Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour 2 : Journée de prière


Pèlerinage pour la Vie du 19 septembre 2020 à Montréal.

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal

Journée de prière

Résumé

Jeudi, 24 septembre 2020

Temps et températures

Températures douces (autour de 20 °C) ; ciel couvert avec le soleil apparaissant de temps à autre ; pluie vers 10 h, parfois forte, pendant 20 minutes.

Participants

Sabin*, Rufin* ; Sadoc*, Saëns*, Rodène*, Rita*, l’Abbé Rioux*

Heures de la Vigile

6 h 30 à 18 h 45

Mendiants

Rudolf*, Salvian*

Prières

Neuvaine et chapelet de saint Michel ; les Saintes Plaies ; les Sept Douleurs ; le chapelet de l’Enfant Jésus ; un second chapelet ; le Chemin de Croix

Cliniques

Ouvertes — peu de gens sont entrés ; discussion avec un père de six enfants

Grâces collatérales

Avec Rodène* et Sadoc*, nous parlâmes à une femme dans la soixantaine qui était venue et qui s’adressa principalement à Rodène ; avec le Père Rioux, la soixantenaire s’arrêta pour poser des questions sur notre foi, disant que nous étions courageux ; trois membres de la Légion de Marie ont visité la Place ; le membre (Sancho*) d’une église évangélique m’a prêché le baptême en immersion totale.

La plus grande partie de la journée fut tranquille avec beaucoup de temps consacré à la prière. La circulation des piétons et des véhicules motorisés semblait plus calme que cela ne l’est généralement.

Il y eut un moment intense au début de la journée avec un père de six enfants. Sa partenaire et lui avaient une famille « reconstituée » — trois enfants étaient de lui, et trois d’elle. Elle allait avorter des jumeaux. L’homme s’est garé près de DaGiovanni, sur le côté sud de Sainte-Catherine. Il baissa sa fenêtre pour me parler et nous causâmes ensemble. Je lui posai des questions de base sur la famille — l’âge des enfants... Quand on lui eut demandé le pourquoi, il répondit que la femme sentait que six enfants, c’était déjà assez difficile comme cela. J’offris mon soutien, lui donnant des exemples vécus. Il lui envoya un message texte et discuta avec elle de notre offre. Quand je n’eus plus rien à dire, je m’agenouillai pour prier. Il s’en alla.


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 — Jour 1 : Jour béni

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Piqsels

À Montréal et dans plusieurs centaines d’autres villes du monde ont débuté hier les 40 jours pour la Vie, une campagne de 40 jours de prière et de jeûne pour la fin de l’avortement. Dans chacune de ces villes, des personnes se relaieront pour assurer une présence priante devant un centre d’avortement pendant 12 heures par jour, 40 jours de suite. Faites attention que des interdictions d’approcher à telle ou telle distance peuvent être en vigueur selon les avortoirs. Au Québec, il est interdit de porter des insignes pro-vie ou de manifester à moins de cinquante mètres d’un lieu où des avortements sont perpétrés. Grosso modo, il est interdit d’être manifestement pro-vie dans ces périmètres.

Joignez-vous à une vigile, ou bien partez-en une ! Nous pouvons vous aider.

Si vous êtes à Montréal, nous serons au coin de Berri et Sainte-Catherine, de 7 h à 19 h, jusqu’au 1er novembre 2020. — A. H.

Une journée de chercheurs

Résumé

Mercredi, 23 septembre 2020

Temps et température

Grand changement de température en 12 heures ; ciel couvert, mais le soleil se dévoilait dans les déchirures des nuages, donnant beaucoup de chaleur.

Participants

Rodolphe*, Rodrigue* ; Rogatien*, Rogeleine*, Rachel*, Radegonde*, Restitude*, Reine*, l’Abbé Robitaille*.

Heures d’ouverture

6 h 30 à 19 h ; pause déjeuner, 12 h à 13 h

Mendiants

Roger*, Rolf*, Rotraud*.

