Vigile 365 — gestes et commentaires désobligeants

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : anyrgb

Extrait du rapport de Brian Jenkins du vendredi 2 février 2022 sur la Vigile 365, au coin de Berri et Sainte-Catherine à Montréal.

Bonjour à tous,

Ce matin, j’ai dû relever deux défis de taille : le temps et les gens désagréables.

En ce qui concerne le temps, j’ai la chance d’avoir une variété de vêtements d’hiver à essayer pour trouver le juste confort — ni trop chaud ni trop froid (croyez-le ou non, mais pendant les récentes températures glaciales, je transpirais en fait à cause de vêtements et de bottes trop chauds). Aujourd’hui, malgré une nouvelle paire de chaussettes d’hiver, j’ai néanmoins eu froid aux pieds car les bottes n’étaient pas adaptées aux basses températures. De plus, ma tête et mes mains ont souffert — ma tête, faute de capuchon (deux tuques étaient insuffisant) et mes mains, à cause du retrait fréquent des gants pour arranger les tuques et les cache-cols. J’apprends.

(Le froid mord aussi dans les prières récitées, car j’ai moins récité que d’habitude.)

En ce qui concerne les personnes désagréables, j’ai été surpris par le nombre de commentaires et gestes antipathiques qui m’ont été adressés — au moins cinq, dont deux après la fin de la vigile ! La moyenne quotidienne se situe entre zéro et un ou trois par semaine. Deux automobilistes m’ont fait le doigt d’honneur et un piéton m’a exprimé son mépris en passant à côté de moi, puis est revenu pour me dire d’autres mots désobligeants. Un commerçant du métro a fait des gestes désobligeants après la vigile et, enfin, un joggeur m’a critiqué sur le chemin du bureau après que je me fus arrêté pour aider une cycliste à remonter la chaîne déraillée de son vélo.

Chaque fois qu’il y a un nombre aussi élevé, je me dis que Satan essaie de me décourager.

Nous devons faire quelque chose de bien.

Rendez à Dieu toutes louanges et toute gloire !

JMJ Bri

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Vigile 365 — discussions et témoignage sur l’avortement

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo (couleurs modifiées) : Beth Macdonald/Unsplash

Extrait du rapport de Brian Jenkins du vendredi 23 juillet 2021 sur la Vigile 365, au coin de Berri et Sainte-Catherine à Montréal :

Deux étudiantes étrangères chinoises. J’ai d’abord remarqué les deux dames qui gloussaient à haute voix de l’autre côté de la rue Berri. Sans trop y penser, j’ai été surpris de les voir couvrir les quelques mètres qui nous séparaient et s’approcher de moi. C’est alors qu’a commencé une conversation de quinze à vingt minutes. On m’a d’abord demandé ce que je faisais. J’ai essayé d’expliquer du mieux que j’ai pu la présence du centre d’avortement et mon opposition à celui-ci, mais les deux étudiantes n’ont pas compris le mot « avortement » jusqu’à ce que l’une d’elles sorte son traducteur. À leur grande surprise, j’ai expliqué combien la pratique de l’avortement était permissive au Canada.

La conversation s’est ensuite poursuivie sur des bases familières [d’argumentation pro-avortement], à savoir que les avortements devraient être autorisés en cas de viol ou dans les circonstances de pauvreté. Sur le premier point [en opposition], j’ai parlé du caractère sacré de la vie, mais cela n’a pas semblé gagner de points. J’ai attiré un peu de sympathie de leur part lorsque j’ai mentionné qu’un couple sur cinq au Canada est infertile — selon le Dr Ferrier. Pour le deuxième point, j’ai essayé de montrer ce qui est le plus important — la vie d’un enfant à naître ou le fait d’être suffisamment mature pour élever un enfant. Il y a eu une pause chez les deux dames. Je ne pouvais que prier pour que la distinction soit comprise.

De l’homme-sandwich à pieds à la publicité pro-vie à vélo.

