le dernier mot et que la société actuelle ouvrira les yeux pour réaliser quelle barbarie elle a pratiquée pendant des années. Aux 40 jours pour la vie, nous nous repentons de ce grave péché et nous invoquons la miséricorde infinie de Dieu.
Des nouvelles de la vigile d'automne : 2e semaine
Vaincre la peur
Participer à la vigile des 40 jours pour la vie n'est pas une partie de plaisir. Voici le témoignage d'un volontaire anglais de Twickenham qui résume les sentiments de beaucoup de nouveaux participants.
«Le jour précédent, j'avais peur. Est-ce que je peux le faire? Est-ce que j'ai assez de courage pour être là et prier? » Mais alors ce volontaire réticent a prié, « S'il te plaît, Jésus, donne-moi la force et le courage d'y aller et de prier pour la vie.»
Le jour suivant, c'était comme n'importe quel matin. « Je n'ai pas senti plus de force ou de courage, mais je sentais que je pouvais le faire et je voulais le faire.»
Lorsque le nouveau participant est arrivé à la vigile, il a trouvé d'autres personnes déjà en prière, il s'est donc joint à elles. «Durant ce temps, je me suis senti si calme et ma prière coulait paisiblement.»
La vigile continuait et il y avait un flot de personnes qui entraient et sortaient de la clinique d'avortement. Certaines femmes venaient seules, d'autres étaient accompagnées.
« Ces gens essayaient de montrer que tout allait bien, mais ces personnes ― spécialement les femmes ― étaient tristes. Je voyais la douleur sur leurs visages. La seule chose que je pouvais faire pour elles, c'était de prier.»
Le nouveau participant n'était pas certain si une vie avait été sauvée ce jour-là, « mais je sais que je n'ai pas perdu mon temps. J'aurais pu me dégonfler aujourd'hui, rester à la maison et perdre mon temps à faire des choses non essentielles. Mais Jésus m'a donné ce que j'avais demandé ― le courage.»
Cette peur à vaincre est un défi commun pour les simples laïcs comme pour les religieux ou membres de la hiérarchie. Peut-être même que cette dernière fait face à une peur plus intense, à cause de sa visibilité. Heureusement cette année, nous avons quelques exemples d'encouragement qui nous arrivent aussi de la part des dignitaires de l'Église.
Premièrement, le 20 septembre dernier, l'archevêque Vincenzo Paglia, nouveau président de l'Académie pontificale pour la vie et la famille a endossé officiellement l'action de 40 jours pour la vie. Vous pouvez lire ici sa belle lettre à MM. Bereit et Carney de 40 Days for Life :
http://40daysforlife.s3.amazonaws.com/archbishoppaglia.pdf?inf_contact_key=a173770ef4a3595d5a0df4dfd825d6025dec640587f5ce42cf821d279b55db0d
Deuxièmement, l'archevêque Ioan Robu a envoyé un message d'encouragement aux volontaires des 40 Jours pour la Vie à Bucarest, capitale de la Roumanie.
Il a promis que durant la campagne du 28 septembre au 6 novembre, chaque église de son archidiocèse offrirait des prières pour la vie ― pour défendre et sauver la vie des enfants à naître, pour la fin de l'avortement, et en expiation pour tous les avortements effectués dans la région.
Mgr Robu a aussi pris note de la vigile publique qui aura lieu à une grande intersection à Bucarest de 7:00 à 19:00 quotidiennement. Il a encouragé les parents à communiquer avec leurs églises afin de participer à la campagne ― et à rechercher chaque jour des volontaires qui représenteraient les paroisses à la vigile.
Troisièmement, lundi dernier, le Cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, s'est arrêté à la vigile de Manhattan avec des croissants et du café. Il se trouvait dans les environs pour une conférence et en a profité pour saluer des frères franciscains, des séminaristes ainsi qu'une mère accompagnée de sa fille et de sa tante qui priaient devant Planned Parenthood.
Quatrièmement, mardi dernier, Mgr David Konderla, nouvel évêque de Tulsa (Oklahoma) a dirigé la prière lors d'un arrêt de l'autobus des 40 days for life United .
Quel encouragement pour ces participants! Malheureusement, ces faits sont probablement peu connus parmi les ecclésiastiques québécois car depuis le début des vigiles des 40 jours à Montréal, les membres officiels du diocèse se tiennent très discrètement à l'écart. Nous continuons donc à prier pour qu'un jour nous soyons tous unis dans cette lutte pour vaincre le fléau de l'avortement.
Des nouvelles de la vigile d'automne : 1ère semaine
Nous en sommes au jour 8 de cette vigile qui débute vraiment de manière chaleureuse à Montréal (des températures de 11 à 19°C ). Une vingtaine de vaillants participants sont venus prier au parc Lahaie.