Prières

Neuvaine et chapelet de Saint-Michel ; les Saintes Plaies ; chapelet ; second chapelet ;

Cliniques

Ouvert — une cliente probable

Grâces collatérales

Radegonde* s’est arrêtée pour distribuer des vêtements — chaussettes, sous-vêtements thermiques, sacs de couchage et manteaux d’hiver.

Chahuteurs

Violence : j’ai été témoin de deux incidents où des mendiants se sont montrés violents les uns envers les autres pour de la petite monnaie ; il n’était pas nécessaire d’appeler le SPVM car cette violence était plutôt occasionnelle ;

Journée bénie

Journée bénie car non seulement il y a eu plusieurs conversations, mais aussi parce que les personnes rencontrées étaient des gens qui cherchent. Tout d’abord, Reine* a participé à une conversation que j’avais avec Restitude* sur la façon dont Dieu agit dans sa vie ; Reine* nous a parlé sur ce sujet. Une deuxième conversation est survenue en fin d’après-midi avec un agent de sécurité de l’UQAM qui m’a interrogé sur le Jésus historique et les preuves de son existence. Puis, pancarte en main, Rosemonde*, une étudiante en journalisme est arrivée et nous avons discuté sur divers sujets concernant l’avortement et le choix de la femme ; j’ai perçu chez elle un degré modéré d’ouverture à l’écoute. Enfin, une jeune fille de 17 ans, vivant dans un foyer de groupe, s’est demandé si Jésus la détesterait si elle se faisait avorter. Je lui ai parlé de l’amour inconditionnel de Jésus pour elle et j’ai pensé par la suite que ce n’était pas la meilleure chose à faire car cela ne l’aura pas dissuadée. Je ne sais ce que j’aurais dû dire à une personne partisane de l’avortement et qui est suffisamment sensible pour s’inquiéter de ce qu’en penserait Jésus.


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Pèlerinage pour la Vie : par les églises et les avortoirs

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Jordane Mathieu/Unsplash

Lettre du 20 septembre de Brian Jenkins aux participants du Pèlerinage pour la Vie. Le Pèlerinage pour la Vie consiste en une visite alternée à des églises, et à des lieux où l'avortement est perpétré (avortoirs, CHSLD, hôpitaux) — A. H.

Bonjour ou bonsoir à tous et chacun d’entre vous !

Il y a eu le Chemin de Croix hier, samedi 19 septembre, qui a débuté par la messe de 7 h 30 à la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Ce fut la 1ère des 14 stations du Chemin de Croix pour la Vie. Méditations sur les 14 stations du Chemin de Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, récitation du Rosaire.

Quelques faits historiques... 14 stations (8 lieux saints + 6 lieux où l’on pratique des avortements). En tout 25 participants environ, de quelques origines différentes, on partagé avec nous des « Notre Père » et des « Je vous salue Marie » en français (bien entendu), en anglais, en latin, en espagnol, en polonais... et même en hébreu et en araméen (d’une dame qui a séjourné 2 ans en Israël). Même le soleil fut le bienvenu lorsqu’il apparut (disons que les maringouins ne nous ont pas embêtés en début de journée avec le froid qu’il faisait... lol !).

Merci à tous ceux qui ont prié en union avec nous, de chez soi et dans leur localité respective, pour le respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle. Un grand MERCI !

P.S. — N'oubliez pas que les 40 Jours pour la Vie débutent le 23 septembre ! — A. H.

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Vigile 365 — Témoignage

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : pch.vector/Freepik

Lettre de Brian Jenkins à deux participants de la Vigile 365. — A. H.

Salut Rolende* et Rodlan*,

Je me sens assez joyeux de notre témoignage public de ce matin. Merci à vous deux.

La présence de Rodrigue*, puis de Rébecca* et de Richilde* a été un cadeau et une bénédiction et, comme vous l’avez mentionné Rolende*, la présence de deux autres femmes était plutôt éloquente, ajoutant un nouvel accord à notre harmonie.

Les deux femmes ont dit qu’elles reviendraient les mercredis et samedis, car leurs voyages de foi les amènent en ville. Dieu soit loué !