En rentrant chez moi à vélo, je portais sur mon dos une pancarte représentant une jeune mère serrant tendrement un enfant en bas âge sur son sein, avec l’inscription « Choisissez la vie ». Arrêtée à un feu rouge à l’est de l’hôpital Notre-Dame sur la rue Sherbrooke, j’ai entendu un jeune homme crier pour attirer mon attention. Je me suis rangé sur le trottoir pour en savoir plus. Barbu avec un nez fort, vêtu d’une chemise d’hôpital vert pâle, il s’est excusé de m’interrompre et de prendre mon temps. Je l’ai mis à l’aise et il a commencé à raconter son histoire. À 27 ans, il y a neuf ans, sa petite amie de l’époque était devenue enceinte et avait exprimé le souhait d’avorter. Ne sachant pas trop de quoi il en retournait, il a accepté. Quelque temps plus tard, des sentiments de culpabilité sont apparus et ont persisté. Il a consulté un psychologue pour l’aider à gérer ces sentiments. Il a également rencontré un prêtre qui l’a aidé à trouver le réconfort dans le Dieu qui pardonne. Bien que baptisé catholique romain, il n’a jamais pratiqué la foi.

Par la suite, un incident s’est produit qui l’a marqué jusqu’à ce jour. Alors que ses sentiments persistaient, il retrouve des amis musiciens pour une séance de jamming au cours de laquelle il reçoit un message texte. Quittant ses camarades, il se dirige vers le couloir pour lire le message et, à sa grande surprise, il voit les mots « Agneau de Dieu ». Il a compris qu’il s’agissait d’un titre de Jésus-Christ et que le message était une façon pour Dieu de lui pardonner.

Bien qu’il ne soit pas totalement revenu à la foi, il se considère aujourd’hui comme un chrétien, une position bien différente de celle qu’il tenait y a quelques années.

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Chroniques des 40 Jours pour la Vie du carême 2021 ― Jour 15


Brian Jenkins, organisateur de la Vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal.

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile des 40 Jours pour la Vie à Montréal — Photo : Luc P.

La froide température a fait place à un temps plus doux hier lors de la Vigile; les quelques flocons du matin ont fondu sous le soleil de l'après-midi dans une atmosphère au-dessus du point de congélation. Pourtant, le temps a été un facteur important au cours des deux premières semaines de la Vigile. Il a été brutal ! De nombreuses journées ont été marquées par de multiples chutes de neige et des températures glaciales allant de -15°C à -20°C.

Malgré ces conditions difficiles, Satan et ses serviteurs continuent de faire des ravages à la Vigile et dans nos vies en général. Hier, tout d'abord, au petit matin, j'ai remarqué qu'un nombre plus élevé de femmes entraient dans le bâtiment où se trouve le centre d'avortement.

Ensuite, dans l'après-midi, John et moi étions en train de converser avec trois adolescents (deux gars et une fille), lorsqu'un homme d'une vingtaine d'années arriva par hasard dans le petit groupe, perturbant le cours de notre discussion. Il n'était visiblement pas lucide, sous l'influence de l'alcool ou de la drogue, ce qui n'est pas rare aux alentours de la Vigile. Il proféra un charabia à l'égard d'un des jeunes hommes. Après le départ du malveillant, j'ai remarqué que le jeune homme et la jeune femme n'étaient plus aussi engagés dans la conversation qu'avant le momentané épisode chaotique.

Participants : 9*

Visiteurs : 2*. Trublions : une femme d'environ 65 ans, commentaire désobligeant ; un homme dans la vingtaine, en état d'hébétude induite par la drogue perturba la conversation. Une femme dans la vingtaine, étudiante en vacances de printemps.