Cet automne, des vigiles se tiennent dans 367 villes dont 14 villes canadiennes : Montréal (QC), Kitchener, London, Mississauga, Oakville, Ottawa, Toronto et Windsor (ON), Winnipeg (MB), Calgary, Edmonton et Red Dear (AB), Prince George et Victoria (BC). Également, neuf vigiles se tiennent dans six pays d'Afrique. On comprend donc que le problème de l'avortement est mondial.
Aux Etats-Unis, 40 days for life United se promène d'un État à un autre à bord d'un gros autobus pour visiter les différentes vigiles. La réaction de Planned Parenthood varie d'un endroit à l'autre : parfois les cliniques sont fermées pour la journée, d'autres fois il y a des protestataires qui tentent de défendre les soins aux femmes que procure Planned Parenthood.
Mais hier en Pennsylvanie, c'était différent. Ils sont restés ouverts et le personnel -- y compris l'avorteur -- sont sortis pour écouter. Un des témoignages était donné par une femme qui parlait de son avortement et de sa quête de guérison. Quelle sera la réaction des employés de Planned Parenthood, nous laissons cela dans les mains de Dieu... mais Il a déjà utilisé ce rally d'autobus de manière inattendue.
Des nouvelles de la vigile : 5e semaine
La mentalité pro-avortement ne fait pas de discrimination.
Elle prétend que l'avortement est nécessaire dans tous les pays, pour toutes les ethnies, dans toutes les classes économiques...et à tous les stades de la grossesse.
Elle veut le règne absolu sur l'enfant à naître – l'avortement sur demande pour n'importe quelle raison. Ce qui est pire, c'est que c'est souvent présenté comme «la liberté».
Que vous soyez en Russie, au Mexique, en Roumanie ou aux États-Unis, la mentalité pro-avortement montre ses racines eugéniques – nous avons le droit de décider qui vit et qui ne vit pas selon les circonstances de leur conception.
Cette mentalité est dangereuse et ne s'arrête pas aux frontières internationales... pas plus que les prières qui offrent l'espoir contre cette froide mentalité.
Aujourd'hui nous voyons que la mentalité pro-avortement veut nous faire ignorer l'enfant à naître –à tout prix – mais l'amour du Christ est impossible à ignorer!
-Shawn Carney, Président de 40 Days for Life
Rostov-on-Don, Russie
«Ne voyez-vous pas d'autre solution que l'avortement ? Je suis ici pour prier et pour aider».
Montréal, QC
«Cette semaine j'ai reçu un message d'une amie visiblement bouleversée qui cherchait de l'aide pour une jeune femme ayant subi deux avortements en moins de six mois. De plus, la jeune femme avait des idées suicidaires. Heureusement, nous avons des ressources à Montréal et en province autant en counselling post-avortement qu'en prévention du suicide.
Les conséquences de l'avortement, et des avortements multiples, sont réels. Et le silence au sujet des conséquences de l'avortement est aussi réel.»
-Brian, responsable de la vigile
Combien de fois les défenseurs des enfants à naître ont entendu cet argument : «De quel enfant parlez-vous, ce n'est qu'un amas de cellules.» La technologie médicale moderne montre clairement que cet «amas de cellules» a une tête, deux yeux, un nez, deux mains, deux jambes et elle est même capable de nous dire qu'à celui-ci, il manque un rein. Rien à faire, on n'en veut pas, donc il n'existe pas!
Une autre réalité que l'on veut ignorer avec acharnement c'est les problèmes psychologiques et autres que vivent de nombreuses femmes, et des hommes aussi, après l'avortement. L'hypocrisie de notre pensée dictée par la rectitude politique est hallucinante. Les média qui s'engagent avec force pour défendre certaines causes parfois tellement saugrenues, ignorent la mise à mort des enfants sans défense et passent sous silence les souffrances dévastatrices vécues par beaucoup de personnes après l'avortement.
En parlant des derniers temps, St Paul a dit aux Thessaloniciens que plusieurs iraient à leur perte parce qu'ils n'aimeraient pas la vérité. Il est difficile de ne pas penser à nos média en lisant 2 Th, 2. 11-12 : «C'est pourquoi Dieu leur envoie une puissance d'égarement qui les fait croire au mensonge, afin que soient jugés tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité mais ont pris plaisir à l'injustice.»
Merci de prier avec nous pour le don de l'amour de la vérité et pour la fin de l'avortement.
A ce jour, nous avons recensé 368 bébés sauvés parmi les 273 villes participantes.