Nous avons remué les cœurs, comme en témoignent la dame aux plantes et la dame au vélo qui se sont ouvertement opposées à nous, bien qu’aucune des deux n’eût voulu s’arrêter pour parler davantage.

Soyez béni Rodlan* pour les paroles aimables que vous avez adressées à la dame aux plantes [en réponse à un geste obscène de ladite dame]. Vous lui avez avez montré, non seulement à elle mais à moi aussi, votre appréciation de la beauté.

Combien d’autres âmes, bien qu’anonymes, ont été touchées par notre témoignage public ?

Rébecca*, pour l’un d’entre eux, a engagé la conversation avec l’un des itinérants de la rue, et tous deux, je crois, ont été touchés par la touche unique et rédemptrice du Seigneur.

Les allées et venues des cliniques semblaient très peu prometteuses pour leurs affaires, bien que beaucoup de femmes y fussent entrées.

À demain, si Dieu le veut.

JMJ


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Vigile 365 — Sur le chemin menant à l’avortoir

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : Pxfuel

Le mardi 25 août 2020 – Une matinée touchante

Température humide et chaude. De temps à autre les couples qui viennent aux cliniques d’avortement arrivent avant l’heure d’ouverture et doivent attendre sur le trottoir avant de poursuivre leur rendez-vous. Ce fut le cas ce matin. J’aperçus un jeune couple, début vingtaine, arriver et attendre devant l’immeuble. Cependant au lieu de rester là, comme beaucoup le font, ils décidèrent de prendre une marche. Leur parcours les amena à mes côtés, me permettant de les interpeller. « Connaissez-vous quelqu’une qui est enceinte ? » leur demandai-je en offrant un dépliant indiquant des moyens d’aide. La dame répliqua en larme qu’elle l’était. Mon dépliant toujours en main ne fut pas accepté. L’homme plutôt stoïque, impassible, m’ignora et n’interrompit point sa marche, la dame le suivait. Ils allèrent s’asseoir à l’ombre de la chapelle.

À ce moment deux « anges » arrivèrent — deux jeunes demoiselles. Elles s’arrêtèrent et me félicitèrent pour ma présence par de jolis sourires. L’une d’elles remarqua la Médaille miraculeuse que je porte au cou et exprima son accord. Puis, je sollicitai leur prière pour le jeune couple, leur décrivant les circonstances. Elles acceptèrent et, après un Pater et un Ave, continuèrent leur route. Quant au couple, après un délai, il reprit son chemin qui se termina à la clinique Morgentaler ou les deux se séparèrent, elle rentrant et lui demeurant sur le trottoir. Que le Seigneur envoie ses saints anges pour ces jeunes gens, afin qu’ils viennent à comprendre la grandeur et le miracle de la vie, pour en venir à la protéger.

JMJ

B

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Vigile 365 — Un revirement ?

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : kues1/Freepik

On ne sait jamais ce qui va se passer sur le lieu de la vigile.

Tout d’abord, qui aurait pensé qu’en ce jour, je réciterais deux dizaines de chapelet avec deux missionnaires de la Charité ? Oui, après que Rioc* et Roch* m’aient tous deux quitté, je vois les sœurs s’approcher de moi et accepter mon invitation à prier une dizaine, puis une seconde.

J’étais seul à ce moment-là, car je continuais la vigile « avec » un jeune couple d’autochtones. Ceux-ci étaient arrivés vers 8 h 45 alors que Rioc*, Roch* et moi récitions un chapelet. J’ai abordé une jeune femme qui était venue payer le parcomètre [pour lui communiquer le message de la Vigile 365]. Elle m’a rebuté. Je suis retourné auprès de mes compagnons, mais cela ne dura que le temps d’une dizaine, car je me sentis obligé d’approcher le couple qui s’était garé devant la chapelle, du côté nord de la rue Sainte-Catherine, et qui se tenait à côté du taxi. Lors de cette deuxième rencontre, la femme se taisait, aussi me suis-je adressé à l’homme. En quelques mots, il me dit d’aller voir ailleurs s’il y était.