*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Vigile 365 — Journée de grâce à la Vigile

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : Piqsels

22 janvier 2021

Bonjour à tous, journée de grâce à la vigile aujourd’hui. J’ai voulu tenir bon sur ma résolution de nouvelle année en complétant une journée entière de la semaine et j’ai pu le faire, étant présent de 7 h 30 jusqu’à 15 h 30. J’ignorais que c’était aujourd’hui l’anniversaire de Roe vs Wade, mais la providence me permit de rendre hommage aux saints innocents américains en prière. De plus, deux beaux échanges ont eu lieu, avec deux jeunes dames — fin vingtaine ou début trentaine — une en avant-midi et l’autre avant que je quitte le lieu de la Vigile à la fin de la journée. Gloire à Dieu !

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Vigile 365 : Froid de canard !

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : Craig Whitehead/Unsplash

Lundi 14 décembre 2020

Bonjour les amis,

Mardi béni en cette troisième semaine de l’Avent !

Un moment de pénitence lors de la Vigile de ce matin.

Un froid glacial, couplé d’un vent violent (difficile de maintenir les pancartes en place), et un lever de soleil aveuglant au bas de la rue Berri ont sans doute produit de nombreuses grâces pour ceux pour qui j’ai demandé l’intercession.

Sosio* me demanda un peu d’argent, mais le froid me découragea d’enlever mon gant pour lui donner des pièces. Mea culpa !

Sinon, les agents de la STM ont été plus miséricordieux que d’habitude car ils ne se sont pas présentés pour déloger la foule habituelle qui s’était rassemblée à l’intérieur de l’édicule du métro. (Je tenais la Vigile sur le côté est, car mon champ de vision aurait autrement gêné par les véhicules garés si je m’étais tenu sur le côté ouest de Berri).

À la suite de ces épreuves, j’ai repéré peut-être deux jeunes femmes passant par l’entrée en travaux du 1265, mais aucune des avorteuses.

Je vous souhaite à tous un jour bénit dans notre Seigneur Jésus et sa douce mère.

JMJ

B

P.S. Malgré les difficultés, Stanislas me rendit visite et m’apporta un peu de réconfort et, par la suite un étranger dont le nom m’échappe à l’instant.


*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Vigile 365 : Acrimonie

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : pch.vector/Freepik

Malgré la température proche de zéro, l’atmosphère était « chaude » — il y a eu un peu d’animation lors de la Vigile ce matin.

D’abord, peu après mon arrivée, j’entendis Spes* crier à l’aide depuis l’autre côté de la rue. Il avait été menacé par un homme dans la vingtaine pour une cigarette. Je traversais donc la rue pour voir ce qui se passait et je rencontrai son agresseur. Ce dernier déversa son animosité en me racontant les événements de la veille, son anniversaire. Il l’avait passé avec des « amis » et avait fini par se faire voler dans son sommeil. Au bout de quelques instants, il partit et Spes* reprit sa routine à son poste.

L’échange suivant, très animé, concerne un jeune homme dans la vingtaine. Je l’avais repéré au départ alors qu’il sortait d’une voiture avec une jeune femme. Les deux étaient entrés dans le bâtiment au 1265 rue Berri, puis l’homme en ressortit au bout d’une dizaine de minutes. Son chemin de retour l’amena dans la zone de Vigile, ce qui m’amena à engager la conversation quand il fut à portée de voix. Je pense qu’il m’avait vu venir, car il était assez furieux de ma salutation et exprima son irritation au fait que je tentasse de retenir son attention.

Finalement, à peine eus-je engagé la parole avec le jeune homme que je fus interrompu par une jeune femme également acrimonieuse. Elle me demanda coléreusement si j’étais une femme. Je sentais qu’elle ne voulait pas discuter mais seulement se défouler.

Au sujet de l’arrivée de la jeune femme, je me souviens des paroles de mon ami Spyridon* qui m’avait fait observer que le Malin envoie ses fantoches pour nous interrompre chaque fois que nous sommes sur une voie.

Mercredi 4 novembre 2020

Temps et températures : pauses ensoleillées, plus douces que les deux jours précédents.

Participant : Brian

Heures : de 7 h 15 à 9 h du matin

Visiteurs : 3*

Prières : Saintes Plaies, chapelet de saint Michel, chapelet des Sept Douleurs.