Néanmoins, je suis retourné à notre lieu de prière habituel et j’ai prié d’abord avec Rioc* et Roch*, puis avec Roch* seul, et enfin tout seul jusqu’à l’arrivée des sœurs. Pendant tout ce temps, le couple est resté assis à l’intérieur de leur taxi. Une heure. Deux heures. Enfin, trois heures plus tard, j’ai vu leur pick-up partir. Je suis resté une demi-heure de plus, pensant qu’ils pourraient revenir, mais heureusement, ils ne l’ont pas fait.

Un revirement ? Je ne sais si nous le saurons jamais de ce côté du ciel.


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Vigile 356 — Prières et soucis

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : Luke Porter/Unsplash

Traduction d’un message écrit le 27 juillet 2020 par M. Jenkins à une participante de la Vigile 365. — A. H.

Salut Restitute*,

J’espère que vous et vos proches vous portez bien.

Vous nous avez manqué ce matin. Bien qu’il plût pendant que je marchais vers le lieu de la vigile, la pluie nous épargna tout le temps que nous restâmes sur place. En arrivant, je fus content de voir Roger*, Rivanone* et Romuald* ; Raoul* est venu plus tard. Nous disions nos prières familières, le chapelet, le chemin de croix abrégé de Sœur Josefa. Roger* partit tôt car il devait s’occuper des dégâts causés par le vandalisme de sa voiture (saviez-vous que quelqu’un avait rayé la porte du conducteur en y écrivant par ce moyen le mot « Harcèlement » jeudi dernier ?). Les usines [avortoirs] étaient en activité et deux femmes ont été aperçues y entrant, pendant notre quart qui va de 7 h 30 à 9 h du matin.

Stericycle vient ramasser : vers 8 h 20, je remarquais qu’un gros camion de transport à large caisse s’était arrêté sur la rue Berri, côté ouest et en face de l’entrée des deux bâtiments. Le mot « Stericycle » était imprimé sur le côté ; cette entreprise est spécialisée dans l’élimination des déchets biologiques et vient périodiquement ici, sur la rue Berri. Après un court moment, le chauffeur sortit de sa cabine et se dirigea vers l’arrière du camion. Sous nos yeux. Il souleva alors la porte coulissante de la zone de stockage, exposant son contenu et ses récoltes à venir. Jerry et moi le regardâmes assembler une boîte (18 po x 18 po x 30 po) et y placer divers objets avant de sortir avec et son chariot, et de traverser la rue pour entrer dans le bâtiment abritant l’établissement Morgentaler. Parmi les objets placés à l’intérieur de la boîte, il y avait deux conteneurs vides de 5 gallons, leur couvercle, ce qui semblait être trois briques froides et un sac à ordures rouge. Il revint près de sept minutes plus tard avec les deux conteneurs placés sur la boîte scellée. Raoul* suggéra que les trois objets contenaient les bricks froides et des tissus fœtaux, car ceux-ci pour être vendus doivent être conservés au frais, le tout pour plus de gains. Quelle affaire sordide !


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Vigile 365 ― témoigner à proximité des avortoirs

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : Vodox/Pixabay

Vous connaissiez peut-être déjà la vigile des 40 Jours pour la Vie, eh bien voici la Vigile 365 qui s’étend, comme son nom l’indique, sur toute l’année. Cette vigile est similaire à celle des 40 Jours en ce que nous prions et portons des pancartes demandant la protection des enfants à naître, manifestant paisiblement de façon stationnaire. ― A. H.

Lundi 25 mai 2020 - 4e jour de la neuvaine [à l’Esprit Saint, pour la Pentecôte] (le don du courage)

Le ciel menaçant est resté timide alors que les pluies annoncées ont duré une heure de vigile.

Roger* s’est joint à Ramiro* et à moi pour la vigile, un deuxième jour consécutif. Nos prières d’aujourd’hui ont été moins nombreuses que d’habitude car Roger* et Ramiro* ont beaucoup discuté des carmélites martyres de Compiègne, Roger* ayant vu le film et l’ayant téléchargé sur ordinateur et Ramiro* ayant lu le livre de Gertrud von Le Fort. Néanmoins, nous avons tous les trois pu chanter le Veni Creator Spiritus avant et un chapelet et les prières de la neuvaine après.

À l’approche de 9 heures, je me retirai de la compagnie des deux autres, apercevant au parcomètre un couple que je devinais, à juste titre, se rendre à la clinique. Lorsque j’eus traversé la rue, ils me tournèrent le dos en se dirigeant vers les cliniques. En arrivant, ils firent une longue pause. À un moment donné, ils se retournèrent et regardèrent dans ma direction pendant un bref instant, mais sans la réaction que j’avais espérée — ils partirent. Il y a eu ensuite une longue accolade puis ils entrèrent tous deux dans le bâtiment de la clinique Femina. Je m’agenouillai pour prier et je fus béni de ce que le jeune homme ressortit, surtout lorsqu’il se mit à marcher dans ma direction. Il ne me vit pas, ou ne voulait pas me voir, alors qu’il tournait au coin de la rue et se dirigeait vers sa voiture garée à la deuxième place du coin, et il y entra, sans jamais regarder dans ma direction. Ce n’est qu’une fois assis dans la voiture que nous établîmes un contact visuel. J’agitais la pancarte et les tracts à son attention, mais il secoua la tête en signe de refus. J’ai détecté un petit sourire. Un cœur transformé en pierre ?

Une petite consolation, c’est que Raoul*, le mendiant, a été témoin de l’échange muet et semblait vraiment intéressé par ce qui se passait, me demandant où se trouvaient les cliniques.

Les cliniques : Il était difficile d’évaluer la circulation à l’intérieur des deux centres d’avortement aujourd’hui, car il y avait beaucoup d’obstacles — la circulation et deux gros véhicules garés devant nous empêchaient de voir.


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2020 — Jours 39 et 40

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : SnapwireSnap/Pixabay

Jour 39

Chers amis,

Belle journée ensoleillée, ciel bleu, brise légère, température élevée de 10 °C. De nombreuses familles se promenant en bicyclettes sur la piste cyclable près du lieu de la vigile. Interactions multiples.

Établissements en avortement : fermés

COVID-19, mise à jour : le village de tentes-pavillons continue d’être actif. Sinon, des rumeurs disent que la SPVM renforce sa surveillance, employant jusqu’à 30 cadets dans le parc La Fontaine pour faire respecter les règles de non-rassemblement. De plus, le JdeM écrit qu’un groupe tactique spécial allant jusqu’à 200 agents sera utilisé pour assurer l’espacement et autres règlements. En outre, aucun avis de stationnement n’a été placé à proximité du lieu de la vigile le long de la rue Berri et de la rue Sainte-Catherine. Romuald* le mendiant s’est fait dire plusieurs reprises de quitter la zone des tourniquets du métro et du bâtiment d’entrée.

Couverture horaire : douze heures de couverture complète de la vigile extérieure, moins quinze minutes pour arrivée tardive.

Participants (visites : 14 aujourd’hui, pour un total de 436 depuis le début de la vigie) : Régis*, Remèze*, Quitterie*, Rémi* (95e [participant]), Renaud*, Révérien*, Renée* (96e), Richard*, Rigobert*, Rioc*, Riquier*, Roland* (97e), Pulchérie*, Roch* (98e — de la Pointe).

Jour 40 et fin

Ciel couvert dès le début, avec bruine dans l’après-midi ; la vigile s’est terminée à 15 heures avec cinq d’entre nous récitant le chapelet de la Divine Miséricorde.

Établissements en avortement : fermés

COVID-19, mise à jour : le village de tentes-pavillons continue d’être actif. La SPVM est toujours présente, mais beaucoup moins accablante que les jours précédents.

Couverture horaire : huit heures de couverture de la vigile extérieure, moins quinze minutes pour arrivée tardive.

Participants (visites : 9 aujourd’hui, pour un total de 445 depuis le début de la vigile) : Rogatien*, Rodrigue*, Romain*, Romanos*, Roberte*, Regnobert*, Romaric* (97e), Providence*, Roméo*.