Cliniques : 1265 rue Berri, ouverte et 1259 inactive : trois femmes probablement entrées - 8 h 6, 8 h 20, 8 h 50. Interaction avec un homme dans la vingtaine ayant accompagné une femme au 1265 et au retour, il traversait le lieu de Vigile. Comme je l’abordais, il me dit qu’il n’était pas d’humeur à parler.

L’avorteuse est arrivée vers 8 h 40, aujourd’hui par les transports publics avec des écouteurs de sport. Ce dernier fait vient-il de ce que j’ai commencé à la saluer ?

Grâces collatérales : Rencontre et discussion avec un steward britannique de Birmingham sur l’avortement en général (avortement pour raisons congénitales) et sur celui de son ex. Je lui ai parlé du Dr Ney.

Opposition : peu après l’arrivée de l’homme, une femme dans la vingtaine me querella, me demandant si j’étais une femme. Son hostilité m’indiquait où elle voulait en venir, comme j’allais le constater. Au lieu de lui répondre, je lui demandai quel était le but de sa question. Elle m’asséna aussitôt ses arguments sur le droit des femmes à choisir.


*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Les 40 Jours sont terminés, mais la Vigile 365 se poursuit

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur de la Vigile 365 à Montréal — Photo : AnyRgb

Vous connaissiez peut-être déjà la Vigile des 40 Jours pour la Vie, eh bien voici la Vigile 365 qui s’étend, comme son nom l’indique, sur toute l’année. Cette vigile est similaire à celle des 40 Jours en ce que nous prions et portons des pancartes demandant la protection des enfants à naître, manifestant paisiblement de façon stationnaire.

Traduction d’un message écrit le 27 juillet 2020 par M. Jenkins à un participant de la Vigile 365. — A. H.

Mardi 3 novembre 2020 — saint Hubert, saint Rupert Meyer et saint Martin de Pores

Bonjour Sosthène*,

Nous avons quelques saints exemples à imiter aujourd’hui.

Les 40 Jours sont terminés, mais la Vigile se poursuit.

Ce matin, je vis trois dames susceptibles de se rendre à la clinique du 1265 rue Berri. (La clinique Morgentaler au 1259 Berri reste curieusement inactive.) L’une d’entre elles m’a dit s’y rendre. Elle s’était arrêtée à proximité de l’endroit où je me tenais et semblait confuse, regardant son téléphone (un signe sur lequel je me fie souvent), je m’approchais donc, demandant si je pouvais l’aider. Elle m’indiqua qu’elle cherchait le 1265 Berri, je lui demandai alors si elle se rendait à la clinique Femina. Elle me répondit par l’affirmative, aussi lui demandai-je si elle allait s’y faire avorter, ce qu’elle dit ne pas être le cas. Et comme cet établissement offre des soins féminins en plus de l’avortement et que la femme était bien habillée, je la crus. Pourtant, je l’encourageai à ne pas s’y rendre.

Temps et température : j’étais mieux habillée aujourd’hui que la veille, où j’avais ressenti amèrement le froid pendant les quatre-vingt-dix minutes de la Vigile. Aujourd’hui, le froid et la neige ne m’affectèrent pas autant, bien que vers la fin de la Vigile de soixante minutes, je commençasse à me sentir mal à l’aise.

Note : La veille, Sernin* s’est fait voler son sac contenant ses effets personnels. Il était très angoissé. Tous ses biens étaient dedans. Je m’en voulais, car je lui avais proposé de le surveiller pendant qu’il mendierait dans le métro. Je laissai le sac sans surveillance pour rejoindre Soter* pour le petit déjeuner et quand je fus revenu vingt minutes plus tard, le méfait avait été commis. J’ai donc remplacé l’essentiel — sac de couchage, couverture en laine, et sac et ceinture, après être allé au magasin du surplus de l’armée.

Que Dieu te bénisse dans ton travail.