La vigile des 40 jours en plein air est terminée. Cependant, comme nous sommes entrés dans la Semaine Sainte et que j’ai été invité à commencer une Jéricho (prière de sept jours consistant à réciter le psaume 145 une fois par jour, et le dernier jour sept fois), commençant hier et se poursuivant jusqu’à samedi, je vais rencontrer deux amis sur le lieu de la vigile pour faire le Jéricho. Nous nous retrouverons à 8 heures, à l’ouverture des deux centres locaux d’avortement. Nous allons prier pendant une heure. Vous êtes invités à vous joindre à nous en esprit, ou en personne au coin de la rue Sainte-Catherine Est et de la rue Berri, devant l’édifice de la station de métro Berri-UQAM.

Nous vous souhaitons à tous une Semaine Sainte bénie

B

PS Votre soutien, tant spirituel que financier, nous aide beaucoup à poursuivre nos efforts pour favoriser une culture de la vie selon notre tradition chrétienne.


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2020 — Jour 37

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Pixabay/Pexels

Chers amis,

Je suis arrivé sur le lieu de la vigile préparé pour la pluie, vêtu d’un pantalon jaune et d’un imperméable, mais en arrivant j’ai trouvé un ciel nuageux partiellement entrebâillé sur du bleu. Je me sentais bizarre par rapport aux autres personnes qui étaient habillées de façon plus saisonnière ! Pourtant, peu après mon arrivée, le ciel s’est couvert et, à midi, la pluie a commencé à tomber et s’est rapidement transformée en une pluie régulière qui a duré jusqu’à la fermeture. Je suis vraiment satisfait de mon choix vestimentaire.

Deux incidents m’ont fait verser des larmes ce jour-là.

Contrairement aux deux jours précédents, je n’ai eu aucune difficulté à évaluer les allées et venues des personnes entrant et sortant des deux bâtiments abritant les centres d’avortement. Ce jour-là, j’ai estimé entre 25 et 30 clientes. Pendant l’afflux du matin, de 8 h à 10 h, pour la plupart des rendez-vous programmés, et que je me tenais à plus de 50 mètres, je me suis tourné vers la statue de la Sainte Mère qui surplombe la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes et j’ai lancé un appel à l’aide. Je me suis subordonné à sa volonté quant à la meilleure façon de prendre soin de ces femmes et de leurs enfants à naître. Je me suis senti tout petit.

J’ai pleuré une seconde fois au milieu de l’après-midi. Ramirus** est un mendiant local qui demande de l’argent devant les tourniquets du métro et qui sort de temps en temps pour fumer sur le lieu de la vigile. Nous nous sommes liés d’amitié depuis la vigile de l’automne 2019. Aujourd’hui, il se sentait heureux d’avoir atteint son quota assez tôt dans la journée. Dans sa joie, il a proposé d’acheter mon café du matin pour le lendemain parce qu’il est reconnaissant de la gentillesse que je lui témoigne. Ce témoignage de gratitude inattendu m’a profondément touché.

COVID —19, mise à jour : Le village de tentes-pavillons continue d’accueillir et de servir les nécessiteux. À deux reprises, les véhicules de la SPVM étaient manifestement près du lieu de la vigile, une fois lorsque j’étais seul et la seconde fois lorsque je récitais le chapelet avec un volontaire priant alors que nous déambulions le long de la promenade. Contrairement aux jours précédents, aucun avertissement n’a été donné. Un ami écrit que des amendes de 1 000 $ et plus seront désormais imposées [pour le non-respect de l’éloignement asocial].

Couverture horaire : vigile extérieure de douze heures complètes.

Participants (visites : 9 aujourd’hui, pour un total de 414 depuis le début de la veillée) : Rainier*, Ramirus**, Raoul*, Raphaël*, Rastislav*, Raymond* (deux fois), Réal*, un Érythréen.

JMJ

B

La vigile extérieure se poursuit, un jour à la fois, jusqu’au dimanche 5 avril 2020, tous les jours de 7 h à 19 h, à l’angle des rues Sainte-Catherine Est et Berri, devant l’édifice de la station de métro Berri-UQAM.


*Noms modifiés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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