JMJ

B


*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour 35

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal ― Photo (rognée) : Pikist

Beaucoup d’âmes blessées à ce carrefour...

JMJ

B

Jour 35

Mardi 27 octobre 2020

Croix : présente ; image : la crucifixion (donnée à Sol* qui est sorti de l’hôpital et reste sans abri, il a trouvé du réconfort en la contemplant).

Temps et températures : Ce fut un défi comme hier, mais pour une raison différente. Hier, c’était la pluie alors qu’aujourd’hui c’est la baisse de température, notamment lorsque le soleil s’est couché.

Participants : 5*

Heures : 7 h à 19 h moins une demi-heure pour la messe du soir

Visiteurs : 14*

Prières : Saintes Plaies, chapelet de Saint-Michel, chapelet des Sept Douleurs, chapelet de l’Enfant Jésus, chapelet (Légion de Marie), chapelet de la Divine Miséricorde (avec Sosio*), chapelet (avec l’Abbé Sirois*), chemin de croix.

Cliniques :

  • Ouverte. Avec le champ de vision gêné par une grue depuis mon arrivée jusqu’aux alentours de midi, j'ai pu voir néanmoins plusieurs femmes possiblement clientes y entrer.
  • Curieusement, la plupart des possibles clientes entrent au 1265 rue Berri (l’établissement Femina) ; peu, voire aucune, entrent au 1259 rue Berri (l’établissement Morgentaler.)
  • Vers 14 h 18, un véhicule d’Urgence santé se présenta, accueilli par l’avorteuse sur le trottoir. Après être entrés dans le bâtiment avec un brancard, les deux ambulanciers ressortirent au bout de 8 minutes, transportant une personne.
  • 15 h 15 : de retour d’une pause toilette, je croisai un couple en détresse manifeste, la femme était visiblement en larmes, profondément affligée, tandis que l’homme l’entourant de ses bras tentait de la consoler. Ils sortaient à pied de l’établissement d’avortement, pouvait-il s’agir d’un couple post-avortement ? Revenant sur lieu de la Vigile, je décidai de les aborder comme ils étaient montés dans un véhicule et n’étaient pas encore partis. Je m’approchai avec l’intention de leur offrir un chapelet. Ma tentative de parler et une seconde offre de chapelet furent rejetées par l’homme qui continuait à réconforter la femme qui s’était effondrée dans ses bras.

*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour : 34

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal ― Photo : Piqsels

Les lundis se ressemblent de l’un à l’autre... la pluie. Cependant, c’est un bon jour pour la prière contemplative.

La Parole. Similien* passe souvent à la Vigile. Il vient me voir, et le vendredi il va rencontrer Sigisbert*, un prédicateur qui se rend sur place le vendredi avec sa femme et d’autres membres de l’église pour évangéliser. Souvent, Similien* vient en état d’ébriété, et maintes fois avec une canette de bière ouverte. Sans domicile fixe, il est agité et exprime souvent sa frustration à ne pas trouver un but à sa vie. Je me contente généralement d’écouter, sans savoir quels mots dire. Je pense que c’est tout ce que le Saint-Esprit veut que je fasse : être une présence pour Similien*.

Jour 34

Lundi 26 octobre 2020

Croix : présente — le portement de croix (4e mystère douloureux).

Temps et températures : pluie du début à la fin de la journée, parfois très fine, et à d’autres moments, assez régulière.

Participants : 6*

Heures : 7 h à 19 h

Visiteurs : 8* et un Anglais de 30 ans (père de six enfants, dont deux ont avorté)

Prières : Saintes Plaies, chapelet de saint Michel, chapelet des Sept Douleurs, chapelet (Légion de Marie), chapelet de l’Enfant Jésus (3x), chapelet de la Divine Miséricorde (avec Siméon* et l’Abbé St-Laurent*), chemin de croix, chapelet (avec Sabine*), chapelet (2x).

Cliniques : Les entrées des deux bâtiments abritant les deux établissements d’avortement sont bien visibles, car des échafaudages sont en cours de montage et le stationnement est interdit à cet endroit. Pourtant, il y a peu ou pas de circulation piétonne à l’entrée de ces bâtiments.

Grâces collatérales :

  • Le chroniqueur athée Richard Martineau me sourit et me fit un signe de la main, alors qu’il attendait dans sa voiture que le feu de circulation changeât.
  • Visite de Vasco* (dans la vingtaine) ; très docile, cherchant à servir le Seigneur, originaire du Mexique ; Simon* et moi lui suggérâmes de passer du temps en adoration à la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes.
  • Simplice* (dans la vingtaine) s’est arrêté pour demander des prières ; vingt fois il est allé en désintoxication et continue à retomber dans la dépendance à la drogue.
  • Un homme dans la vingtaine qui regrette que sa mère ne l’eût pas avorté ; vu pour la deuxième fois depuis notre première rencontre avec Sixte*, Sophonie* et moi (voir le Jour 32) ; à ces deux occasions, il me salua avec un grand sourire.
  • Similien* – je l’ai écouté ; il cherche de l’aide pour trouver un logement et un emploi et pour chercher un sens à sa vie.

*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

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Chroniques des 40 Jours pour la Vie, automne 2020 ― Jour 32

Rapport de Brian Jenkins, vice-président de Campagne Québec-Vie et organisateur des 40 Jours pour la Vie à Montréal ― Photo (rognée) : Freepik

Un autre samedi de grande convivialité.

Le matin, Siffrein* me salua à mon arrivée. Malgré la pluie et l’obscurité, je me sentis remonté à la vue de son sourire accueillant. Il me tint compagnie durant les trois premières heures de la Vigile quotidienne et était à mes côtés lorsque nous saluâmes diverses personnes qui nous rendaient visite.

Dans l’après-midi, au retour d’une pause, la place grouillait de monde, profitant du soleil, bien que la température se rafraîchît. De plus, un groupe de douze à quinze protestants de Rawdon était sur le site pour parler des choses essentielles aux gens de passage, et donner des enseignements avec un haut-parleur. En fin de journée, vers 18 heures, un second groupe, plus petit, arriva pour distribuer de la nourriture.

Jour 32

Samedi 24 octobre 2020

Croix : absente — 2e mystère douloureux, la flagellation

Temps et température : la pluie tombait avec assez de régularité au cours de la première heure ce matin, faisant place à un ciel ensoleillé partiellement nuageux ; beaucoup de rafales de vent. L’après-midi était ensoleillé avec des nuages ; températures en chute libre.

Participants : 12*

Heures d’ouverture : 7 h —... p.m.

Visiteurs : 7*

Prières : Saintes Plaies... chapelet de la Divine Miséricorde, chapelet (3x).

Cliniques : fermées

Grâces collatérales :

  • L’artiste Silouane*, ancien débardeur, s’arrêta pour nous demander ce que nous faisions, puis nous approuva.
  • Sacha* essaya de consoler une mère post-avortement qui regrettait son avortement, lui parlant de l’importance de demander pardon à Dieu ;
  • Silvain* et Silvère* parlèrent avec deux hommes :
    • l’un (28 ans) conçu lors d’un viol et qui regrettait que sa mère ne l’eût pas avorté (Silvain* lui suggéra de se tourner vers Dieu ou Saint Joseph comme père adoptif) ;
    • et l’autre en colère contre les religions en général, de l’opulence des églises et le fait qu’elles ne s’occupassent pas des pauvres, des affamés et des sans-abri [à ce qu’il dit**] ;
  • à 18 h : petit groupe présent pour parler des choses vitales.
  • Savine* décida de réciter un chapelet avec moi à la fin de la journée en attendant l’arrivée de son bus.

Trublions : Trois femmes dans la vingtaine firent des commentaires désobligeants.


*Noms modifiés ou retirés pour assurer la vie privée des gens mentionnés dans cet article, ou autres raisons. — A. H.

**Commentaires d’A. H.

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